mercredi 28 avril 2010

Entre filles:épisode17: Telle mère telle fille

Publié par bella_ragatsa à 06:25

C’est très beau pour être vrai, une telle invitation à l’improviste de la part d’Amira. Une envie qui émane d’elle, et non de moi. J’étais extrêmement surprise de sa déclaration, à ne plus pouvoir bouger de petit carreau du trottoir. Mes yeux, cherchaient un confort psychologique de mes nouvelles copines, mais elles étaient plus en train de consoler Abdelmajid, après la claque qu’elle a dégustée, avec un bon nombre de lesbiennes. Quant à Amira, le dos collé à la porte de sa voiture, elle tapotait nerveusement avec les doigts le capot et après un petit moment elle reprit.
- Alors tu viens ou pas ?
Mettez vous à ma place, vous feriez quoi en cas où votre copine te largue à un instant et revient un instant après te demander de faire une partie de jambes en l’air ?
Bon, c’est inutile de vous poser une question pareille, parce que c’est très rare de tomber sur une personne aussi détraquée et indécise comme ma meuf. Et aussi rare d’être si naïve et soumise comme moi, au point de jeter à la poubelle son dernier message de je ne veux plus de toi, et de courir vers elle, comme une gamine heureuse de la venue de sa mère à la fin de la journée pour la sauver des bras de la méchante nanny de la crèche.
J’aurai bien aimé avoir les couilles de dire non, c’est toi qui as mis terme à notre relation et donc tu assumes toute seule les conséquences. Mais bien sûr, je suis lâche, je suis sans personnalité, je suis sans dignité, je suis en deux mots Yasmine la fille qui croit tout ce qu’on lui dit et qui nage jour et nuit dans un ciel bleu de rêves d’une enfant de 2ans dans le corps d’une femme de 20ans.
Une fois à l’intérieur, elle déposa sa main sur ma cuisse et dit après avoir démarré la voiture.
- Tu m’as manqué !
Je la regardais, un long moment très émue et je repris comme si rien n’était.
- Moi aussi. Je n’ai pas arrêté de penser à toi hier soir.
Et voilà que la séquence romantique de notre soap opera prit fin lorsqu’elle reprit sa vraie nature.
- Tu t’es masturbée combien de fois, en pensant à moi, hier ?
Là, tout de suite, l’expression de déception gagna mon visage alors en dégageant sa main de ma cuisse d’un geste nerveux, je rajoute.
- Putain, Amira, tu ne peux pas être romantique pour une fois de ta vie !
Elle sourit et dit en me caressant les cheveux.
- Ce n’est pas moi qui ai inventé le jargon de sexe, et il n’y a rien de romantique dans l’acte sexuel à part les préliminaires ! puis en dépassant une voiture, ok alors je reformule, combien de fois ta main, a fait des mouvements de va-et-vient sur ta petite foufoune !
En m’accoudant sur la fenêtre, je criai furieuse.
- Ferme la, ok !
Elle ria, sans me dire le moindre mot puis s’arrêta au feu rouge. Et là une voiture X5 s’arrêta près de nous et le chauffeur, un bel homme aux yeux bleus sortit sa tête de la fenêtre et dit.
- Salut les filles !
Et comme Amira aimait bien se faire draguer, elle lui sourit et répondit.
- Salut, toi !
Ayant de la confiance, après sa réponse, il continua, en laissant un peu sa voiture nous devancer.
- Je vous invite, toi et ta copine à un café, si vous voulez bien.
- Oui, bien sûr !
Là, je la pinçai de sa jambe et je lui chuchotai.
- T’es folle ou quoi ? on ne connait pas le mec ! et voulant la grogner, arrête de te comporter comme une salope !
Elle sourit au mec puis me tourna la tête.
- On ne peut pas tout de même refuser l’invitation d’un bel homme conduisant une X5 ?
Au bout des nerfs, je criai.
- Ok, c’est bon arrête la voiture, je veux descendre.
Elle ria et dit en persiflant.
- Elle est déjà arrêtée.
Je lui jetai un dernier regard de rogne et je m’apprêtai à me lever alors elle m’attrapa si fort du bras et cria.
- Ok, ok ! puis regarda le mec et dit en souriant, désolée peut être une autre fois.
