tag:blogger.com,1999:blog-86488076479571910162024-03-12T18:33:01.964-07:00fifilletunisiennesbella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.comBlogger33125tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-7239786971011877122012-02-14T06:09:00.007-08:002012-02-15T03:29:27.976-08:00Entre filles:Episode 32 : l’hypocrisie féminine<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_AbEKhyC-FPAFaaE-ERa7DPrVf_WDyogpJSED1QPZ6GWsuZy5aFUoMrk4Xb3gJV0YBccPuam8W2IocxAX7cFOVZGvC4hFT2B3vYi4-Sc36B89R49n88D9kfyi_Bo8ua6nFZnxmSS5eErl/s1600/voiture.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 275px; height: 183px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_AbEKhyC-FPAFaaE-ERa7DPrVf_WDyogpJSED1QPZ6GWsuZy5aFUoMrk4Xb3gJV0YBccPuam8W2IocxAX7cFOVZGvC4hFT2B3vYi4-Sc36B89R49n88D9kfyi_Bo8ua6nFZnxmSS5eErl/s320/voiture.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5708995653002659906" /></a><br />On le sait depuis longtemps : la sexualité de la femme diffère de celle de l'homme sur bien des plans. La sexualité féminine demeure taboue et incompréhensible. La sexualité féminine ne reflète point son véritable orientation. Derrière la sexualité féminine se cache une immense hypocrisie parfois. La sexualité féminine… la sexualité féminine…la sexualité féminine. Bon j’avoue que dernièrement le sujet m’obsédait tellement que je ne faisais que des recherches sur Google pour voir si les femmes naissent véritablement bisexuelles et puis des mutations surviennent pour qu’elles suivent une voie à vie. <br />Pourquoi j’ai fait une fixation sur la sexualité féminine ? Et ben, je vous le raconterai tout de suite et c’est à vous de juger si j’ai raison ou pas de me poser tant de question. <br />- Allo ? Yasmine, tu m’entends ?<br />Comme si j’étais dans une autre planète je reprenais.<br />- Oui, oui, je suis avec toi Maryem !<br />Elle ria un petit moment et continua.<br />- Oh là, t’es timide toi ?<br />Et puis mon tel sonnait de nouveau.<br />- Attends Maryem s’il te plait, j’ai un double appel.<br />- D’accord !<br />Et surprise, surprise, c’était Sahar à l’appareil. <br />- Allo, cava ? dis-je en ingurgitant ma salive avec difficulté. <br />J’entendais un peu de bruit, comme si elle était dans la rue puis elle disait.<br />- Oui, oui, cava. Puis après un petit moment de silence, dis, tu peux sortir de chez toi, dans un petit quart d’heure ? <br />- Un petit quart d’heure ? puis en jetant un coup d’œil rapide vers ma montre qui indiquait minuit moins quart, euh, oui !<br />- Bien, alors à toute. Et raccrochait sans attendre que je lui réponde. <br />Puis je reprenais la conversation avec Maryem.<br />- Bon, Maryem, je te laisse maintenant, j’ai des choses à faire.<br />Curieuse, elle me demanda.<br />- Des choses à faire ou quelqu’un à voir ?<br />Au bout des nerfs, je criai.<br />- Ce ne sont pas tes ognons, désolée.<br />Elle éclata de rire, puis murmura.<br />- D’accord, d’accord ! ne sois pas agressive. Et en m’envoyant un bisou, passe une belle nuit, et fais signe de temps en temps.<br />- Ok, je verrai, allez ciao.<br />Et je raccrochai. Je me remettais debout et je m’habillais et au bout de dix minutes, mon gsm sonna.<br />- Descends, je t’attends en bas.<br />Je traçais un faible sourire et je murmurai.<br />- Mais pourquoi, tu ne veux pas entrer ?<br />D’un ton nerveux inhabituel de sa part, elle s’écria.<br />- Yasmine, ne commence pas s’il te plait !<br />- Ok, ok je viens !<br />En sortant, je la voyais dans une voiture polo grise garée face à l’immeuble. Elle était assise au siège conducteur. Elle me fit un signe avec la main pour que je puisse la repérer. Je regardai à droite et gauche puis je traversai la rue en courant. Puis en m’arrêtant prés de sa porte et en échangeant deux bises avec elle.<br />- Salut, je suis contente de te voir.<br />Elle me regarda fixement avec des yeux rouges de colère et me disait.<br />- Allez, monte !<br />Une fois dans la voiture, elle fermait ma vitre et la sienne, puis en baissant un peu le volume de la radio.<br />- Alors, quoi de neuf ?<br />- Euh, rien de spécial.<br />Elle portait une robe noire, et je voyais ses cuisses à travers son collant couleur chair. <br />- Jolie la robe !<br />Elle suivit mon regard, puis en démarrant la voiture. <br />- La robe ou mes cuisses ?<br />Cramoisie je balbutie<br />- Les deux !<br />- Mmm, je vois ! puis en s’arrêtant au feu rouge. Où veux-tu qu’on aille ?<br />- Je ne sais pas à toi de proposer…<br />Elle me jeta un regard bizarre et s’écria.<br />- Impossible, tu ne peux pas te décider pour une fois ?<br />C’était la première fois, que je la vois ainsi. Tellement colérique, tapant sur le volant avec les doigts en attendant le feu, puis elle dit.<br />- Tu veux aller en boite ?<br />- Ah non, pas de boite s’il te plait ?<br />Elle traça un sourire persifleur et dit. <br />- Oui, c’est vrai, ça dépend de la compagnie. <br />En lui coupant la parole<br />- Oh, arrête Sahar… puis en voulant changer de sujet. A propos tu ne m’a jamais dit que t’étais motorisée.<br />Elle fit un tour au rond point puis gara sa voiture tout prés d’un kiosque puis dit. <br />- Attends-moi, je vais m’acheter quelques cigarettes. <br />- Ok !<br />Quelques minutes plus tard, elle revenait et s’installait en allumant une cigarette.<br />- En fait, ce n’est pas ma voiture mais celle de ma mère. Et en inhalant de la fumée de ses narines, et je n’ai pas de permis non plus.<br />Un peu sonnée, je disais.<br />- Quoi ? et tu sors la nuit ?<br />Elle ria un moment, et me répondit.<br />- Sois pas une poule mouillée, ce n’est pas ma première sortie nocturne.<br />- Oui, mais la police est plus active le soir et…<br />- Et quoi ? puis me regarda d’un doux regard et dit, tu m’as manqué, méchante.<br />- Toi aussi…<br />Et là, elle me coupa la parole agressivement et reprenait nerveusement.<br />- Arrête, ce n’est pas la peine de mentir. Et en me jetant un regard désagréable, tu peux m’expliquer, pourquoi je te vois plus à l’étoile du nord ?<br />Je relevai ma tête et je disais, à mi voix.<br />- Franchement, je voulais m’éloigner du Team.<br />- T’es plus lesbienne ? <br />- Non, mais j’ai eu ma dose de mes connaissances louches. Du coup, je passe la plupart de mon temps avec les hétéros. <br />Elle souriait, et dit.<br />- Je suis hétéro aussi.<br />- Oui je le sais. <br />Elle prit un autre souffle de sa cigarette et dit.<br />- Tant mieux alors. Et comme si elle se souvenait d’une chose, tiens, demain, je vais prendre mon petit déjeuner, avec trois de mes amies, et en riant, elles sont toutes hétéros pures, tu veux nous rejoindre ?<br />En haussant ma tête pour dire oui.<br />- Ben, tant que c’est avec toi ok<br />Elle prit un dernier souffle de sa cigarette et reprenait.<br />- Ok, ça marche. Bon alors je te conduis chez toi pour te reposer.<br />C’était une drôle de balade. J’ai même oublié de lui demander la raison de cette sortie. Mais le plus drôle et le plus intriguant c’était ce petit déjeuner, avec une bande de fille homophobes.<br />On était les premières arrivées au café Casting de la cité Ennasr. Puis trois filles, dont une voilée, viennent nous rejoindre. <br />- Bonjour Sahar, cava. Dit la fille voilée en rose, comme étant soi-disant moderne, <br />- Bonjour, Islam, cava. Je te présente mon amie, Yasmine.<br />Elle me souriait, m’embrassa et s’assit face à moi en disant. Enchantée.<br />Puis la deuxième fille, la plus belle des trois arrivées, avec des yeux de chats, et une coupe carré plongeant, s’assit prés de moi, et se présente toute seule.<br />- Moi, c’est Bochra ! et en présentant la dernière fille, la moins bavarde, c’est rachida. Et en rigolant, un prénom antique comme elle<br />Sahar, riait, et disait.<br />- Arrête de la taquiner.<br />Après une bonne heure de discussion sur les mecs et l’univers des relations hétéro, Bochra s’adressa à Sahar, en disant.<br />- Alors, ton ex te harcèle toujours ? <br />Sahar, croisa les bras et dit un peu gênée. <br />- J’ai changé de puce, mais le salaud est toujours en contact avec ma mère, et elle n’arrête pas de m’embêter à chaque fois en me disant, c’est un mec bien, fils de bonne famille, je connais sa mère, c’est une amie à moi etc. <br />Et en lançant un long souffle <br />- Tiens, hier, je me suis bagarrée avec elle à cause de lui, et je suis sortie prendre du l’air en plein milieu de la nuit.<br />Une fois que j’ai eu une réponse indirecte de son état d’énervement, Bochra s’adressa à moi cette fois-ci.<br />- Et toi, Yasmine, t’as pas un copain ?<br />- Moi, non, je suis bien comme je suis.<br />Là, Islam, intervint dans la conversation, en changeant carrément de sujet.<br />- Regardez cette beauté qui vient d’entrer.<br />Les trois filles suivaient, une jolie fille très féminine qui vient de pénétrer la cafétéria avec un jeune homme riche.<br />- Oh la la, elle est si belle ! parla Rachida pour la première fois.<br />Bochra, sans quitter la fille des yeux, disait.<br />- Si j’étais un mec je l’aurai baisé tout de suite même en public je m’en fou.<br />Sahar, alluma une cigarette et dit en badinant. <br />- Même étant une fille, tu peux la baiser.<br />Là, son côté homophobe surgit et mit terme à la phase de séduction. <br />- Je ne suis pas une gouine ma chère. <br /><br />Puis comme si elle se rappelait d’un truc marrant, elle se mit à rire hystériquement.<br />- Quoi, t’as perdu la tête ?<br />Elle s’arrêta pour un moment et dit.<br />- Non je me suis juste souvenu de l’émission de Elwafi et sur le magasine gay.<br />Islam, en buvant un peu de son chocolat chaud.<br />- Oui, c’est grave là, ils croient qu’au nom de la liberté d’expression, tout est toléré. On vit dans une société musulmane quand même, ce qui est illicite est illicite, et ça s’arrête là, ils doivent aller se soigner ces pervers. <br />Rachida, de sa voix à peine entendue.<br />- Je ne suis pas contre l’homosexualité moi mais contre les droits qu’ils demandent. Si tu veux baiser un mec, vas-y, mais que ce soit en cachette c’est tout<br />Bochra, enterra son visage entre ses mains et dit.<br />- Oh la la, ça me dégoute, je ne peux pas imaginer deux mecs ensemble ! comment un mec pourrait accepter d’être enculé pfffff<br />Puis Sahar, reçoit un appel téléphonique.<br />- Incroyable !! s’écria-t-elle <br />- Qu’est ce que t’as ? dis-je un peu inquiète.<br />- C’est le numéro de mon ex. comment il a eu mon num ? si je découvre que c’est ma mère qui le lui a donné, je la tuerai.<br />Puis elle s’excusa et s’éloigna de nous pour répondre au tel. Et une autre belle fille, entra la cafétéria. Et les trois filles, la suivaient attentivement jusqu’à ce qu’elle s’installa avec ses amies au fond de la cafétéria.<br />- T’as vu le cul qu’elle a mmm. S’écria Bochra.<br />Séduite, Islam, disait.<br />- Et sa poitrine aussi. Tu penses qu’elle est naturelle ?<br />- Oui je crois. Dit Bochra sans la quitter des yeux.<br />Puis en abordant le sujet des lesbiennes.<br />- Moi personnellement ça ne me dégoute pas deux filles ensemble.<br />Puis comme si elle attendait nos réactions.<br />- J’ai vu une vidéo l’autre fois sur un site lesbien, c’était hot.<br />Islam, en voulant la taquiner.<br />- Tu me fais peur Bochra, me dis pas que t’es bisexuelle ?<br />- Moi, mais non, t’es dingue ou quoi, j’adore la bite moi. Et en avalant sa salive, mais tu ne m’as pas dit ce que tu penses des lesbiennes ?<br />Un peu hésitante, Islam, murmurait.<br />- Je ne sais pas, je trouve que c’est mal, mais pas autant que deux mecs ensemble.<br />- Et pourquoi pas autant ? <br />La voix un peu perturbée, elle dit en baissant la tête.<br />- Je ne sais pas, parce que c’est sans pénétration.<br />Bochra, éclata de rire et dit.<br />- Je t’assure ma chérie que les filles s’enculent aussi.<br />- C’est quoi ce sujet débile que tu abordes. Dit-elle, sur les nerfs. <br />Comme si elle n’a pas écouté sa remarque, elle s’adressa à Rachida.<br />- Et toi qu’est ce que t’en penses ?<br />- Tant que les filles s’aiment, je ne vois pas d’inconvénient. C’est mignon je trouve entre filles. <br />- Oh, t’es tellement gentille toi. Et éclata de rire, tes réponses m’intriguent vraiment.<br />Comme si elle comprenait ses insinuations, Rachida montra la bague de ses fiançailles et murmura en riant.<br />- Je suis engagée moi.<br />Bochra, ria et continua.<br />- Mais ça ne veut rien dire. Puis en se rappelant de ma présence, et toi Yasmine, qu’est ce que t’en penses des lesbiennes ?<br />- Je ne sais pas, c’est leur mode de vie et je respecte. <br />- Mmm tu respectes ! et en me fixant d’un regard inquisiteur, t’es soit trop tolérante, soit homosexuelle refoulée.<br />Là, Islam, intervenait.<br />- Oh arrête de la taquiner.<br />Comme je ne me sentais pas à l’aise, je me mettais debout et je disais.<br />- Bon les filles, je m’en vais.<br />Bochra, se leva et me tint le bras en voulant s’excuser<br />- Je suis désolée ma chérie, je rigolais, je suis toujours comme ça ne le prends pas mal s’il te plait.<br />En me débarrassant de sa main doucement, et en traçant un pseudo sourire.<br />- Non ne t’inquiète pas.<br />Et rachida m’interpella.<br />- Sahar, va se mettre en colère, si tu pars comme ça sans l’attendre. <br />En attrapant mon sac à main, je disais.<br />- Elle pourra m’appeler dans ce cas.<br />Puis je quittai le lieu en pressant le pas comme si je voulais disparaitre sur-le- champ. Une fois dans la rue, j’arrêtais un taxi. Une fois dedans, mon tel se mettait à sonner. Ce fut Sahar, mais je ne voulais pas décrocher et je ne savais pas pourquoi comme si je l’en voulais parce qu’elle m’a laissé seule avec ses amies ultra hypocrites. <br />Puis je reçois un premier texto de sa part. « Pourquoi t’es partie ? ». Comme je ne répondais pas, je reçois un second texto dix minutes plus tard. J’allais éteindre mon cellulaire, mais au dernier moment, je décidai de lire son message, et là, mes yeux restaient scotchés sur l’écran de l’émotion.<br />« Veux-tu devenir ma copine ? »bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-23477285351818648402011-12-04T05:50:00.000-08:002011-12-04T06:09:51.269-08:00Entre filles: épisode31:la fille de la faculté<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXQyXOLTcKzmnwqXCg_spNAQ2xHgApdGvzQYNAmznsgeK9l4N4CfkcPSIpIUa9oJ6yU_U2cAwH2K7zJuLEiATDkCBSo5Dv8ePdQnXF8GRFiyrpB5SMe9czSC0-9vzi0KQM5OG7JHxH1MPK/s1600/pretty+girl.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 186px; height: 270px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXQyXOLTcKzmnwqXCg_spNAQ2xHgApdGvzQYNAmznsgeK9l4N4CfkcPSIpIUa9oJ6yU_U2cAwH2K7zJuLEiATDkCBSo5Dv8ePdQnXF8GRFiyrpB5SMe9czSC0-9vzi0KQM5OG7JHxH1MPK/s320/pretty+girl.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5682271967020844546" /></a><br />J’ai regretté beaucoup de choses dans ma vie. J’ai regretté mes folies passagères, mes relations louches avec des filles disjonctées, mes fréquentations lesbiennes à la con qui n’ont jamais fructifié par contre, elles ne m’ont apporté que malheur et divers problèmes. <br />Et pour cause, j’ai décidé de prendre une pause et de me concentrer sur mes études. Être étudiante en médecine, n’était pas chose facile. Et si je vous parlais pas de mon quotidien à la faculté c’est parce que je n’estimais pas que ça valait la peine d’être raconté. Il y avait rien d’intéressant bien sûr coté « team ». Il n’y avait pas beaucoup de jolies filles. Disons que les jolies filles étaient une monnaie rare chez nous. Et avec toute modestie, j’étais classée parmi les plus belles de la faculté, enfin, de ceux qui assistent aux cours.<br />Et je sympathisais avec quelques garçons. J’avais bien évidemment des amoureux discrets. Enfin, moi je savais très bien qu’ils étaient amoureux de moi mais eux non et je faisais comme si je ne ressentais rien.<br />Parmi mes victimes, il y avait Lotfi, un mec longiligne, un tunisois de la banlieue nord, de bonne famille. Disons, un peu beau gosse mais avec une peau très mate, plus âgé que moi, mais il refaisait l’année. <br />Et franchement, il faisait de la concurrence à mon ombre tellement, il était collant, mais c’était un type bien malgré qu’il fût lourd et qu’il avait de l’humour noir.<br />En tout cas deux semaines après la fête qui a fini mal, et en sortant vers midi du laboratoire de génétique, il sauta devant moi comme par hasard. Mais ce n’était pas bien sûr l’effet du hasard.<br />- Bonjour Yasmine !<br />En le devançant d’un pas, je répondis sans vraiment le regarder.<br />- Salut Lotfi, cava.<br />Il pressa le pas, pour suivre mon rythme et disait.<br />- Dis, t’es libre samedi ?<br />- Pourquoi faire ?<br />Il croisa les mains et dit après hésitation.<br />- Il y a une soirée spéciale à ButterFly et j’aimerai bien que tu sois ma cavalière.<br />Sans montrer aucun signe d’excitation, je murmurai en serrant un livre que j’ai emprunté de la bibliothèque.<br />- J’ai beaucoup de révision à faire, faut que je me rattrape, j’ai perdu beaucoup de temps. <br />Et avec un faux sourire.<br />- Merci quand même !<br />Comme il ne proféra pas le moindre mot, je continuais ma route avec une certaine fierté comme si je venais de gagner une bataille. Mais ces dernières paroles m’arrêteront sur place.<br />- Ibrahim, avait raison, quand il m’a dit que tu préférais la compagnie des filles en boite. <br />Je fis demi-tour sur place, et je me demandais.<br />- C’est qui celui là ?<br />- C’est le cousin du gérant de cette boite et on a étudié dans la même section l’année dernière.<br />Et en allumant une cigarette.<br />- Il t’a vu plusieurs fois là-bas, avec une bande de filles trop libertines pour ne pas dire autre chose.<br />Et voilà, même à la faculté la malédiction Amira et compagnie me suivait. Comme je ne savais pas quoi dire, j’ai dit pour écarter les soupçons.<br />- Écoute, j’en ai marre des boites. J’aimerai mieux assister à un événement culturel ou à un concert d’un groupe musical respectable !<br />Il traça un large sourire sur son visage et s’écria joyeux.<br />- Tant mieux, moi aussi je n’aime pas l’ambiance des boites. Et je vous invite à découvrir la richesse et la beauté d’un mélange de la rumba gitane, du flamenco, du gnawa, du chaabi et des musiques traditionnelles de l'Afrique du nord, joué par le groupe Labess. Tu connais le groupe non ?<br />En avalant ma salive, je murmurai doucement.<br />- Oui j’adore leur morceau Dawina.<br />Il s’approcha de moi me pinça doucement la joue et dit très excité.<br />- D’accord alors, moi je m’occupe de l’achat de tickets, toi je ne te demande rien sauf de te faire belle.<br />Et en riant.<br />- Mais t’es superbe comme ça même sans maquillage.<br />Puis m’embrassa la joue et partit.<br /> Le jour j arrivé, j’étais pas vraiment bien habillée comme il le voulait. Enfin, un peu sportive mais il m’a trouvé splendide et il a loué une voiture pour l’occasion. Il me traitait vraiment comme une princesse. Le concert, était à la coupole d’El Menzah. <br />C’était vers 17h30, une demi-heure avant le commencement du spectacle, et il y avait déjà beaucoup de monde dehors faisant la queue. La plupart étaient des jeunes.<br />Et à ma surprise, j’ai vu beaucoup de filles de la « team » là-bas, attendant leur tour pour entrer. Ça m’a gêné un peu vu que quelques unes, me connaissaient bien et qu’elles n’étaient pas discrètes, mais surtout fières de leur homosexualité et s’affichaient en public.<br />Heureusement pour moi, aucune n’est venue m’aborder comme j’étais avec un groupe de mecs : Lotfi, et trois de ses potes.<br />Dix minutes avant le début du concert, une fille jolie mais très charmante avec des yeux d’un vert pistache et d’une peau blanche, s’est approchée de nous. Et a sauté au cou de Lotfi, l’a embrassé fortement à la joue et a dit.<br />- Hey, ça fait un bail que je t’ai pas vu.<br />Il échangea deux bises avec elle et répondit.<br />- Et oui, le beau vieux temps.<br />Elle ria et continua.<br />- Dommage qu’on est plus dans la même section.<br />Comme il remarquait que je fus complètement décalée. Il sourit et me présenta la fille.<br />- C’est Maryouma, on était dans la même section l’année dernière. Et en lançant un rire imbécile, mais elle a réussi l’année et moi non.<br />La fille, au regard mystérieux que je n’ai pas su décrypter, murmura d’une voix capricieuse.<br />- Alors c’est ta copine ?<br />Comme je lisais dans ses yeux, qu’il allait dire oui, je parlais en premier.<br />- En fait, on est amis.<br />Elle souriait, me regarda droit dans les yeux longtemps, puis dit.<br />- Mais en tout cas vous formez un joli couple.<br />Un peu timide, Lotfi, me serra contre lui et s’écria.<br />- Oui, pourquoi pas ! et en me lançant un regard doux, si ma princesse le veut bien sûr !<br />Comme si on était des bonnes copines, elle m’attrapa par le bras et me disait.<br />- Allez, entrons, sinon rien ne nous garantira qu’on ne restera pas debout ces deux ou trois heures.<br />Ça me paraissait bizarre, qu’elle me tienne le bras alors qu’on venait de faire connaissance, mais je me disais que peut être elle était câline par nature.<br />Une fois à l’intérieur, elle me laissait encore perplexe, on s’asseyant au milieu entre moi et mon pote.<br />Elle ne cessait pas de me jeter des petits regards. Et moi j’étais plutôt concentrée avec le concert. L’ambiance était globalement sympa. Des projecteurs éclairaient à travers les volutes des fumigènes. Les applaudissements et les siffles s’emballaient rapidement avec l’arrivée du groupe sur scène. Une très bonne prestation, la première heure, et puis dans une petite pause, elle tourna la tête vers moi et me murmura à l’oreille.<br />- Je ne t’ai pas vu avant à la faculté. Tu ne viens pas assez souvent ?<br />Je souris et je disais en haussant la voix puisque tout le monde parlait en même temps.<br />- Oui, j’avais quelques problèmes.<br />- Et tout va bien maintenant ?<br />- Oui, oui.<br />Elle redressait sa crinière de lionne d’une manière très sensuelle comme pour me séduire et continua.<br />- Si t’as besoin d’un cours ou autre, tu peux me le demander.<br />- Oh ! merci…<br />Mais elle me coupa la parole et continua.<br />- Enregistre mon numéro.<br />J’hésitais un moment puis je sortis mon gsm de mon sac à main et je tapais son num. Elle me suivait attentivement comme si elle craignait que je ne le fasse pas.<br />- Très bien, maintenant bipe moi !<br />Je traçais un petit sourire, et je la bipai.<br />Elle semblait heureuse, comme si elle a gagné au loto puis le groupe reprend son show et on perdit le fil de la conversation.<br />Ce fut une belle journée en tout cas. J’ai changé un peu d’ambiance et surtout passée une agréable après-midi avec une bande d’hétéros quoi que cette fille m’intriguait beaucoup mais elle ne cessait pas de me parler à notre sortie des mecs et de son type d’homme, de son ex et des raisons de leur rupture c’est pour ça j’ai écarté de ma tête la possibilité qu’elle peut être homosexuelle.<br />Et Lotfi, comme un gentleman, ma déposé juste devant l’immeuble où j’habitais et a continué sa route avec Maryem, puisqu’elle habitait la Marsa comme lui.<br />Vers 23h, j’étais en pyjama, bien au chaud dans mon lit sous la couette, en train de réviser un cours d’anatomie, quand j’ai reçu un message. Et en voyant l'expéditeur, j’étais un peu surprise. C’était Maryem, me demandant si elle pouvait m’appeler.<br />J’ai lui ai envoyé un texto pour dire ok, et une minute plus tard, elle m’appela.<br />- Hey, salut.<br />- Salut ! je murmurai d’une voix un peu fatiguée.<br />Elle ria, et continua.<br />- Je te gène pas j’espère.<br />- Non pas du tout. Et en frottant mon front, je suis un peu fatiguée.<br />Et là, d’un ton culotté, elle me disait.<br />- Je suis une bonne masseuse ! si tu veux je te le fais gratos. <br />Naïvement, je répondis.<br />- Oui, pourquoi pas.<br />Elle se tut un petit instant et continua.<br />- Tu sais, t’as une belle voix par tél.<br />- Merci toi aussi.<br />En fait, j’aimais beaucoup les amusements par téléphone avec les filles mais elle est allée un peu trop loin avec moi.<br />- Je suis sérieuse, Yasmine, je sais très bien le faire. Puis se demanda, dis, tu habites seule ou t’as des binômes ?<br />En croisant mes jambes.<br />- Ben, depuis quelques mois, j’habite seule.<br />- Cool ! s’écria-t-elle<br />J’étais étonnée, alors je l’interrogeais.<br />- Pourquoi c’est cool ? je me sens seule, comme si j’étais en prison à l’isolement. <br />Elle ria et dit d’une voix très capricieuse.<br />- Tu ne seras plus seule ma douce ! je suis là moi.<br />Comme je ne disais rien, elle ajouta.<br />- Je suis prête à tout avec toi !<br />- Je … je n’ai pas compris ce que tu insinues Maryem.<br />Elle ria encore plus fort et dit.<br />- Oh que si ! <br />Puis la phrase qui me laissa bouche bée.<br />- Je suis bonne au lit!bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-85143517121436737202011-11-14T04:25:00.000-08:002011-11-14T12:06:33.463-08:00Entre filles:épisode30 : Une nuit interminable<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhviq3bnpARNqUN1mICKeDAoQL_ISOd5VRxajBoCDHtZ0CoYKPmwyaZnlGvVjtNCMYxzDe48a9jToOGrY4zTuPqIRDDCJc_3_Hkt_U-nEz9YqZo7vD5vC5XlQBZOfLkbdIyVZSgUt30NuP0/s1600/bi%25C3%25A8re+filles.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 229px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhviq3bnpARNqUN1mICKeDAoQL_ISOd5VRxajBoCDHtZ0CoYKPmwyaZnlGvVjtNCMYxzDe48a9jToOGrY4zTuPqIRDDCJc_3_Hkt_U-nEz9YqZo7vD5vC5XlQBZOfLkbdIyVZSgUt30NuP0/s320/bi%25C3%25A8re+filles.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5674827888592864178" /></a><br /><br /><br />Les yeux tout rouges d’ivresse, Nesrine s’écria.<br />- Tu peux te taire, et te laisser faire ?<br />Quelle gentillesse émanant d’une si belle créature, me dis-je dans un excès d’étonnement. <br />Amira, qui dansait en collant tout son corps à une autre, semblait plus intéressée par les câlins que j’échangeais avec Nesrine qu’avec sa partenaire. Dès que Nesrine, m’embrassa de nouveau. Elle ria et s’approcha de nous.<br />- Hey, si vous voulez faire l’amour, allez chez vous !<br />Nesrine, ne la répondait pas verbalement mais par un petit doigt d’honneur, sans s’éloigner de moi. Quant à moi, tellement ivre, je me laissais faire sur place sans résistance.<br />Amira, s’arrêta devant nous et continua.<br />- C’est une soirée de désespérées pas de baise !<br />Nesrine, m’arracha un autre baiser, puis tourna la tête vers Amira, et cria de sa voix capricieuse.<br />- T’es jalouse ou quoi ?<br />Comme si une mouche l’a piquée, sa frimousse changea de couleur, et elle recula d’un pas en disant.<br />- Moi jalouse ? de qui ? de toi ou de ma pétasse ?<br />Quand elle voyait, que tous les regards lui fixaient, elle continua.<br />- Tu parles sérieusement là ?<br />Ilhem, qui venait de tirer la chasse et d’ouvrir la porte de toilette, intervint :<br />- Hey, du calme les filles !<br />Amira, énervante comme d’habitude, badina.<br />- Tu faisais pipi ou tu entendais la conversation.<br />- Les deux ! murmura Ilhem en riant. Je n’arrête pas de pisser depuis tout à l’heure.<br />Amira, éclata de rire et continua en injectant Nesrine d’un regard désagréable.<br />- C’est à cause de la bière ! puis en tirant Ilhem par la main, viens j’ai quelque chose à te dire.<br />Et elle s’éloigna. Je regardais l’horloge qui indiquait 23h et je disais.<br />- Bon, il faut que je m’en aille.<br />Elle me tint la main, et dit.<br />- Il est encore tôt ! puis d’un regard malin, ne me dis pas que Amira t’as déstabilisé ? <br />- Mais non ! criai-je un peu perturbée. Mais… mais je dois aller à la faculté demain matin.<br />Froidement, elle alluma une cigarette et dit, sans me lâcher de ses yeux :<br />- Chérie c’est dimanche demain !<br />- Ah bon !<br />Elle souriait en tenant le bout de cigarette entre ses doigts.<br />- Tu l’aimes encore ?<br />- Qui ?<br />- Voyons Amira !<br />- Mais non ! dis-je violemment, et en me levant, bon je te laisse. A demain peut être !<br />Et je tenais mon sac à main, mais dès que je levais la face, mon regard croisa celui de Sahar en train d’échanger une bise avec Amira, l’organisatrice de cette fête débile.<br />Et doucement, mes doigts laissèrent le sac, et ma frimousse devint rouge. Nesrine, inhalant de la fumée de ses narines et suivant attentivement le moindre de mes gestes, murmura.<br />- Il ne manque plus que cette imbécile !<br />- Oh arrête ! ne dis pas ça sur elle ! criai-je sur les nerfs.<br />Puis sans attendre la réaction de Nesrine, je me levai si vite et je m’approchai de Sahar, qui a préféré boire la bière de bienvenue prés de la porte d’entrée. <br />- Bonsoir, Sahar ! <br />Elle leva les yeux à peine vers moi et dit froidement.<br />- Bonsoir, cava ?<br />- Oui et toi ?<br />Mais comme elle regardait dans tous les coins sauf vers le mien, ça me rendait un peu nerveuse voire jalouse et je disais d’une voix aigüe. <br />- Tu cherches quelqu’un ?<br />En suivant Nesrine, qui ouvrit une nouvelle bière, elle disait d’une voix basse comme si elle parlait à elle-même.<br />- Vous vous entendez bien, vous deux ?<br />- Qui ? et en appréhendant son insinuation, non ce n’est pas ce que tu crois !