Le mec, un peu déçu, fit remonter son vitre fumé progressivement et répondit.
- Ce n’est pas grave, les filles !
Une fois le feu vert, l’X5 s’enfonça dans l’asphalte à toute vitesse. Elle me regarda de travers et dit.
- T’es contente maintenant ?
J’eus un petit rire sec et nerveux et je murmurai.
- Écoute, on est sensé passer du bon temps ensemble alors arrête de chercher toujours la petite bête !
Énervée, elle alluma une cigarette et dit.
- Tu fais ta jalouse parce que je voulais prendre un café avec un mec ?
- Ne commence pas s’il te plait !
Ce n’était que le début de son cinéma. Une bonne dose d’énervement qu’elle m’injecta avant de me filler une overdose dans son appartement.
- Fais comme chez toi ! me dit-t-elle, en enlevant sa veste et en se dirigeant vers le réfrigérateur.
Je fermai la porte derrière moi, et je m’installai tranquillement sur le canapé. Au bout d’une minute, elle vint vers moi et s’assit prés de moi en me donnant une bière.
- Non, je ne veux pas merci.
Elle sourit, ouvrit une canette et dit.
- Comme tu veux, je vais les boire toute seule.
D’un geste nerveux, je lui arrachai la canette et je criai.
- Mais putain, tu ne peux pas pour une fois m’embrasser sans avaler une seule goute d’alcool ?
En laissant sa langue, faire un petit tour dans sa bouche elle reprit sans me quitter de son regard.
- Je dois me saouler, pour faire comme si t’étais un mec !
Les poings serrés, je baissai la tête, et je murmurai d’une voix très basse.
- Pourquoi tu n’arrêtes pas toujours de me blesser ?
Elle vida la canette et ouvrit la deuxième, en me caressant les cheveux.
- Tu sais très bien que je ne suis pas lesbienne, mais je fais un énorme effort avec toi.
Et en laissant sa main atterrir sur mon ventre.
- Je n’aime pas la chatte ! qu’est ce que tu veux que je fasse ?
- Ok, c’est bon ! dis-je en faisant un bond.
Puis en saisissant ma veste.
- Je me demande toujours pourquoi je cède à tes caprices !
En s’accoudant, sensuellement sur un coussin elle dit en traçant un malin sourire.
- Parce que t’es amoureuse de moi.
- Et je pense que j’ai suffisamment payé pour ça ! dis-je en enfilant ma veste, brusquement.
Elle se leva, me contourna et dit en laissant ses doigts me caresser la joue.
- Je mouille, tu veux voir ? et en souriant, ou tu préfères partir ?
Je tins ses doigts entre les miennes et je dis, les yeux brulant de désir.
- Pourquoi tu fais ça ?
- Quoi ? dit-t-elle en mettant mon pouce entre ses deux lèvres.
Et en laissant l’autre main descendre tout doucement sur mes fesses.
- Je veux te baiser.
En approchant ma tête de la sienne, jusqu’à ce que son haleine chaude me chatouille les lèvres.
- À un instant tu me dis que tu n’aimes pas la chatte et maintenant t’as envie de moi ?
Sa main glissa sous mon pull puis ses doigts se mirent à escalader mon ventre et finissaient sur ma poitrine. En m’arrachant un long baiser, elle introduisait l’autre main qui ne se perdit pas à trouver son chemin vers mes seins. Une fois palpant ma poitrine, d’une manière caressante. Elle me mordilla l’oreille et me chuchota.
- Dis-moi que tu brûles de désir comme moi.
En laissant mes jambes frotter les siennes, avidement, je murmurai en cherchant ses lèvres.
- J’ai envie de toi.
- Moi aussi ! murmura-t-elle, en épousant mes lèvres.
Puis sa main droite, dégringola, très rapidement ma poitrine et s’arrêta sur ma ceinture. Elle tenta de déboutonner mon jean, mais comme elle ne parvenait pas avec une seule main. L’autre vint la secourir. Une fois dégrafée, sa main droite coulissait dans ma culotte. Ici, elle ouvrit ses yeux et approcha son nez du mien en humant mes respirations qui s’accéléraient, d’un rythme extraordinaire.
- Tu mouilles !
- Oui ! dis-je en fermant les yeux.