<br />Toujours le regard songeur, elle continua<br />- Pourtant ce n’est pas ce que Amira m’a fait comprendre.<br />Emportée par la braise d’une colère immense, je criai.<br />- Qu’est ce qu’elle t’a raconté cette salope ?<br />- Rien, de nouveau ! et en fixant finalement ses yeux sur moi, tout le monde en parle de vous deux.<br />- De moi et qui ? et en m’efforçant de rire, moi et Nes ? mais tu rigoles ou quoi ? <br />Et en tenant son bras<br />- Tout le monde sait que c’est une fille qui ne cherche qu’à baiser c’est tout !<br />- Mais ça n’empêche que t’as des sentiments pour elle.<br />En m’emportant<br />- Mais ce n’est pas vrai, je te jure, ma chérie !<br />Furibonde, elle se débarrassa d’un geste violent de ma main et s’écria.<br />- Je ne suis pas ta chérie, ok !<br />Et d’une voix qui tremblait de l’émotion.<br />- Je croyais que t’étais différente des autres filles, mais finalement…<br />Elle se tut un instant comme pour intérioriser sa colère puis balbutia<br />- Mais t’es pire !<br />Et là, Amira s’approcha de nous deux mais accompagnée d’une personne, qui me figea sur place dés que je la voyais.<br />- Bonsoir Yasmine ! ça fait un bail, tu sais !<br />C’était Ibtissem, la cousine d’Amira qui m’a fait un chantage dans une crise de psychose en plein rue, il y a une dizaine de jours. <br /> Elle ria haut, montrant ses dents blanches, entre le sang pur de ses lèvres et continua d’un air persifleur. <br />- Qu’est ce que t’as ? pourquoi tu fais cette tête de mort hhhhh<br />Amira, comme ayant du plaisir à me voir si pâle et angoissée, interpella. <br />- N’aie pas peur ma chérie ! elle m’a tout raconté et elle est venue s’excuser ! et en me tapotant sur l’épaule, elle est jeune, elle s’est emportée l’autre jour, et puis ce n’est pas une lesbienne mais elle croyait que tu lui faisais des avances c’est pour ça elle s’est comportée de la sorte !<br />N’arrivant même pas à ingurgiter ma salive, les mains, tremblant de colère, je criai, la gorge serrée <br />- Pourquoi tu me fais ça Amira ?<br />Elle ria comme si elle était étonnée et me répondit.<br />- Pardon, c’est moi la fautive maintenant ?<br />En lui coupant la parole violemment.<br />- Tu ne fais que me créer des problèmes depuis notre rupture…<br />Ibtissam, s’approcha de moi et en pointant son doigt vers moi.<br />- Hey, laisse ma cousine en dehors de ça, ce n’est pas sa faute à elle, c’est toi qui es dragueuse.<br />- Quoi ? moi dragueuse ? et avec un petit rire nerveux involontaire, et tu penses que je te draguerai toi ?<br />Je ne voulais pas être méchante avec elle. C’était la première fois, où je parlai d’un ton pareil mais je me sentais tellement opprimée et mal comprise que je ne pouvais plus déployer la carte de gentillesse. <br />Sa face changeait de couleur, ses yeux devenaient si rouges comme si des larmes s’apprêtaient à se manifester. Amira, ne prononça pas le moindre mot, elle me regarda de travers, avec des yeux si indifférents et froids quant à Sahar, la seule fille qui m’intéressait, elle vida le restant de sa bière d’une seule gorgée, mit la canette dans la main d’Amira et dit en traçant un faux sourire.<br />- Je crois que la fête est finie pour moi.<br />Puis ouvrit la porte et sortit, alors je la suivais avant qu’elle prenne l’ascenseur en criant.<br />- Sahar, attends, on n’a pas terminé notre conversation.<br />Elle appuya sur le bouton d’appel de l’ascenseur puis en tournant la tête vers moi.<br />- T’es vraiment pathétique !<br />Puis la porte s’ouvrit et la cabine l’avala si vite.bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-82962842343975786632011-07-01T07:45:00.000-07:002011-07-01T14:09:55.216-07:00Entre filles:épisode29: Un kg de bananes qui pèse lourd<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj51uHcZGVxLAm9gyQioH7GYNwEeoEOldtWLt0wpKH5Lh8fyAvfE7VOIm2d1Y6Q_v-6YnBsw4JCRm769uOYyTrPlzt-1XkC3D9O2i0OL1AJnKuEVCqOZwZ5lLylvLX_RtZMTq_Oa1QPYYhe/s1600/bananes.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 251px; height: 201px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj51uHcZGVxLAm9gyQioH7GYNwEeoEOldtWLt0wpKH5Lh8fyAvfE7VOIm2d1Y6Q_v-6YnBsw4JCRm769uOYyTrPlzt-1XkC3D9O2i0OL1AJnKuEVCqOZwZ5lLylvLX_RtZMTq_Oa1QPYYhe/s320/bananes.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5624395650998687122" /></a><br />Mes yeux clignotaient. Mon cerveau bouillonnait tellement des milliers de scénarios traversaient mon esprit. La seule chose qui ne bougeait pas était mon corps. En fait, le dos collé sur mon matelas, les yeux fixés sur le plafond, je suivais une petite mouche, se heurtant les quatre coins du plafond, comme une ivrogne. Et voilà qu’un appel téléphonique vint perturber mon équilibre, et un nouveau jeu de rôle s’organise. Cette fois-ci, mon corps sursautait tout entier, et mon cerveau se bloque, mon cœur aussi d’ailleurs, comme dépourvu d’oxygène. <br />- Allo, oui papa !<br />Au bout du fil, il murmurait.<br />- Je suis arrivé, ouvre moi la porte !<br />Avalant avec difficulté ma salive, je me mis debout et j’ouvris la porte. Tout d’abord, je ne voyais personne puis la porte de l’ascenseur s’ouvrit et mon père costumé, portant un sachet, dans la main gauche, s’approcha de moi. On échangea deux bises, et il pénétrait l’appartement.<br />En fait, passivement, j’attendais qu’il parlait en premier lieu, pour pouvoir me situer, en défense ou en offense.<br />Comme découvrant l’endroit pour la première fois, il déposait tout doucement le sachet noir sur ma table basse, et dit en sympathisant.<br />- Je t’ai apporté un kg de bananes avec moi, je sais que tu l’aimes !<br />Bon commencement, je me disais au fond de moi-même. En fait, mon père n’avait pas l’habitude d’acheter des cadeaux ou n’importe quelle chose sans qu’on le lui demande et s’il le faisait rarement de plein gré, ce qu’il cachait quelque chose de lourd, qu’il aimait dévoiler.<br />Je souriais, en croisant les bras nerveusement, imaginant le pire.<br />- Merci, Pa.<br />Il frottait son front, hésita un moment entre s’asseoir ou pas. En fait, il s’inclinait un moment puis renonçait et resta debout finalement.<br />- Tout va bien, ma chérie ! <br />- Oui cava ! dis-je, le cœur battant fort.<br />Il s’approcha de la fenêtre, jeta un coup d’œil à travers, puis revint à la conversation :<br />- L’argent que je t’envoie te suffit ou pas ?<br />La face pâle du suspens qu’il m’infligeait, je m’approche de lui, et je décidais de passer à l’attaque.<br />- Papa, tu me disais que tu voulais qu’on parle !<br />Nerveux, plus que moi, il bégayait.<br />- Ah, oui !<br />Ses lèvres, paraissaient lourde de paroles qu’il n’osait pas proférer, comme ayant besoin d’une aide pour se lancer.<br />- Vas-y !dis-je en prendre une position de force.<br />Le regard un peu troublé, il se prononçait finalement.<br />- Voilà, j’ai décidé de refaire ma vie !<br />A vrai dire. Je n’étais pas choquée, j’étais surprise plutôt, surtout que mon père avait juré de ne plus s’engager dans une relation avec une autre femme tellement selon lui, ma mère, lui a fait subi un vrai enfer. C’est ce qu’il disait tout le temps à ses copains lorsqu’ils venaient chez nous.<br />- tu veux te marier ?<br />Comme, il ne remarqua pas de signe de colère sur ma frimousse, il souriait et parla avec aise.<br />- Oui, si Dieu le veut bien sûr !<br />Dieu ne veut rien mais c’est toi qui le veux père je me dis à moi-même et d’une voix entendue et curieuse.<br />- Euh, je ne sais pas ce que dois dire !<br />Il s’approcha encore de moi d’un pas et dit.<br />- Ne t’es pas contre le principe ?<br />- C’est ta vie père !<br />Et notre conversation un peu tendu, prit une pause lorsque mon gsm sonne. C’était en fait, Amira. Je m’éloignais un peu de lui et je décrochai.<br />- Oui !<br />- Salut ma salope !<br />Elle le criait si haut que je me perturbais et que je me dirigeai vers ma chambre.<br />- Tu ne peux parler plus haut ? dis-je en colère.<br />Elle riait, et dit.<br />- Je m’entraine, je veux devenir cantatrice !<br />- C’est très drôle !<br />Elle riait pour m’énerver davantage et dit.<br />- En fait, je fais une soirée de soulards ce soir ! et j’invite tous les âmes déprimées et sans espoir à participer à cet événement de loosers !<br />La frimousse, rouge de colère je criai.<br />- Amira ! va te faire !<br />Et je raccrochai puis je sortis de ma chambre et je ne trouvais pas mon Papa dans le salon. Je le cherchai partout et après cinq minutes de fouille, je constatai qu’il est parti.<br />Puis en tournant la tête vers la table basse j’aperçus un bout de papier sous le sachet de bananes.<br />En le tenant par la main, je lisais le petit mot laissé par mon père.<br />« Je me marierai avec Molka Chtourou. Je n’ai pas osé te le dire directement mais je l’aime et j’espère que tu me comprendras »<br />Figée sur place, ma main lâche le bout de papier, qui survolait quelques secondes avant de finir sur le tapis. Épatée, extrêmement suffoquée, je ne me réveillais à moitié de mon état de forte émotion, qu’à partir de la 5ème bière.<br />Assise, sur le canapé, chez Amira, demandant une autre bière, n’ayant que le goût fort de la bière mélangée à l’amertume que je supportais. Elle me donna la 6ème et s’assit près de moi en rigolant.<br />- Hey, j’ai dit une soirée de soulards, mais pas de soulards ruinés, j’ai bien insisté que chacun apporte avec lui ce qu’il va consommer !<br />Puis comme, elle remarquait la tristesse dans mon regard, elle continuait doucement.<br />- Bon, puisque t’as l’air hyper déprimée, t’as gagné le prix de loosers et donc tu consommes gratuitement de l’alcool !<br />Puis m’embrassa sur mon front, et se leva pour danser quand elle écoutait une chanson qu’elle aimait.<br />Ouvrant la canette, je suivais quelques filles dansant avec elle, puis je vidai la moitié de la bière d’un seul coup. <br />Nesrine, le dos collé à la porte de l’appartement, tenant un verre de vin blanc, me suivait du regard, puis vint vers moi.<br />- Salut, Yasmine, cava ?<br />En m’arrêtant du regard au niveau de sa poitrine, tellement j’avais la tête lourde, je murmurai.<br />- Salut, Nes, non, je ne me sens pas bien !<br />Elle s’assit prés de moi, jouait un petit moment avec mes cheveux puis dit.<br />- Oui je l’ai bien constaté !<br />Et voulant me remonter le moral, à sa manière.<br />- Si t’es en manque et que t’es déprimée de ça, je peux t’offrir mon corps, tu vois j’ai un grand cœur.<br />Ensorcelée, par sa beauté extérieure, et dégoutée en même temps par sa superficialité et laideur intérieure, je prononçais en la dévorant de mes yeux.<br />- Merci, Nes, mais je ne fais l’amour que par amour !<br />Elle riait d’une voix basse un petit moment puis en buvant un peu de son verre.<br />- Je t’assure que baiser sans amour est plus délicieux !<br />- Pourquoi ? dis-je, sans la perdre du regard, tellement sa présence et le parfum qui émanait d’elle, me laissait sous son charme charnel.<br />En déposant sa main droite sur ma cuisse gauche puis en la remontant encore plus audacieusement, elle me murmurait à l’oreille.<br />- Par ce qu’on ne regrette rien par la suite !<br />Je souriais, et en mettant ma main aussi sur sa cuisse je continuai, absorbée par son jeu de séduction.<br />- Mais tu ne fais jamais l’amour avec une même fille deux fois, à ma connaissance !<br />Elle me caressait le bras, puis dit, de sa belle voix.<br />- Mais on n’a pas fait l’amour ensemble l’autre jour ! c’était de l’initiation ! <br />Les yeux rouges d’ivresse et de tristesse, je lui demandé :<br />- Et c’est quoi l’amour pour toi ?<br />- C’est faire tout !<br /><br /> et en m’embrassant l’oreille, ce qui me fait frissonner tout de suite, et m’allumait instantanément. <br />- Tu me feras tout alors ?<br />Elle approcha sa tête de la mienne et nos respirations se croisent.<br />- Tu n’auras que du bon temps avec moi, crois-moi ! <br />Je caressais sa peau douce, un moment puis je balbutiai.<br />- Merci, pour l’offre, mais….<br />Sans me laisser terminer ma phrase, elle sauta sur moi et m’arracha un long baiser, puis en ouvrant ses yeux, plein de désir.<br />- J’ai envie de toi, Yasmine !<br />Et perdant le contrôle de ses mains, elle se permettait de me caresser le ventre puis, de toucher mon sein gauche, mais là, j’attrapais sa main, et je criai les yeux gonflés de pleurs.<br />- Moi j’ai envie de tuer Molka Chtourou !<br />En ouvrant un œil plus que l’autre de surprise elle s’écria.<br />- C’est qui celle-là ?<br />En serrant les dents, très fort, de colère, je criai.<br />- Mon amie intime, une amie d’enfance qui était à certains moments de ma vie plus qu’une amie pour moi !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-58341951505406309522011-03-25T14:50:00.000-07:002011-03-26T05:23:34.125-07:00Entre filles : épisode28:L'impasse<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMsU0v88-y5rHP3zIGj35PIYCVMVQat9yM49xzVpFFRj41ISw-e-9Sv1ObP08ZblxUiMDDjo_0YIzhdfR4ofru_wfDsTyBYjgSd6ZaVwy2yK-STYZlcTSqO5l-2VlWqnWTCLQZbvJFmd7_/s1600/cauchemar.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 264px; height: 191px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMsU0v88-y5rHP3zIGj35PIYCVMVQat9yM49xzVpFFRj41ISw-e-9Sv1ObP08ZblxUiMDDjo_0YIzhdfR4ofru_wfDsTyBYjgSd6ZaVwy2yK-STYZlcTSqO5l-2VlWqnWTCLQZbvJFmd7_/s320/cauchemar.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5588138816684135330" /></a><br />Émettre des hypothèses, fut ma seule occupation ce soir-là. Assise sur mon lit, accroupie et serrant mon oreiller contre ma poitrine, mon cerveau ne cessait de tourner. Je n’avais pas de solution en tête, je me trouvais coincée dans une impasse, où je n’avais que deux alternatives :<br />1- Sortir avec elle.<br />2- Affronter mon père et assumer les conséquences de mon orientation sexuelle.<br />La première hypothèse fut rejetée dans ma tête. Il n’était pas question que je sorte avec Ibtissem. Pas maintenant, que Sahar commençait de s’intéresser à moi. Je ne sortirai pas avec une truie, je n’étais pas aussi désespérée. Non c’est non !<br />J’ai passé une nuit blanche à réfléchir en vain. Le matin, je me suis allée à l’appartement d’Amira. Je me disais que seule, cette salope, pouvait me sauver, puisque c’est elle qui m’a présentée sa cousine.<br />- Oui qu’est ce que tu veux ? dit-elle, les yeux presque fermés de sommeil.<br />- On dit bonjour avant.<br />- Je veux dormir, donc soit tu me dis qu’est ce que t’amènes chez moi, soit je ferme la porte.<br />En posant ma main contre la porte en colère.<br />- Ecoute, tu dois agir et faire comprendre à ta cousine de ne plus m’embêter ?<br />Là, elle ouvra un œil plus que l’autre et s’interrogea.<br />- Qu’est ce qu’elle a encore fait ?<br />- Elle veut que je sorte avec elle sinon elle dira à mon père que je suis homo ! criai-je furieuse.<br />En baillant et en enlevant ma main de sa porte.<br />- Sors avec elle donc !<br />Et sans attendre ma réaction, d’un geste rapide, tenta de fermer la porte. Mais je la poussais , et je pénétrai. Je ne sais pas d’où j’ai eu toute cette force tout d’un coup. Elle me regarda un bout de temps puis ferma la porte et se dirigea vers sa chambre, comme si je n’étais pas avec elle.<br />- Amira ne m’énerve pas !<br />Elle s’arrêta à l’entrée de sa chambre, et parla d’une voix basse.<br />- Écoute, c’est ton problème, ne me mêle pas à ça !<br />En m’arrêtant devant elle, et en la pointant de mon doigt :<br />- C’est ta cousine !<br />Elle traça un sourire persifleur, et murmura :<br />- Avoir un lien de parenté avec elle, ne signifie pas que je dois être mêlée dans vos affaires à deux ! et en baillant pour la deuxième fois, trouve toi une solution… sors avec elle. Sois désagréable, odieuse, elle aura vite marre de toi, et elle t’oubliera !<br />- Tout est simple pour toi ! je m’écriai en serrant les dents.<br />Elle me caressa la joue tendrement, puis m’embrassa longuement sur la bouche et dit :<br />- Ne te complique pas la vie Yasmine ! sors avec elle, t’a pas d’autres choix !<br />Puis me sourit agréablement et pénétra sa chambre en la fermant à clé. Je restai immobile un bout de temps puis en frappant à la porte.<br />- Ne t’as pas son num ?<br />Installée sur son lit, et d’une voix basse :<br />- Je ne sais pas, t’as que chercher sur le répertoire de mon cellulaire !<br />- Et il est où ton foutu de gsm ?<br />- Sur la table basse, t’as qu’ouvrir les yeux ! dit-elle en grommelant.<br />En le tenant entre mes mains, je tapais le nom Ibtissem, mais aucun résultat ne s’affiche.<br />- Hey, tu l’as enregistrée sous quel nom, putain !<br />Mais elle ne répondait pas là.<br />- Amira ! merde ! je te parle !<br />Et je passai un petit quart d’heure à frapper à la porte de sa chambre, sans qu’elle me parle ou me rouvre la porte.<br />- Et merde !<br />Au bout des nerfs, je passai presque un long moment à visualiser tous ses contacts, en espérant trouver le numéro de sa cousine, mais à ma surprise je trouvai le numéro de Sahar. C’était un choc pour moi. Et beaucoup de questions passaient dans ma tête. Ça m’intriguait de savoir la nature de relation qui existait entre les deux filles. Et surtout pour quelle raison elle l’a enregistrée étant donné qu’elles ne se connaissaient presque pas.<br />En descendant un peu plus dans le répertoire, je tombai sur un contact qu’elle a surnommé petit cœur, qui n’était que mon numéro.<br />Ça m’a vraiment épatée, de me trouver le seul contact, avec un surnom aussi adorable. Tous les autres étaient affichés avec le nom et prénom soit avec un surnom débile. Et ça m’a poussé à m’interroger, encore et encore, si elle avait encore des sentiments pour moi, qu’elle essayait de cacher.<br />J’ai eu comme un petit pincement au cœur, comme une petite lueur d’espoir qu’elle a eu un jour un faible pour moi. Mais pourquoi tous ces questionnements ? J’avais une nouvelle fille en tête, et ce ne n’est pas le temps de faire marche arrière pas maintenant que j’ai réussi à l’enlever carrément ou presque de ma tête.<br />Et donc sans trop m’attarder à hésiter entre taper à sa porte pour le numéro de sa cousine ou continuer à me déchirer intérieurement entre l’envie de savoir si elle a encore des sentiments pour moi ou pas, je déposai doucement son GSM sur la table basse et je sortis de son appartement.<br />A vrai dire, je ne savais pas quoi faire. Je n’avais aucune idée de ce que le destin me préparait comme paquet de surprises. Et je ne voulais pas non plus continuer à penser parce que ça commençait vraiment à m’empoisonner la vie. <br />Et voilà, à midi, je me trouvais à l’intérieur de l’espace culturel l’étoile du Nord. Accompagnée d’un verre de jus frais, je suivais passivement et désintéressée des yeux, un groupe de techniciens préparant la salle de spectacle pour un prochain concert musical jusqu’à ce qu’un petit bip me réveille de mon pseudo méditation.<br />C’était Sahar. Un sourire spontané trouva son chemin sur mes lèvres. Et au moment, où je tenais mon gsm avec l’intention de l’appeler. Je la voyais me faire un signe avec la main, en venant vers moi.<br />Je me levais et on échangeait deux bises .elle prit une chaise et s’asseyait en croisant les jambes.<br />-alors qu’est ce que tu fais ici toute seule ? En traçant un agréable sourire sur ses lèvres. Tu attends quelqu’un ?<br />- non, je ne sais pas comment je me suis trouvée à l’avenue Habib Bourguiba, et du coup j’ai eu l’idée de boire un jus dans un endroit assez tranquille et isolé comme le sien.<br />Il y a eu un petit silence. Un homme venait de poser sur le plateau un grand baffle puis s’en alla. Elle le suivait un peu avec le regard puis lui sourit et tourna la tête vers moi une autre fois.<br />- Tu le connais ? dis-je curieuse.<br />- Oui, c’est un pote à moi… je suis venue avec lui, il y aura un petit concert d’un jeune groupe de rock vers 18h. ça serait intéressant d’écouter un groupe tunisien de rockeurs.<br />Comme si j’avais le désespoir du monde entier, le cœur coupé, je balbutiai.<br />- Oui…t’as raison ?<br />Sentant que je n’allais pas bien, elle mit sa main sur la mienne et dit en me la caressant, d’une voix inquiète.<br />- Qu’est ce qui se passe Yasmine ? tu n’as pas l’air d’aller bien ?<br />- Non, cava ! dis-je en dessinant un faux sourire.<br />En fait, je ne savais pas si je devrai lui dire dans une crise d’étouffement ce qui m’angoissait ou garder le tout pour moi. J’étais plutôt emportée par la peur de la perdre si elle découvre qu’une nouvelle fille venait de se mettre entre elle et moi. Et finalement, je n’ai rien proférée. Interrompue avant même de remuer mes lèvres, par la voix de Abdelmajid, qui pénétrait la cafétéria avec deux filles aussi masculines qu’elle.<br />- Hey, regardez qui est là ?<br />En baissant la tête et en mordant la lèvre inférieure d’énervement.<br />- Qu’est ce qui l’amène cette conne !<br />Elle s’approcha de moi avec ses deux copines et en déposant sa lourde main sur mon épaule, elle continua de sa voix grave.<br />- Tu ne nous présente pas ta copine ?<br />En faisant semblant de sourire, je ricanai.<br />- Tu connais Sahar, quand même, ce passage par les présentations est inutile à mes yeux.<br />Elle prit une chaise d’une autre table et la colla à la mienne en s’asseyant.<br />- Je ne parle pas de Sahar.<br />- De qui alors ? dis-je aussi étonnée que Sahar.<br />Abdelmajid, me regarda avec malice et me dit en me tapant l’épaule.<br />- Voyons, la cousine d’Amira.<br />- Quoi ? criai-je la face pale.<br />Elle éclata de rire et continua.<br />- Le monde est si petite ma chère, eh ! et grâce à Facebook, rien ne peut se cacher.<br />Bleue de colère, Sahar, serra ses mains et m’interrogea en tremblant de voix.<br />- Tu m’avais dit que tu n’avais personne. Je ne suis pas aussi désespérée que ça Yasmine...<br />Ne savant plus si je devrai me défendre ou me renseigner auprès de Hana, je m’écriai comme une folle.<br />- Mais d’où t’as eu cette information ?<br />Un peu stupéfaite, Hana, me regarda bizarrement et dit.<br />- Tu n’as pas ouvert ton compte Facebook hier soir ?<br />Et comme je ne disais rien, elle continua.<br />- Amira était en train de féliciter sa cousine sur son mur et j’ai lu toute la conversation. J’étais stupéfaite, vraiment de savoir que sa cousine sortait avec une fille parce qu’il y a quelques semaines, je l’ai vue avec un jeune garçon aussi gros qu’elle à une cafétéria de l’avenue et je croyais qu’elle était hétéro.<br />- La salope ! dis-je, les yeux brulant de colère.<br />Et Sahar, se mettait debout, et traça un sourire furieux en me disant.<br />- Tu me déçois vraiment.<br />Là, j’ouvris grand les yeux, et je sautais de mon lit complètement effarouchée. Le cœur battant si vite, j’avalais ma salive avec difficulté puis quand je me suis aperçue qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve, je me suis allongée de nouveau sur mon lit, tranquille cette fois-ci en regardant le plafond. Après un bref moment où je ne faisais que prendre mon souffle tellement j’avais stressé, je saisissais mon gsm où je trouvais 7 appels en absence tous en provenance de mon papa avec ce message de sa part envoyé tôt ce matin.<br />« Je passerai te voir l’après midi. Il faut qu’on parle ». Et cette fois-ci, une chose m’était certaine, ce qu’il ne s’agissait pas d’un cauchemar.bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-69544428759806259982010-12-29T06:07:00.000-08:002010-12-29T07:51:03.850-08:00Entre filles:épisode27: La vache qui hurle!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTBPgFFh8ChBv4c0sAbTya8fl3iCy3aoR7GqCXMMnOmVtHIKzBk7mA7NA4oLMScIubaOjLSy5svX07uIU0vgZmJPPTW74QRxIWktNCLWsVAFGUdXYiWIbkuhBb1wGa2gBItoClVdZSvF6r/s1600/ob%25C3%25A8se.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 208px; height: 208px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTBPgFFh8ChBv4c0sAbTya8fl3iCy3aoR7GqCXMMnOmVtHIKzBk7mA7NA4oLMScIubaOjLSy5svX07uIU0vgZmJPPTW74QRxIWktNCLWsVAFGUdXYiWIbkuhBb1wGa2gBItoClVdZSvF6r/s320/ob%25C3%25A8se.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5556106008709027458" /></a><br />Les filles, les filles, des êtres aussi complexes que l’on croit. Qui n’a pas essayé de séduire une fille auparavant ? Qui n’a pas tenté de gagner l’attention de ces êtres fins et incontournables ?<br />Il ne suffit pas d’être rigolo, riche ou beau gosse pour en avoir la nette certitude d’avoir une fille dans sa poche. Figurez-vous qu’une fille c’est elle qui a le maitre mot dans les affaires du cœur.<br />C’est elle qui choisisse son âme sœur, et une fille quand elle tombe amoureuse, devient une vraie fleur épanouie, prête à parfumer le monde qui l’entoure d’un arc-en-ciel d’amour et de tendresse, rien que pour faire plaisir à l’élu de son cœur.<br /> Mais quand elle tombe amoureuse de quelqu’un qui refuse ses sentiments, en la rejetant, elle pourrait devenir dangereuse, une vraie louve qui pourrait te mordre à n’importe quel moment.<br />Quant à moi, j’étais plutôt du genre à me retirer face à l’échec, à me cacher pour enterrer mon humiliation.<br />Après quelques jours de ma nouvelle déception sentimentale si je peux la qualifier ainsi, je décidai de prendre une pause, de ne plus penser aux relations mais plutôt de m’amuser de sortir un peu, et rien n’était plus distrayant pour moi, que d’aller danser en boite pour me défouler un peu. <br />Sans trop réfléchir, un certain samedi alors que je venais de me réveiller, j’ai tapé le numéro d’Amira, qui était tellement surprise à entendre ma voix.<br />- Oh la la ! est ce Yasmine à l’appareil ?<br />- Oui, c’est moi.<br />Garce comme d’habitude, elle s’écria.<br />- Ecoute, si tu veux me baiser on laissera ça au milieu de la semaine. Le weekend est sacré pour moi tu le sais…<br />Sans trop me casser la tête à entendre ses saletés. <br />- C’est justement pour ça que je t’ai appelée ! et en avalant ma salive, je veux aller en boite !<br />A vrai dire, je ne savais pas si accompagner Amira et sa bande de looser en boite était une bonne action à faire, surtout que je voulais fuir la malchance qui me frappait à chaque fois qu’une fille me plaisait.<br />Mais ce fil maudit qui me retenait prisonnière de cette malchance, n’a cessé de s’enrouler autour de moi, en faisant cette fois-ci un immense nœud.<br />C’était le même samedi, vers minuit. On n’avait pas de problème avec une patrouille de police. Tout allait bien ou me semblait aller bien. On a bien rigolé, moi, Ilhem Amira et un pote à elles, on a bu mais pas au point de devenir ivres et j’ai beaucoup dansé avec Ilhem. Amira, quant à elle, semblait vouloir regarder les danseurs sans une réelle envie de passer à l’acte.<br />En revenant vers notre table, je voyais une fille, assez grosse, je dirai dans les 90kg, s’asseyant sur ma chaise, et la main d’Amira, lui pinçant ses joues tellement roses comme celles d’un bébé.<br />- On a une invitée spéciale ce soir ! s’écria Amira, en riant en me voyant s’approcher avec Ilhem.<br />La fille, d’une couleur de peau très blanche et d’un visage très rond avec une chevelure d’un châtain clair me dit timidement<br />- Salut !<br />En jouant avec ses boucles, Amira continua.<br />- C’est ma cousine Ibtissem , une bachelière !<br />En m’asseyant face à la fille, qui me regardait droit aux yeux comme si j’étais l’unique personne avec elle.<br />- Si tu veux réussir ton année scolaire ma chérie, évite Amira !<br />La fille, riait doucement et me répondit.<br />- C’est ce qui me dit ma mère aussi…<br />Amira, lui coupa la parole et dit en l’embrassant sur son front.<br />- Aujourd’hui c’est un jour particulier, c’est son anniversaire, et oui, elle est devenue majeure, 18ans les amis !<br />Ilhem, badina, et répliqua en buvant un peu de bière.<br />- Et pour ça tu décides de l'emmener en boite !<br />Ibtissem, sourit faiblement et dit.<br />- Je ne voulais pas venir, mais elle m’a suppliée en me disant que j’allais rater beaucoup de choses si je ne viens pas !<br />D’un air de méchanceté, Amira regarda sa cousine et dit.<br />- C’est ma petite chérie, ma vache à moi ! et sans s’arrêter, mais quand elle devient coléreuse, il vaut mieux l’éviter et en riant, c’est pour ça qu’on l’appelle la vache qui hurle !<br />La pauvre fille sembla gênée mais ne proférait le moindre le mot devant sa cousine, quant à moi, n’appréciant guère l’humour noir d’Amira.<br />- Arrête Amira ce n’est pas drôle !<br />A moitié soule, elle dit en riant.<br />- Je rigole ! et puis ça lui gène pas qu’on l’a surnomme la vache qui hurle !<br />Ibtissem, devenait cramoisie et baissa la tête.<br />- Amira, tais-toi ! j’ajoutai d’une voix ferme.<br />- D’accord, d’accord ! dit-elle en se mettant debout et en tenant la main de sa cousine, alors tu viens danser avec moi ?<br />Ibtissem, d’une voix à peine entendue vu qu’elle était humiliée.<br />- Non, je n’ai pas envie !<br />- C’est l’occasion pour perdre du poids ma truie !<br />Ilhem, se leva et dit.<br />- Allons nous danser et laisse la à son aise !<br />Elle échangea un bref regard avec sa cousine et s’en alla par la suite. Je restais donc pour une quinzaine de minutes seule avec elle puisque le mec qui nous accompagnait ,allait vers les toilettes.<br />- Dis !m’interpella-t-elle en reprenant confiance en elle.