Plus sa main dansait entre mes cuisses, plus je haletais. J’étais à deux doigts de jouir, pour la première fois, non seule. Et c’était différent, plus intense, chaleureux, exaltant de vivre le moment à deux, de croiser son regard au moment de l’atteinte d’un orgasme.
Mais malheureusement, je n’ai pas eu le plaisir d’accéder à ce plaisir en duo. Car au moment où je m’apprêtai à franchir le septième ciel, la porte s’écria. Comme quelqu’un qu’on vient de choper en train de commettre une bêtise, elle retira brusquement sa main, l’essuya sur mon jean, à le tacheter avec le jet de cyprine que j’ai secrété comme une fontaine.
Moi aussi de ma part, je boutonnai mon jean, en la suivant ouvrir la porte. Et ce n’est plus une surprise puisque 99%, de ses visites, furent d’une seule personne Ilhem, que j’ai détesté trop ce jour là puisqu’elle m’a privé de la jouissance.
C’était une fille qui avait le sens de l’observation, en excès même. En nous voyant toutes les deux transpirant, elle nous demanda.
- Vous étiez en train de baiser ou quoi ?
- Mais non ! dit Amira, en s’efforçant de rire, et en me regardant avec crainte, tu sais que les filles me dégoutent.
- Pas la peine de me le rappeler ! dit-elle en s’approchant de moi.
Puis ses yeux tombèrent sur la petite tâche blanche sur mon jean, malheureusement d’une couleur noir.
- C’est quoi ça ? s’interrogea-t-elle avec l’intention de mettre son doigt dessus.
- C’est rien ! c’est un peu de poussière, c’est tout.
- Ah ! d’accord ! puis en souriant, va le laver.
Et en adressant la parole à Amira.
- Il y a une nouvelle cafétéria, c’est un karaoké en même temps et tout le monde en parle.
- Ah, c’est cool. Et en criant pour que je l’entende, on va faire la fête ma chérie.
En essayant avec le savon et l’eau d’enlever la tâche, qui n’était ni blanche ni transparente.
- J’arrive !
En final, j’ai réussi à la rendre moins remarquable à l’œil nu, mais en fronçant les sourcils et en regardant minutieusement, elle était encore là, une preuve dénonçant notre petite partie de jambes en l’air.
Avant de monter dans la voiture d’Ilhem, qu’elle a volé cette fois-ci à sa mère, Elle s’est arrêtée pour passer un coup de fil à une amie. Pendant ce bref laps de temps, Amira laissa ses yeux fixés sur mon pantalon noir et dit en se moquant.
- Ah, c’est encore apparent !
- C’est grâce à toi ! dis-je en grinçant les dents, d’énervement.
Elle laissa un rire ricanant, sortir et dit.
- T’as une cyprine de bonne marque.
- Va te faire foutre ! dis-je en riant.
Avoir une dose d’énervement dans la voiture puis une tâche de merde me rappelant mon acte sexuel à vue de tout le monde, n’était pas au même pied d’égalité de ce que j’ai vu dans cette cafétéria karaoké.
Elle était à cinq kilomètres d’où habitait ma copine. Et il y avait beaucoup de monde dedans au point de rester debout un bon quart d’heure.
- Pfff ! on est venue pour rester debout ? grommelai-je. On ferait bien de partir.
Amira me tint par la main et dit.
- Patience ! et en pointant le doigt vers une table au fond, cette dame et le jeune homme, s’apprêtent à partir.
- Qui ? s’interrogea Ilhem.
Puis en suivant la dame.
- C’est son fils ? ou son petit ami ?
Amira, se mit à rire et badina.
- T’as déjà vu une mère prendre du café en tête à tête avec son fils ?
Et comme je manquais de vue, et que la dame et l’homme étaient assez loin, je ne parvenais pas à les regarder clairement.
- Je ne les vois pas bien.
- Mets tes lunettes !
- Je les ai oubliées chez moi.
Un grand sourire se traça sur les lèvres d’Amira qui s’écria.
- Ça y est, ils s’en vont ! allons-nous !
Elle me tint par le bras et me tira. En s’approchant de la table, mon regard croisa celui de cette femme, bras dessus, bras dessous, avec le jeune homme de 24ans à peine, amoureusement. Figée sur le sol de surprise, mon sourire disparût, et une huée sauta de mes lèvres.
- Maman ?!!

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