<br />- Oui ! dis-je en cherchant mon gsm dans mon sac à main.<br />- T’es très amie avec ma cousine ?<br />Un peu étonnée par sa question, je murmurai en tenant mon gsm entre les mains.<br />- Oui, tu peux dire ça.<br />Puis je remarquais la présence de trois appels en absence provenant de numéro de mon père.<br />- Zut, il m’a appelé pendant que je dansais...<br />- Il y a un problème ?<br />- Non, dis-je la frimousse un peu pâle, c’est juste que j’appelai mon papa toute la matinée et il me répondait pas..<br />- Tout va bien, j’espère !<br />En souriant faiblement.<br />- C’est pour le loyer, je voulais le rappeler !<br />- Ce n’est pas grave, appelle-le maintenant. Dit-elle en souriant.<br />- Je n’ai plus de solde maintenant.<br />Gentiment, elle me donna son gsm en disant.<br />- Ben appelle-le du mien !<br />- Non, ce n’est pas si urgent que ça..<br />- Vas-y ! dit-elle en traçant un agréable sourire.<br />Je souris et je passai le coup de fil. J’avais beaucoup apprécié son geste, un geste qui m’a couté cher au bout de quelques jours.<br />- T’es lesbienne ? m’interrogea-t-elle directement.<br />Je me taisais un peu et je lui répondis par une autre question.<br />- Pourquoi tu me demandes ça ?<br />- Parce que ma cousine, adore les filles, elle me l’a dit une fois et…je sais qu’elle sort en boite avec des filles comme elles.<br />Comme je ne disais rien, elle continua rapidement avant la venue des filles de la piste de danse.<br />- Je suis lesbienne, moi !<br />Je souris, et je dis en levant mon verre de bière.<br />- Bienvenue au club !<br />Vers deux heures du matin, je rentrai chez moi, toute bourrée et je dormais comme un bébé. Le lendemain, comme je n’avais rien à foutre, je prenais un petit déjeuner tardif vers 12h à l’étoile du nord avec Cyrine.<br />- T’as l’air très fatiguée !<br />- Non, je ne le suis pas ! dis-je en buvant mon café.<br />Une heure tout juste après, Amira pénétra le portail de la cafétéria accompagnée d’Ilhem, et me fit un geste avec la main en me saluant.<br />Très attentive, Cyrine suivait Amira jusqu'à ce qu'elle s’asseyait et dit.<br />- Ne me dis pas que t’es redevenue amie avec elle ?<br />- Amie de boite c’est tout !<br />Elle me jeta un regard d’indignement sans prononcer le moindre mot. Et Amira en levant la voix pour que je puisse l’entendre dit.<br />- Ma cousine te passe le bonjour !<br />Je souris sans dire le moindre mot alors elle continua en rigolant.<br />- Elle semble t’apprécier ! elle n’a cessé de parler de toi.<br />Cyrine, m’interrogea curieuse.<br />- C’est quoi cette histoire de cousine ?<br />En secouant les épaules,<br />- Ben, rien, elle a amené sa cousine à l’occasion de son anniv en boite hier, c’est tout !<br />D’une voix basse, Cyrine me demanda.<br />- Sa cousine est gay ?<br />- Non, elle ne l’est pas ! répondit Amira, qui semblait plus concentrée avec mon amie que moi.<br />En croisant les bras, je m’adressai à Amira.<br />- C’est pourtant ce qu’elle m’a dit hier.<br />Amira, se leva donc de sa chaise et s’approcha de nous en blaguant. <br />- C’est parce que aucun mâle ne veut d’elle à cause de son poids, qu’elle pense changer d’orientation, comme si les filles étaient moins superficielles que les garçons !<br />Et mon gsm qui vibre m’interrompit. En vérifiant l’écran, je fus surprise par l’appel de Sahar. En tournant la tête, elle me fit un signe avec la main me demandant de venir.<br />Sans croire mes yeux, j’hésitai un moment puis je me mettais debout et j’allais vers elle. A deux pas d’elle, elle se leva, s’excusa de son amie, et me demanda de la suivre aux toilettes des filles.<br />Elle s’arrêta, devant le lavabo puis en me regardant à travers le miroir.<br />- Tu vas bien, j’espère.<br />- Oui, cava ! dis-je sans trop oser la regarder aux yeux.<br />Elle poussa un souffle volumineux puis s’approcha de moi.<br />- J’ai aussi entendu que tu t’es fait avoir par la salope Jihen.<br />- C’est du passé ! dis-je en traçant un faux sourire.<br />En levant un regard audacieux sur moi, elle murmura.<br />- Tu ne trouves pas que se sont des signes du destin ! et en m’attrapant la main, que toi et moi on devrait peut être…<br />Puis comme timide elle se taisait. Alors en caressant ses doigts, je m’interrogeais en la dévorant du regard.<br />- On devrait quoi ?<br />En plongeant son joli regard sur moi.<br />- Sortir plus ensemble ! et d’un ton capricieux, tu me plais beaucoup Yasmine... je sais que… je te paraissais assez distante, mais j’hésitai parce que tu me semblais séduite par chaque belle lesbienne et je ne voulais pas m’attacher à toi…<br />En lui coupant la parole.<br />- Si tu parles de Nesrine, tu te trompes ! et en attrapant son autre main, c’est vrai, je la trouve belle, enfin, tout le monde la trouve belle, mais c’est toi seule qui m’as séduite !<br />Elle retira ses mains doucement, et en m’embrassant sur la joue.<br />- On en parlera de ça une autre fois, ok !<br />Emportée par une immense émotion, je lui arrachai un délicieux baiser sur les lèvres. Et elle répondit à mon baiser par deux autres sensuels, puis en ouvrant les yeux.<br />- Je t’appellerai plus tard !<br />En tentant de contrôler ma grande joie.<br />- D’accord !<br />Puis elle me souriait largement et quitta les toilettes. J’étais tellement aux anges. Je me croyais dans un beau rêve, mais j’ai constaté qu’il s’est avéré cauchemardesque à la fin de la journée, en rentrant chez moi. A l’entrée de l’immeuble, je voyais Ibtissem parler avec le concierge.<br />Un peu surprise, je lui parlai.<br />- Ça alors ? qu’est ce que tu fais ici ?<br />En tournant la tête, et en me voyant, elle se précipita vers moi, me serra entre les bras en me faisant deux bises.<br />- Je t’attendais .dit-elle d’une voix excitée.<br />- Pourquoi tu m’attendais ? et comment t’as su que j’habitais ici ?<br />- C’est Amira qui m’a donnée ton adresse ! dit-elle en souriant. Puis en me tirant par la main pour un coin assez tranquille loin du concierge. C’est fou, mais je n’ai pas cessé de penser à toi depuis l’autre soir.<br />En reculant d’un pas, je balbutiai, un peu gênée.<br />- De penser à moi ?<br />Elle m’attrapa, par la main et me dit en levant un regard sincère sur moi.<br />- Tu m’as plus depuis l’instant où je t’ai vu…<br />En retirant ma main brusquement, et en m’éloignant d’elle.<br />- C’est bon arrête !<br />Elle me suivait, nerveusement et s’écria au bon milieu de la rue.<br />- Je te plais pas c’est ça eh ! et d’une voix étranglée de pleurs, c’est à cause de mon poids c’est ça eh ! et en avançant encore de deux pas de moi, je n’étais pas grosse avant…c’est…à cause de mon diabète !<br />En m’arrêtant sur place, je disais, émue.<br />- Ce n’est pas pour ça…<br />Je mentais. Comme la plupart, je n’acceptais pas la différence. Je préférai tout ce qui est standard parce que le regard des autres comptait beaucoup pour moi. Mais cette fois-ci, ce n’était pas que pour ça, c’est ce que j’avais essayé de lui faire comprendre.<br />-j’ai…j’ai quelqu’un dans ma vie.<br />- Menteuse ! hurla-t-elle, furibonde, Amira, m’a dit que t’avait personne !et, en me pointant du doigt, je croyais que t’étais différente des autres mais t’es comme tout le monde.<br />En perdant mon sang froid, je criai.<br />- Bon j’en ai ras-le-bol ! <br />Et sans développer ma colère, je mis le pied sur la première marche du portail de l’immeuble mais je fus figée par ses paroles menaçantes.<br />- Tu vas le regretter Yasmine !<br />Et en sortant son gsm.<br />- Tu vas me le payer cher ! et d’une voix endiablée, j’ai encore le numéro de ton papa, et en traçant un sourire si méchant, je ne crois pas qu’il serait heureux quand je lui annoncerai que sa fille chérie n’est qu’une lesbienne !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-49876235513839967152010-11-05T08:11:00.000-07:002010-11-06T06:16:42.569-07:00Entre filles: épisode26: Bisexuelle et allumeuse<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyOULCpWEFhk2AQ6jiZcFJ5dTYjhWYzX1uZyZFbP-sjHNarsULOvdy1pFOBjGjQfWBCz5xgo6o104fNpABO_7ooQemlBUwC72Y2WasPQ8RgSRgYZcaWN7GPbPOakjtJNRSHSf8Mh6CI-zf/s1600/allumeuse.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 128px; height: 96px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyOULCpWEFhk2AQ6jiZcFJ5dTYjhWYzX1uZyZFbP-sjHNarsULOvdy1pFOBjGjQfWBCz5xgo6o104fNpABO_7ooQemlBUwC72Y2WasPQ8RgSRgYZcaWN7GPbPOakjtJNRSHSf8Mh6CI-zf/s320/allumeuse.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5536085241901888226" /></a><br />La gène, la honte, l’humiliation, sont des états dans lesquels je glisse souvent. Est-ce par pur malheur ? Ou est-ce une mauvaise adaptation aux circonstances de la vie que je mène ?<br />Pourquoi à chaque fois qu’une fille me plaise, une chose surgisse pour l’éloigner de moi ? Pourquoi Nesrine, qui d’habitude n’aime pas trop parler et me taquiner, décide de le faire à l’instant même où Sahar met le pied au salon ? Est-ce un pur hasard ou un complot qu’elle avait mené avec Amira, juste pour me faire chier (excusez-moi pour le terme) ?<br />Enfin bref, poser des questionnements inutiles à un moment où je fus victime d’un regard accusateur de la fille qui m’intéressait fut exactement comme faire appel dans une affaire perdue d’avance.<br />Elle était calme, elle souriait alors que son regard cachait une colère, ou plutôt une déception. Amira, quant à elle, ne cessait d’élargir son sourire. Je n’arrivais pas à comprendre cette pseudo-lesbienne, qui me traitait comme si j’étais un clown, bon même un clown était maitre de ses actions mais disons plutôt sa marionnette, qui lui permettait de passer du bon temps.<br />- Ben vas-y Nesrine, aide-la ! s’écria Amira excitée.<br />Nesrine sentant une certaine alchimie entre moi et la nouvelle invitée, eut comme de la pitié pour moi, ce qui me prouvait son innocence du complot imaginaire que j’ai cru pour un moment fruit d’un plan diabolique commun entre elle et mon ex.<br />La majeure partie des invitées, ennuyées par l’attente du strip tease, semblaient désintéressées. Les couples présents, s’éloignaient un peu, pour flirter et discuter, et quant aux célibataires comme moi, il y avait celles qui baillaient et d’autres, qui s’asseyaient sur le canapé pour regarder la télé. Quant à Khawla, l’unique bisexuelle dans le groupe, elle saisissait son portatif qu’elle se déplaçait avec tout le temps, et mettait sa clé orange pour surfer un peu sur le net. <br />Pourquoi la seule bisexuelle dans le groupe ? Et ben tout simplement, car celles qui s’identifiaient comme étant vraies lesbiennes, détestaient ces soi-disant intruses dans la communauté des gays et lesbiennes.<br />Les bisexuelles, n’étant donc pas les bienvenues dans la communauté, furent toujours traitées de tous les noms par le petit groupe lesbien de la capitale. Toutes les filles du groupe racontaient donc à chaque nouvelle novice dans le monde de lesbianisme, le mythe selon lequel une fille bisexuelle présentait un danger permanent pour une vulnérable lesbienne. Elles sont des prédatrices, des manipulatrices des nymphomanes, qu’au point d’aimer le cul, elles cherchent à diversifier les partenaires des deux sexes ; qu’une bisexuelle est à éviter et surtout pas à sortir avec. Ce sont donc des pétasses et des psychopathes, qui peuvent rendre ta vie un vrai enfer.<br />Pourquoi donc ne pas exclure Khawla du groupe ? Et ben tout simplement, parce qu’elle est classée comme ex bisexuelle, depuis qu’elle ne sortait plus avec des mecs, mais ça de toute façon ne veut pas dire qu’un jour elle ne pourrait pas tomber amoureuse d’un mec.<br />Mais bon les exceptions font partie de la vie, et Khawla fut l’antithèse de ce raisonnement. Enfin, c’est peut être parce qu’elle fut la plupart de temps célibataire vu qu’elle n’avait pas le temps pour tisser une vraie relation à cause de la nature de son job puisqu’elle passait plus de temps dans l’air que sur la terre sinon elle serait exclue de cette bande qui se connaissait depuis quelques années.<br />- Hey, les filles ! est ce que l’une de vous a reçue une demande d’ajout de la part d’une renommée agora lesbien ?<br />Toutes les têtes présentes se tournaient intéressées vers khawla, surtout celles des célibataires, puisque la découverte d’une nouvelle lesbienne fut fêtée comme une occasion de quitter ce cercueil de célibat pour celles qui ne souhaitaient que sortir pour le fait de sortir.<br />- Non, je ne la connais pas ! murmura Abdelmajid en boutonnant son chemisier et en courant vers elle pour arracher une petite place à coté d’elle. Est-ce qu’elle met des photos d’elle ? ajouta-t-elle d’une motivation comme celles des enfants, puisque le rêve ultime de cette pauvre Hana, n’était que sortir avec une fille, puisque aucune fille ne voulait d’elle.<br />- Attends je vais voir ! <br />Et d’un simple clic sur photo, elle découvrait un album photos de cette fille en question dans une cérémonie de mariage.<br />- Elle n’est pas mal !<br />Surexcitée, Hana la poussa d’un coup de main et en dévorant la photo de profil.<br />- Elle est super jolie !<br />- N’exagérons pas ! disait Khawla, en riant.<br />- Moi j’adore les filles avec les cheveux bouclés !<br />- Oui mais bon, elle n’est pas assez belle comme Nesrine !<br />Nesrine, allumant une cigarette très calmement, se contentait de sourire en réponse au compliment. Enfin, tout le monde savait que Khawla était folle amoureuse de Nesrine. Elle ne le cachait pas, elle parlait tout le temps d’elle, et se trouvait à chaque fête lesbienne à proximité d’elle comme par hasard. <br />Nesrine aussi le savait, mais elle faisait semblant de ne pas le savoir. Elle l’ignorait tout le temps et ne parlait pas trop avec elle ; c’était peut être sa façon de lui dire qu’elle ne lui intéressait pas. Khawla, était assez mignonne, une peu petite, mais très féminine avec des beaux yeux d’un noir grisâtre, mais bon, ce qui intéressait Nesrine n’était point la beauté ou les sentiments mais uniquement le sexe, c’était sa nature. Elle était une fille à plusieurs et jamais on l’imaginait en couple avec une seule fille, c’était le joli papillon de la communauté, la sirène de rêve de toutes les filles célibataires et engagées en même temps, tellement elle était extrêmement belle.<br />Profitant du moment de méditation amoureux de Khawla, Hana arracha le pc de ses genoux et le posa sur les siennes en cliquant et en visionnant toutes les photos de l’album.<br />- Putain, elle est jolie ! et en rougissant, elle a une belle poitrine.<br />Amira, toujours en bonne humeur, saisissait la cigarette des lèvres de Nesrine et en prenant un souffle.<br />- Un nouveau coup de foudre !<br />Un peu gênée, Abdelmajid ne quittait pas l’écran des yeux et continuait.<br />- Elle a mis intéressée par les hommes et les femmes. Elle ne serait pas peut être bisexuelle ?<br />- Bisexuelle ou lesbienne ou même hétéro, tant qu’elle te plait, saisis ta chance ! lança Amira, en disant pour la première fois une phrase sérieusement. <br />De ma part, je profitais de ce moment où cette fille mystérieuse fut le centre du monde pour m’approcher de Sahar, qui avait l’air intéressée par cette discussion.<br />- Salut ! dis-je timidement.<br />En tournant la tête vers moi, elle traça un petit sourire et répondit froidement.<br />- Salut ! <br />Sans ajouter un mot de plus, elle tourna sa tête vers le reste du groupe aggloméré autour de Khawla. C’était donc sa façon pour me transmettre le message qu’elle ne voulait pas me parler.<br />Même le salut qu’elle a prononcé fut d’une voix gonflée de colère, d’un ton d'une personne voulant achever la conversation avant même de la commencer.<br />Un peu humiliée mais surtout triste, je m’éloignais d’elle et en dévisageant tous les visages présents comme pour leur dire au revoir, je m’approchai de la porte à pas de chats, puis quand je voyais Sahar, éclairant sa jolie frimousse d’un agréable sourire en demandant à Khawla de lui montrer les photos de la fille, j’ouvrais la porte et je sortais en rentrant chez moi.<br />Cette nuit je ne savais pas comment ou quand je me suis endormie. J’étais tellement saturée par les événements par lesquels j’ai passés que je ne me rappelais plus de rien depuis.<br />Le lendemain vers 10h, en buvant mon café de matin, je consultai mon compte de facebook, et puis en me rappelant la petite conversation d’hier, je tapais le pseudo de cette fille mystérieuse qui a suscité la curiosité du groupe fêtard de la communauté.<br />- Agora lesbien ! parlais-je à moi-même en tapant son pseudo dans la case recherche.<br />Très vite, le résultat s’est apparu. C’était très facile puisqu’on avait une amie en commun Khawla. Et je n’ai pas trop hésité avant de lui envoyer une demande d’amitié.<br />Quelques minutes après un préambule rouge apparait sur mon écran, m’annonçant que la fille avait accepté ma demande.<br />Très curieuse, je visitai son profil et je mitraillais ses photos. Elle avait un joli sourire, c’est ce qui m’a attiré en premier, puis un certain mystère au regard.<br />En tout cas, je n’ai pas pris tout mon temps pour contempler le reste de ses photos puisqu’elle m’a adressé la parole sur le chat.<br />- Salut ! me tapait-elle avec un émoticône qui souriait.<br />Un peu hésitante, je répondais.<br />- Salut, et avec politesse, je te remercie pour l’ajout.<br />Après un petit moment où elle ne tapait rien, elle surgissait de nouveau en m’écrivant.<br />- Désolée, je parlais avec le serveur !<br />- Ne t’es pas chez toi ?<br />- Non, à l’étoile du Nord.<br />- Ah, tu connais l’étoile alors ? je tapais avec un large sourire.<br />La fille, après un petit moment disait.<br />- Tu t’appelles comment avant tout ?<br />Un peu intimidée je retapais.<br />- Ouf, on a parlé de la cafétéria avant de se présenter ! et en tapant un long hhhhh comme quoi pour avoir l’air, rigolote, je continuai, moi c’est Yasmine et toi.<br />- Jiji !<br />- Jiji ? retapais-je, comme étonnée.<br />Elle m’envoya donc un émoticône qui sortait la langue et rectifiait.<br />- Mon nom c’est jihen mais on m’appelle Jiji et entre nous, je préfère Jiji à Jihen, c’est plus fun et léger pour une fille in comme moi.<br />- T’es in alors ?<br />- Enfin, je ne suis pas classique j’aime tout ce qui est branché et à la mode ! mais j’adore la lecture comme les classiques intello !<br />- Moi aussi j’adore la lecture ! c’est cool !<br />Pour tout vous dire, j’aimais les filles à l’allure intello le genre de la mythique et féministe Ines ; avec un côté branché comme Nesrine, c’était vraiment le top pour moi.<br />J’étais tellement désespérée de courir après Sahar, que j’ai fini par renoncer à cette fille, enfin, pas renoncer au vrai sens du terme mais à éloigner cette délicieuse pensée d’être en couple avec elle après son comportement. Et je me suis dit que faire la connaissance de cette fille, que je trouvais mignonne, et pourquoi pas tenter de la connaitre du plus prés pour une éventuelle relation fut une bonne idée et beaucoup plus possible que continuer à draguer une fille qui m’avait repoussé gentiment.<br />Évidemment c’est ce que j’ai concrétisé en lui demandant s’il était possible qu'on se voit. Elle paraissait surprise, vu qu’on n’a pas trop papoté et que j’ai vite demandé à la voir. Elle m’avait dit qu’elle trouvait le fait que je n’aime pas perdre mon temps à parler un point positif, et accepta du coup mon invitation pour boire un café le soir même à l’étoile du Nord.<br />A 18H30, je fus à l’étoile. En pénétrant l’espace à faible luminosité de la cafétéria, je saisissais la chaise d’une table et je m’asseyais à proximité de petit coin où ils faisaient des spectacles de temps à autre. <br />Et puis en gardant les yeux fixés sur la petite porte menant à cette partie de la cafétéria, j’arrivais à la reconnaitre dés qu’elle s’arrêta à la porte. En lui faisant un signe avec la main, elle me souriait et se dirigea vers moi. <br />En me faisant deux bises, elle enleva son gilet et s’asseyait face à moi.<br />- J’espère que je n’ai pas tardé !<br />- Non, non, c’est bon, je viens d’arriver !<br />Elle était plus charmante en direct, une fille mince et petite de taille, disons 1m 58, avec des cheveux longs et bouclés, elle portait beaucoup d’accessoires aux mains et quatre bagues en tout.<br />En s’accoudant sur sa main, elle me regardait longuement. Elle prenait tout son temps pour me photographier de ses beaux yeux noisette puis me demanda d’une voix capricieuse. <br />- Je peux fumer ?<br />- Oui, oui, vas-y ! dis-je un peu troublée vu que c’était notre premier rancard.<br />En prenant un souffle de sa cigarette, elle reprit.<br />- Alors, t’es lesbienne ou bisexuelle ?<br />- Lesbienne ! et en croisant les mains et les jambes, mais je déteste faire les classifications.<br />Elle sourit et répondit en inhalant de la fumée.<br />- C’est cool de faire la connaissance d’une fille qui raisonne comme ça ! et en s’accoudant sur l’autre main cette fois-ci. Moi je suis bisexuelle ! <br />Elle le disait et se taisait exprès, comme attendant une réponse de ma part, mais comme je ne disais rien sans la perdre de regard, elle dit.<br />- Ça ne te gène pas de faire la connaissance d’une bisexuelle ?<br />- Non, j’ai déjà une amie bi !<br />Elle traça un sourire persifleur et continua.<br />- Avoir une amie bi c’est une chose et sortir avec une bi c’est une autre chose !<br />En participant à son jeu de séduction, je parlais.<br />- Mais on ne sort pas encore ensemble !<br />Elle me dévora d’un regard séducteur et continua.<br />- Mais c’est possible non ?<br />Les joues un peu rouges, vu qu’elle me draguait directement.<br />- Je te plais ?<br />De l’autre main, elle posa la cigarette sur le cendrier et au bout des doigts elle me caressait ma main gauche, sans me quitter de son regard ensorcelant. <br />- T’es vraiment mignonne ! et en laissant ses doigts m’effleurer la peau, alors avec combien de filles t’es sortie ?<br />- Une seule.<br />- Une seule ?<br />En ingurgitant ma salive, je reprenais.<br />- Enfin, ça ne fait pas beaucoup de temps que j’ai fait mon coming out !<br />- Emm, une toute nouvelle ! murmura-t-elle en souriant.<br />- Et toi ? me lançai-je timide, avec combien de filles?<br />Elle retira sa main, et dit doucement.<br />- Je suis sortie à 90% qu’avec des garçons ! et… deux fois uniquement avec des filles ! puis en rigolant, ma première copine, je suis sûre que tu la connais !<br />- Ah bon ? elle est assez connue ?<br />Elle prit un long souffle de la cigarette et dit.<br />- Oui, c’est Ines !<br />- T’es sortie avec Ines ? m’écriai-je impressionnée, comme si Ines était une superstar.<br />Elle rait à voix basse et continua.<br />- Oui, c’était ma première expérience ! j’aimais sa façon de penser les causes qu’elle défendait, mais ça n’a pas marché entre nous ! on est resté d’ailleurs qu’un mois ensemble.<br />- et pourquoi ça n’a pas marché ? dis-je en la regardant comme un enfant attendant la suite de l’histoire avec impatience.<br />- Ben, ça n’a pas marché ! j’ai constaté que j’avais uniquement de l’admiration pour elle et non pas de l’amour. Et en rigolant, je crois d’ailleurs que c’est à cause de notre rupture qu’elle a tissé toutes ces histoires bidon autour des bisexuelles, méchantes, sans cœur, nymphomanes etc. et puisqu’elle a de l’influence sur les lesbiennes, elles ont cru à ses histoires, et ont pris son opinion sur les bi comme une référence !<br />Et tout en riant.<br />- Elle a un vrai talent de leader cette nana !<br />- Et ta deuxième !dis-je calmement.<br />- C’est une française qui est venue passer les vacances d’été à Hammamet ! on a passé deux agréables semaines ensemble puis elle est rentrée chez elle !<br />- T’as pas eu donc de relations sérieuses avec des filles ?<br />- Non, malheureusement ! mais ça ne veut pas dire que je ne désire pas m’engager sérieusement avec une fille ! je l’étais une fois avec un mec et on est resté deux années ensemble.<br />A part ce petit flash sur sa vie sentimentale, on n’a pas trop parlé. Elle avait un an de plus que moi, une fille charismatique, qui savait parler et qui communiquait trop avec les yeux. Mais ce que j’ai constaté ce que je lui intéressais, enfin c’était ma première interprétation. En lui demandant si on pouvait se revoir le lendemain, après avoir passé une heure et demie ensemble, elle faisait semblant de réfléchir puis refusait gentiment et en mettant son gilet, elle continua.<br />- Si tu veux après demain, je serai libre !<br />- D’accord alors ! dis-je en traçant un agréable sourire.<br />Le lendemain, à la même heure, j’étais à l’étoile du Nord, mais cette fois-ci accompagnée de mes deux potes Nawras et cyrine. Elles discutaient et moi je buvais un café crème, en suivant de regard Sahar, assise avec quatre amies à elle, en face de nous. Et puis, j’entendis les sifflements de quelques têtes présentes. Et en tournant la tête, je voyais Abdelmajid chiquement costumée, et Nesrine assise avec Ilhem et Amira , la taquinait.<br />- Oh ! Hana a un rancard à ce qu’il paraît !<br />Hana, très heureuse, répondait.<br />- Oui, oui à la cafétéria dans l’autre avenue avec la belle agora !<br />- Ah ! tu l’as draguée ? s’écria Amira en allumant une cigarette.<br />Hana, dessinant un agréable sourire disait avec fierté.<br />- C’est notre deuxième rancard les filles ! je l’ai vu hier matin à l’étoile du Nord ! et elle m’a dit que je lui plaisais !<br />- Ah bon ! s’écria Nesrine, ne croyant pas ce qu’elle entendait.<br />Amira, riant à haute voix.<br />- Ben, les bisexuelles adorent les filles masculines en général ! c’est à la fois le côté masculin de l’homme qu’elle cherche et la féminité de la fille sur laquelle elle fantasme ! donc une fille masculine c’est un bon coup !<br />Hana, prenant les paroles de la bande fofolle de Amira comme de la jalousie, fait semblant de ne pas les entendre et quitta la cafétéria en pressant le pas.<br />Quant à moi, je me sentais stupide. J’étais très intimidée d’avoir mordu à l’hameçon de cette bisexuelle allumeuse, et ne voulant pas éclater en sanglot devant mes potes, je courus vers les toilettes des filles. Et là, à ma surprise, je trouvais Sahar, pleurant dans les bras d’une amie à elle en disant.<br />- Je n’ai pas de chance avec les filles ! elle s’est moquée de moi cette poufiasse Jiji, elle m’a dit qu’elle me trouvait jolie et qu’elle aimerait bien me revoir demain !!bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-17331005507201197832010-10-05T07:52:00.000-07:002010-10-06T05:41:47.063-07:00Entre filles:épisode25:A poils les filles!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKtWN7wkBNjBDd8aBjuO4yHvBsmXwfNTkHKAGge50XrfZi5l_krIpGvMuAgPmzxZil5my0FeqDtMJDeFppaMEF1mN5fjogmC4zbnpneZI7XH4H5MPdiqKDnVOxi6iwLUHUvfUkPNJufJx6/s1600/striiiiiiiip.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 153px; height: 102px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKtWN7wkBNjBDd8aBjuO4yHvBsmXwfNTkHKAGge50XrfZi5l_krIpGvMuAgPmzxZil5my0FeqDtMJDeFppaMEF1mN5fjogmC4zbnpneZI7XH4H5MPdiqKDnVOxi6iwLUHUvfUkPNJufJx6/s320/striiiiiiiip.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5524580369904491010" /></a><br />Allongée sur le ventre sur un canapé, entourée, par une dizaine de filles qui dansaient et buvaient, Amira s’approcha de moi, en me donnant une pilule.<br />- vas-y ma grande, avec ça tu iras mieux ?<br />- Ma tête tourne !<br />Elle s’asseyait prés de ma tête, me caressa les cheveux, puis rajouta.<br />- vas-y! relève-toi !<br />Alors où suis-je là ? Eh, voilà, à une nouvelle girly party, dans l’appartement d’Amira. C’était la veille du braquage, à minuit voire plus. Enfin, je me rappelle pas très bien comment j’ai fini aussi saoule sur son canapé, capable uniquement de clignoter mes cils et de voir à peine les pieds dansants des quelques filles à ma proximité.<br />17heures avant, j’étais au cœur d’un film d’action à la tunisienne. A quelques kilomètres de l’autoroute, menacée pas par un revolver, mais par un petit couteau.<br />Comme je ne prononçais pas le moindre mot, sous l’emprise de la peur. Ce ne fut pas le bandit qui réagissait, mais une femme de la cinquantaine assise à ma gauche.<br />Sauvagement, elle m’arracha le collier du cou et le donna au voyou en enlevant ses boucles d’oreilles aussi.<br />- Voilà, c’est tout ce qu’on a !<br />Il dévisagea l’autre à l’arrière et s’écria.<br />- Hey, vous, donnez moi vos bracelets.<br />La femme de la trentaine, stressée s’écria.<br />- Ce ne sont que des faux bijoux je t’assure !<br />- Donnez-les-moi ! hurla-t-il d’un ton menaçant.<br />Voilà, après 20 minutes horribles, où on nous braqua nos bijoux et vida nos poches d’argents et de cellulaires, les bandits partaient mais en laissant leur emprunte en déchirant les quatre roues du pauvre louagiste. Sans un seul millime, à 7h du matin, sur une route presque calme, on faisait de l’auto-stop.<br />J’avais la sensation qu’aucune des voitures passantes ne voulait nous embarquer jusqu’à ce qu’une vieille camionnette marron me rappelant celle d’un film d’horreur français « haute tension », s’arrêta devant le louage.<br />La fille trentenaire, sans réfléchir, partit parler au chauffard puis en haussant la voix.<br />- Il a de la place pour une autre personne ! Alors, qui veut monter avec moi ?<br />Et comme je voulais à tout prix rentrer à Tunis, j’ai saisi mon sac à main et je suis partie en courant. C’était un monsieur de la cinquantaine, un type gros avec un ventre énorme et nous deux on arrivait à peine à nous asseoir à coté de lui à cause de son ventre.<br />Enfin, je sais comment vous réfléchissez ? Vous allez me dire, il vous a emmené sans contre partie comme ça ? Et ben non, la bonté n’est pas donnée à tout le monde, soit on l’a soit on l’a pas.<br />On n’avait pas de quoi payer et le monsieur ne cessait d’insinuer qu’on devait le payer. Mais n’allez pas très loin avec votre imagination, surtout pas, hein ? Il ne nous demanda pas des faveurs sexuelles, loin de là.<br />C’était un misérable chauffeur d’une usine à l’entrée de Tunis, et après une demie heure de silence, il sourit, alluma une cigarette et dit.<br />- Les fils de putes ! ils ne s’endorment jamais ! puis en nous regardant avec ses petits yeux, alors mesdemoiselles, vous allez vous taire tout au long du trajet ?<br />La femme, qui était plus courageuse que moi, se demanda en rigolant nerveusement.<br />- Vous voulez peut être qu’on vous chante ?<br />L’homme appréciant la proposition, cria.<br />- Oui, une très bonne idée, surtout que je n’ai pas de radio !<br />La femme, ria doucement et dit.<br />- Ben, je m’excuse mais si je chante, vous allez sûrement me jeter de la camionnette !<br />L’homme lança un volumineux rire, au point de nous assourdir avec, puis s’écria.<br />- Vous avez un sacré sens de l’humour vous ! et en me parlant, et toi, jeune fille ? ne sois pas timide, je veux vraiment t’entendre parler et en me faisant un clin d’œil, la chance de conduire un long trajet accompagné de deux charmantes demoiselles, ne me sourit pas tous les jours, et en prenant un souffle de sa cigarette, alors tu vas sauver ton amie, en chantant à sa place ou pas ?<br />Un léger coup de pied sur la cuisse, me fit revenir à mon présent. Et après j’entendis un rire que m’était familier.<br />- Dis donc, ce n’est pas Yasmine qui est là ?<br />Amira debout prés de moi, buvant de la bière répondit en souriant.<br />- Oui c’est elle, elle a trop bu ce soir ! et en riant encore, elle a passé une mauvaise journée, elle s’est fait braquée dés l’aube !<br />- Ce n’est pas vrai ? s’écria Nesrine, puis en parlant à Amira, elle me semblait timide, t’es sûre qu’elle est venue à cette soirée "strip" de son plein grès ? <br />- Ben, oui ! dit Amira calmement. Puis en regardant avec désir la poitrine de Nesrine. Il est joli ton soutien gorge ?<br />Allumeuse de nature, Nesrine s’approcha d’Amira et parla avec malice.<br />- C’est le soutien qui te plait ou ma poitrine ?<br />Amira, se laissant aller dans le jeu de séduction, répondit.<br />- A vrai dire, la poitrine !<br />Nesrine, me secoua à nouveau avec la pointe de son espadrille Asics et badina.<br />- C’est en fait Yasmine qui m’a aidé à le choisir ! en en me caressant les cheveux, n’est ce pas ma chérie ? <br />Puis me regarda minutieusement et s’interrogea en chuchotant mais j’arrivais à les entendre.<br />- Tu ne lui as pas mis un truc dans le verre par hasard ?<br />Amira, ceinturant le cou de Nesrine avec ses deux bras disait, le visage un peu empourpré d’ivresse.<br />- Elle est timide, et elle a besoin de se relâcher !<br />- Coquine ! s’écria Nesrine en lui arrachant un long baiser.<br />Après je ne me rappelle pas très bien ce qu’elles ont fait. Je crois qu’elles étaient parties quelque part pour faire l’amour. De toute façon, je me rappelle que j’étais restée seule dans la pièce. J’entendis les rires des autres filles provenant de la cuisine et la voix insistante d’Abdelmajid qui demandait à l’une des filles de faire un strip tease.<br />- Allez Khawla ! ne sois pas timide !<br />La fille apparemment refusant de le faire, rigolait.<br />- Non, non, fais le toi-même ! je désire vraiment te voir en sous vêtements.<br />Abdelmajid, ria à haute voix et dit.<br />- Moi ? vous n’allez pas l’adorer ! je suis toute musclée.<br />Une fille, le dos collé au mur, parla.<br />- Moi, j’adore les filles masculines !<br />Hana, un peu gênée, finit par accepter, et toute la bande revenait où je me trouvais pour faire le show. En commençant à déboutonner son chemisier, Hana me regarda et me parla.<br />- Hey, Yasmine ! on est là pour faire la fête, ma grande pas pour dormir !<br />Khawla, l’hôtesse, sourit et proposa d'un ton malin.<br />- Et si vous feriez le strip tease en même temps, vous deux ?<br />- Très bonne idée ! s’écria Hana, joyeuse.<br />Et après, deux filles s’étaient venues m’aider à me relever.<br />- Qu’est ce que vous voulez ? dis-je un peu troublée.<br />Khawla, les bras croisés dit.<br />- Ne sois pas timide ! tu ne seras pas seule ! et puis on est là pour s’amuser et t’es la seule avec Abdelmajid qui ont refusé de rester en sous vêtements depuis le début de la soirée ! et en buvant un peu de bière, vous nous devez un petit spectacle quand même !<br />Au bout d’un moment, Nesrine et Amira nous rejoignaient. Puis en s’asseyant côte à côte sur le canapé. Amira, s’écria excitée.<br />- Allez que la fête commence !<br />Et Nesrine sous l’emprise de l’alcool :<br />- A poils les filles !<br />On était piégée par les regards avides de toute la bande. On se regardait moi et Hana, et une sorte de chaleur moite s’insinua entre nous. Encouragée, par les applaudissements, les sifflements et surtout la musique, Hana commença à déboutonner sa chemise ample et en me souriant.<br />- Vas-y, qu’est ce que tu attends ?<br />En clignotant les yeux pour me persuader si je faisais un mauvais rêve ou que réellement je m’apprêtai à devenir strip teaseuse amatrice, je me rendais compte que la situation embarrassante n’était pas moins pire que celle que j’ai vécue très tôt le matin.<br />Victime de ma propre voix, j’étais obligée de passer une heure et demie voire plus à chanter puisque le chauffeur ne conduisait pas à toute vitesse. Il prenait tout son temps, pour m’entendre chanter.<br />Comme si c’était son jour de chance, il me demanda de chanter quelques vieux morceaux tunisiens après m’avoir entendu chanter des chansons anglaises.<br />- Tu sais que t’as une agréable voix ! moi j’adore le Mezoued, chante-moi, un tube de Fatma Bousaha !<br />- Pardon ?<br />Et voilà, j’étais donc poussée à me faire passer pour une Bousaha contemporaine jusqu’à ce qu’il nous déposa à l’entrée de Tunis. Là, après un petit quart d’heure de bronzage sous un soleil très fort, et éblouie par les rayons, un taxi s’arrêta et la fille avec moi le prit la première. Elle était gentille en me demandant de l’accompagner mais quand j’ai su qu’on n’avait pas la même destination je me suis excusée.<br />Un petit bout de moment après, une voiture bleue s’arrêta. Et je n’avais pas compris qu’elle l’avait fait pour moi que quand le chauffeur s’est mit à klaxonner.<br />En m’approchant de la porte de conducteur, je m’apercevais, surprise, que le conducteur, n’était qu’Ilhem, accompagnée d' Amira à sa coté et de deux fausses blondes à l’arrière de la voiture, toutes bien pomponnées et en robes de soirée.<br />- Bonjour ma salope ! qu’est ce que tu fais à 8h du matin dans la zone industrielle ? s’écria Amira en me souriant.<br />Ilhem, gentiment m’interpela.<br />- Vas-y monte, ne reste pas debout sous le soleil ! on dirait un soleil de plein été !<br />Une fois engouffrée à l’intérieur de la voiture et coincée entre les cuisses des deux blondasses, je me demandais, les yeux gonflés suite à mon manque de sommeil.<br />- Ne me dites pas que vous étiez à Hammamet ?<br />Amira en tournant sa tête, et en me pinçant la joue en badinant.<br />- Pour la première fois, je découvre que Yasmine est très intelligente ! comment l’as-tu deviné ?<br />Ilhem, en riant.<br />- Arrête de la taquiner ! puis en me regardant du rétroviseur, j’aurai aimé que tu nous accompagnes à la boite Ibiza, il y avait une super soirée hier, avec un DJ canon ! mais bon, j’ai changé mon cellulaire et du coup j’ai perdu tous mes contacts.<br />En m’allongeant sur mon siège, je murmurai.<br />- De toute façon, moi je dois collecter tous les numéros de mes amies puisque je venais de me faire braquer !<br />- Non, pas vrai ? s’écria les deux filles à mes côté.<br />Et sous la surprise, Ilhem fit un frein sec puis cala la voiture au démarrage. <br />- Comment ça raconte ?<br />Sous les klaxons désagréables et des quelques insultes matinales de gens voulant atteindre leurs lieux de travail à temps. Amira s’écria, en riant.<br />- Et si elle nous raconte sa mésaventure à l’étoile du nord !<br />- Oui, une bonne idée ! dit Ilhem en appréciant l’idée, puis en criant sur les nerfs en sortant sa tête de la fenêtre.<br />- Vas-y connard passe ! et arrête de klaxonner, tu m’énerves !<br />Le type nous doubla et cria en s’éloignant.<br />- Poufiasse !<br />Autour d’une table au fond de la cafétéria, je me suis mise à leur raconter en détails ma mésaventure matinale.<br />Amira, en prenant tout à la légère comme d’habitude, se faisait passer pour une écrivaine et dit.<br />- Si j’avais le don de l’écriture, j'aurai écrit une nouvelle sur tout ce que t’as vécu ce matin, intitulée mon jour de malchance !<br />Un peu énervée, je murmurai.<br />- Heureusement que tu ne l’es pas !<br />En me dévisageant d’un regard séducteur, elle rajouta.<br />- Ilhem et si tu lui annonces la petite nouvelle toute fraiche ?<br />- Quelle nouvelle ? se demanda Ilhem, puis en se rappelant, ah, oui, un autre couple lesbien, a rompu hier !<br />Amira lui coupa la parole en disant.<br />- Cela t’intéressera sûrement !<br />- Et pourquoi ça m’intéressera ?<br />- Il s’agit de Sahar et sa meuf ! c’est fini entre elles deux ! en souriant, elles ont changé leur statut de facebook, mais une fille me l’a informé bien avant.<br />- J’étais à Tunis hier à l’après midi…<br />Amira m’interrompit en continuant.<br />- Et ben pour rompre, même quelques minutes suffisent ! puis en se mettant debout, c’est ta chance de la draguer !<br />- Elle ne m’intéresse pas ! je criai, frustrée.<br />Mais comme si, elle ne m’entendait pas, elle ajouta pour me provoquer.<br />- Et tu ne seras plus dans l’obligation de l’embrasser en cachette dans les toilettes des filles ! puis en parlant à sa bande, alors vous venez ? moi je suis KO, j’ai très sommeil, et je ne veux pas passer une troisième nuit blanche consécutive !<br />Les autres filles se levèrent, et Ilhem, me demanda si je voulais qu’elle me dépose chez moi, mais je refusais tout en la remerciant. Pour être franche, je ne voulais pas monter avec Amira dans la même bagnole surtout pas qu’elle m’avait mise sur les nerfs.<br />Et avant d’avancer un seul pas, Amira dit en se rappelant.<br />- Ah, j’ai oublié ! et en me regardant droit aux yeux, j’organise une petite soirée chez moi ce soir, je t’invite !<br />- Non, merci, je ne veux pas ! dis-je en faisant une moue.<br />- Comme tu veux ! dit-elle en secouant ses épaules, puis fit un pas pour s’en aller et se ravisa presque aussitôt. Ah, oui, Sahar fait partie des invitées !<br />Puis me salua avec la main et partit avec sa bande. Comme si elle savait que j’avais un faible pour Sahar, j’ai mordu à l’hameçon. Et le soir, vers 22h, j’étais même arrivée une des premières à son appartement.<br />Il n'y avait à cette heure là, qu’Amira et Abdelmajid. En l’interrogeant sur Ilhem, elle m’avait informé qu’elle avait un petit empêchement, mais que ça ne gâchera point notre party.<br />Et après peu à peu, des couples lesbiens faisaient leur apparition sauf bien sûr Sahar. En m’approchant d’Amira, elle me rassura qu’elle lui a promis de venir, mais j’étais convaincue que c’était un autre piège que cette fille m’avait tendu comme d’habitude juste pour m’avoir prés d’elle.<br />Et quand elle s’est rendue compte après une heure, que j’étais sur le point de partir, surtout que je ne me sentais pas à l’aise avec toutes ces filles qui se déshabillaient en restant en sous vêtements uniquement ; C’était peut être le thème de leur soirée disjonctée chez une fofolle comme Amira, elle m’avait rattrapé à la porte en me suppliant de rester, elle m’avait même dit qu’elle allait téléphoner à Sahar pour lui demander de venir et m’avait offert un verre de bière.<br />- Non, merci, j’ai vraiment mal à la tête !<br />Elle me tint par le bras et dit.<br />- Viens t’asseoir un peu, je vais t’apporter des comprimés pour maux de tête !<br />- Non, je ne peux pas vraiment…<br />- Je t’en supplie Yasmine ! je ne peux pas te laisser t’en aller sur cet état là !<br />Si j’avais suivi mon instinct à cette heure là, ça m’aurait évité le strip tease que je me préparais à le faire.<br />Nesrine, ne pouvant plus attendre le show, s’adressa à Hana en disant.<br />- Ben vas-y ! aide-la un peu à enlever son pull !<br />Elle hésita un moment, puis mit sa main sur ma taille.<br />- Ne me touche pas ! dis-je en réagissant agressivement tout en expédiant son bras.<br />Là, Nesrine s’approcha de moi, et dit en me ceinturant de ses deux bras.<br />- Tu veux que je le fasse moi, n’est ce pas ?<br />Le cœur battant, je devenais toute rouge, et là, les autres filles commençaient à me taquiner.<br />- Oh, elle a un faible pour Nesrine !<br />- Non, ce n’est pas… ! balbutiai-je très gênée.<br /> En relevant la tête, je perdais ma langue pour de bon, lorsque mes yeux croisèrent ceux de Sahar, debout à côté d’Amira, qui riait en silence.bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-16159615638987804002010-09-03T08:14:00.000-07:002010-09-03T09:35:10.503-07:00Entre filles: Episode24: Des retrouvailles<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv_6w5Aeg0_vZufNtQoU-cae6xbgxMEtjCjCrADzWPGBKjyIW9MYINgp6anW48U43xHRhK-Sn3meBPZnhZK1TgtQ8FO6tRsh6dj0f_PRpEWWW1CA36HebWaNZsXQsQoBevnyuESt5u8lhY/s1600/louage.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv_6w5Aeg0_vZufNtQoU-cae6xbgxMEtjCjCrADzWPGBKjyIW9MYINgp6anW48U43xHRhK-Sn3meBPZnhZK1TgtQ8FO6tRsh6dj0f_PRpEWWW1CA36HebWaNZsXQsQoBevnyuESt5u8lhY/s320/louage.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5512707601002871090" /></a><br />- Tu n’es pas un homme !<br />- Fais attention à ce que tu dis ! et rajouta furieux, je t’ai toujours respecté à cause du lien de parenté qui nous unissait !<br />Voilà, c’était la fameuse dispute qui s’est déclenchée entre mon papa et ma grand-mère, suite à mon retour forcé à Sousse, l’après midi du scandale qu’elle m’a faite sur le lieu de mon travail.<br />Elle n’a cessé de m’insulter tout le trajet et surtout d’insulter mon père.D’ailleurs, une heure tout juste après notre arrivée à sa villa de Bouhsina, elle l’a appelé , lui demandant de venir d’urgence comme si quelque chose de grave s’est produite, dont la résolution exigeait la présence de plusieurs personnes.<br />Cet incident si grave, était bien sur , mon travail. J’étais jeune aux yeux de ma mamie, très jeune même, un bébé dépendant, comme sa fille qui n’a jamais quitté l’adolescence. <br />Pour elle, tant que j’étudiais, c’était le devoir de mon père de subvenir à mes besoins. Elle aurait cru peut être qu’il ne me donnait pas assez d’argent pour mener une vie d’aisance et de confort, une vie qui correspondait à ma classe sociale.<br />Pour elle, un enfant de bourgeois, ne devrait bosser qu’en tant que chef de sois même, c’est quelqu’un d’important, avec plein de responsabilités et beaucoup de subordonnées à sa disposition.<br />Mais être vendeuse dans une boutique, au service des autres, ça c’était impardonnable, une insulte à sa dignité et à son égo. Personnellement, ça me gênait pas d’être au service d’autrui, mais pour elle c’était la fin du monde.<br />Quand elle l’a appelé, elle ne cessait de crier, comme si un malheur avait surgi. Mon pauvre papa, avait tout laissé et est venu en courant lorsqu’il a appris qu’il s’agissait de moi.<br />C’était vers 20h. J’étais assise sur un sofa au grand salon, très tendue sous les regards méchants et sacripants de ma grand-mère, debout à quelques centimètres de moi, comme si elle craignait que je prenne la fuite.<br />A trois pas sur une pouffe, devant l’écran mon frère, était scotché, les mains tenant une manette de sa console de jeu. Très concentré, il n’a même pas fait attention à ma présence et n’a pas pris la peine de ma saluer, même par un simple sourire, pourtant, on s’est pas vu depuis trois mois au moins.<br />Quant à ma sœur, qui n’avait que 8 ans, elle se tenait debout prés d’une plante de décoration que ma grand-mère, a reçue comme cadeau de l’un de ses amis qui est parti en voyage pour le Mexique très récemment, un Philodendron mandianum, je crois. Elle caressait les feuilles, tendrement, comme si elle caressait les cheveux d’une poupée. En fait, ma sœur, était un peu bizarre, elle ne jouait pas avec les poupées ni avec les voitures des garçons, mais elle adorait les plantes. Elle leurs parlait même.<br />Elle avait une imagination tellement débordante, qu’elle crut que les plantes et les arbres de la villa lui parlaient le soir quand tout le monde s’en dort.<br />C’était un sujet qui a toujours inquiété ma grand-mère, puisqu’elle s’est chargée de l’éducation de Lina dés sa venue au monde. C’était d’ailleurs, la seule de nous trois, qui a vécu à plein temps avec mamie, et n’était pas très affectée par le divorce de mes parents, puisqu’elle considérait mamie comme sa mère et son père à la fois. Elle l’emmenait d’un pédiatre à l’autre, et même parfois à des psychiatres. Elle craignait que sa petite fille soit atteinte d’une sorte de démence que son médecin traiteur n’a pas détectée à sa naissance.<br />Mais la conclusion tirée par tous ceux qui l’ont examiné, ce que c’est dû à son isolement puisque ma grand-mère, avait décidé dés son jeune âge de ne pas l’inscrire à un jardin d’enfant, mais à la manière des aristocrates, de lui payer un professeur qui vient quotidiennement lui apprendre les bonnes manières, et les langues. Elle maitrisait d’ailleurs le français plus que l’arabe. C’était la volonté de ma mamie, qui adorait la langue de Molière et qui la considérait comme un symbole d’appartenance à la hight society. <br />Et elle l’a inscrite comme nous trois, à l’école des sœurs, une école prestigieuse, pour les enfants de familles bourgeoises.<br />- Maman, regarde, elle a bougé ses feuilles !<br />Mamie, la regarda du coin de l’œil tout en gardant l’autre sur moi et dit doucement.<br />- C’est dû au courant d’air ma chérie !<br />Puis on entendit le claquement de la porte principale et je voyais papa, avancer à pas lourdes, comme ayant peur d’entendre une mauvaise nouvelle.<br />Dès qu’elle l’aperçût, elle me libéra de son regard venimeux et le dirigea vers mon pauvre papa.<br />Sans un bonsoir de sa part, elle l’attaqua directement, si violemment comme d’habitude. Elle l’avait écorché vif, avec ses paroles, ses préjugés moraux. <br />Et ce que je trouvais bizarre , ce que mon père ne prenait pas sa défense. Il la laissait l’insulter, l’indigner sans vraiment riposter, même pas une crise de colère.<br />Il lui était peut être reconnaissant, puisqu’elle se chargeait de l’éducation de sa petite fille, mais ce n’était pas une raison pour se laisser maltraiter et humilier ainsi.<br />- Qu’a-t-il de si urgent ? puis en me dévorant d’un regard à la fois doux et inquiet, cava ma puce ?<br />En hochant la tête pour dire oui, je murmurai.<br />- Oui, cava !<br />Comme soulagé, mon père sortit sa pipe, la seule habitude qu’il a gardée de son ancien statut de businessman, et de l’autre main saisissait le briquet mais ma grand-mère l’arrêta sur le champ.<br />- Tu fais quoi, là ?<br />En levant les sourcils de stupéfaction. <br />- A ton avis ?<br />- Ne réponds pas à ma question par une autre ! s’écria-t-elle en colère, puis en lui arrachant la pipe avec férocité. Dans ma maison, on ne fume pas !<br />Puis en me pointant par le doigt comme un condamné à mort.<br />- Ta chère fille bosse en tant que vendeuse, tu te rends compte ?<br />Mon père s’assit sur un fauteuil, et dit calmement. <br />- C’est bien, qu’elle prenne de la responsabilité…<br />- Pardon ? hurla-t-elle furieuse. Je t’ai dit une vendeuse !<br />- Et alors ? c’est un travail comme les autres.<br />Énervée par la froideur de mon père, elle continua.<br />- Mais tu n’as pas honte de toi ? t’es son père, tu dois travailler pour subvenir à ses besoins mais pas la laisser bosser, elle est si jeune !<br />Et là, j’intervenais prenant la défense de mon papa.<br />- Mamie, ce n’est pas pour l’argent que je bosse, c’est juste que…<br />- Ferme-la ! me lança-t-elle, quand les grands parlent, les jeunes se taisent !<br />Mon père, intervenait pour la première fois en haussant la voix.<br />- Ne parle pas comme ça à ma fille !<br />- Non, c’est ma fille à moi, tu l’as peut être conçue, mais c’est moi qui l’a éduquée.<br />Et là, on entendit la musique de la perte et une voix ressemblant à celle d’un robot, dire « Game over »émanant de la télé. Là, mon frère, jusqu’à là silencieux, dans son monde à lui, revenait quelques instants avec nous en boudant.<br />- Merrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrdeuuuuuu ! et en se levant de sa pouffe ! mais vous ne pouvez pas aller discuter ailleurs ? vous me déconcentrez !<br />Mon père souriait et lui adressa la parole.<br />- Salut fiston cava ?<br />Bayram, le regarda du coin de l’œil, et murmura à contre cœur.<br />- Oui, cava ! et en parlant à mamie, vous ne pouvez pas aller continuer vos discussions byzantines dans une autre pièce ?<br />Ma grand-mère, ne voulant pas se disputer avec lui aussi.<br />- Va jouer avec ta console dans ta chambre !<br />- Non, l’écran de ma télé est petit, et j’aimerai jouer sur celui là ! et insolemment, alors si vous voulez, allez vous disputer dans ma chambre ou dans le jardin !<br />- Merci pour ta générosité, fiston ! s’écria mon père, en badinant.<br />Et ma petite sœur aussi, tira le bout de la robe ample de ma grand-mère, en criant de sa voix capricieuse.<br />- Shuuuuuuuuuuuut Loulou veut dormir !<br />- C’est qui Loulou ? <br />- Voyons, maman ! dit-elle en pointant la plante avec son doigt.<br />Les yeux brulant de colère, mamie hurla.<br />- Lina, va dans ta chambre !<br />Et quelques instants après, la porte principale de la villa s’ouvrit et le bruit des talons de ma mère s’approcha de nous. Mamie coulait un regard furieux dans sa direction et la gronda.<br />- Enfin, t’es de retour !<br />Sans même s’arrêter, et en mettant le pied sur la première marche de l’escalier.<br />- On parlera demain man, je suis pressée.<br />- Pardon ? et en laissant mon père prendre son souffle quelques secondes, tu n’as pas vu qui est ici ?<br />Ma mère, jeta un coup d’œil sur sa belle montre en or, et en tournant la tête vers nous, l’expression de son visage changea.<br />- Putain, man, qu’est ce que cet homme fait ici ?<br />- Cet homme ? se demanda mon père stupéfait, puis en riant, ah c’est bien, tu ne sais plus mon nom maintenant.<br />Ma mère, faisant semblant de ne pas l’entendre monta encore deux marches, mais ma grand-mère l’arrêta en criant.<br />- Mais où vas-tu ? tu viens de rentrer.<br />Ma mère, poussa un siffle, et en fouillant son sac à la recherche de son GSM.<br />- Je vais sortir avec Ahmed, on va on boite !<br />- Mais t’étais avec lui l’après midi ?<br />- Oui, mais on a décidé d’aller en boite, donc je vais me changer pour ça !<br />En en croisant mon regard.<br />- Ah, Yasmine ? t’es là ?<br />- Oui, man ! dis-je en traçant un faux sourire.<br />- Cava les études ? puis en montant le reste des marches rapidement, écoute si t’as besoin d’argent ou de quoi que ce soit, on en parlera demain, puis en en m’envoyant un bisou avec la main, reste sage, eh !<br />Puis disparait dans sa chambre de premier étage. Mon père croisa ses bras, un moment, puis se leva du fauteuil, en disant d’un ton sérieux.<br />- Et ben, ma chère belle-mère, je crois que tu feras mieux de remédier à l’éducation de ta propre fille avant de t’occuper de celle de mes enfants ! <br />Et en s’approchant de moi, tout en me collant une douce bise sur le front.<br />- Je suis fier toi, ma chérie ! tu peux travailler comme vendeuse ou même comme une danseuse, moi ça ne me gène pas !<br />Puis serra ma petite sœur contre lui et parla à mon frère.<br />- Bonne nuit, Bayram !<br />Mon frère, ne faisait pas l’effort de tourner sa tête et leva juste sa main pour le saluer.<br />Mon père, le regarda un peu d’un air triste puis traça un petit sourire pour énerver ma grand-mère, qui n’aimait rien en lui, et quitta la villa en claquant fortement la porte.<br />- Même sa façon de fermer la porte prouve qu’il manque de délicatesse !<br />Puis en suivant mon regard qui ne traduisait aucune réaction.<br />- Qu’est ce que tu regardes eh ? à ta chambre tout de suite !<br />Voilà, une petite idée de la belle ambiance familiale pilotée par la maestro ma grand-mère. Vers22h pile, le calme absolu avait régné dans la demeure. Mamie était dans sa chambre et moi dans la tienne que je partageais avec ma petite sœur.<br />Je n’avais pas du sommeil, je ne faisais que l’observer dormir comme un bébé et parler pendant son sommeil parfois. Et j’étais décidée à quitter la maison de bonne heure avant que ma grand- mère se réveille et qu’elle me fera une nouvelle leçon de morale à l’ancienne.<br />Vers 5H du matin, je fuguai de la maison en direction de la station des louages. Le soleil se cachait encore entre les nuages, et un vend froid mais léger jouait tout le trajet avec mes cheveux.<br />Une fois dans un louage pour Tunis, je mis mes lunettes de soleil sur les yeux, et je m’allongeais légèrement sur mon siège arrière prés de la vitre droite. Un petit quart d’heure après, le chauffeur démarra la voiture, qui fonça dans l’asphalte à toute vitesse, en sautant parfois à cause des multiples crevasses dans la route.<br />Avant d’entamer l’autoroute, je fermai les yeux en espérant dormir un peu pour me reposer, mais à peine endormie, je fus réveillée par le bruit assourdissant de la cassure de pare brise. La voiture se mettait à déraper sur la route, puis le désagréable son du freinage de la voiture qui s’arrêta brusquement sur la piste me faisait accélérer les battements de cœur. <br />En ouvrant les yeux, affolée et le visage pâle du choc, je voyais une énorme pierre sur le pare brise, carrément brisé, et les fragments de la pierre étalés sur le capot de la voiture. Et puis en enlevant mes lunettes, je voyais la voiture encerclée par trois mobylettes. L’un des hommes, le visage découvert, sauta de sa mobylette et en menaçant le chauffeur avec un grand couteau.<br />- Donne-moi les clés de la voiture !<br /><br /> Et l’un des quatre bandits qui l’accompagnait, s’approcha de ma vitre semi ouverte, et se pencha par-dessus la portière, en dévisageant nos visages pâles de peur, puis dit en traçant un méchant sourire quand il remarquait qu’il n’y avait que des femmes à l’arrière de la voiture.<br />- Alors mesdames et mesdemoiselles, vous n’avez pas quelque chose à m’offrir ce beau matin ?<br />Et en admirant mon collier qui brillait sous les rayons de soleil infiltrés timidement à travers les nuages, il dégaina son couteau en disant.<br />- Alors tu me le donnes gentiment ou je le prends à ma manière ?bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-90285768324759491862010-07-17T07:46:00.000-07:002010-07-17T08:29:17.113-07:00Entre filles :épisode23: Une sacrée mamie<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibLuItTQHrjRTMdaFRwtvBn-Uf5ZMgMxSsUpmQ2aYzFlq_UpVZPB7xPRLUQ18sK5UgxTvctfRhpwTeK4FbLRoEaUyO3ygRq5nQ4JZJM15lvkqUP30gFLLdEHNsyXMIv4h5RT09nMKPOndl/s1600/mamie.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 101px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibLuItTQHrjRTMdaFRwtvBn-Uf5ZMgMxSsUpmQ2aYzFlq_UpVZPB7xPRLUQ18sK5UgxTvctfRhpwTeK4FbLRoEaUyO3ygRq5nQ4JZJM15lvkqUP30gFLLdEHNsyXMIv4h5RT09nMKPOndl/s320/mamie.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5494887036896949810" /></a><br />Le sexe, est une sacrée peste, qui se positionne entre les jambes. Pour l’allumer, ça diffère d’une personne à une autre, d’un sexe à l’autre. Les mecs sont plus facilement allumés, de toute façon, un homme excité finit toujours par avoir une érection, et c’est observable. Une fille par contre, nécessite bien plus de facteurs pour se laisser aller. <br />Pour les filles, c’est un peu compliqué. Amour et sexe, sont fortement corrélés. Donc sans sentiments, pas de baise. Enfin, ça reflète la nature romantique du beau sexe, qui cherche toujours à embellir le sexe comme activité physique, à le sculpter de son état animalier jusqu’à le garnir de tendresses et d’une touche humaine.<br />Mais quand on est sous l’emprise d’un stupéfiant tel que le sexe, on n’est plus les mêmes jusqu’à atteindre la jouissance. On est je ne sais pas comment le dire, comme guider par la petite bête coincée entre les jambes. Une fois qu’elle atteigne son but, notre cerveau reprenne son fonctionnement habituel.<br />Finalement, le sexe n’est pas aussi terrible que ça, c’est une obsession pour certains, une obligation pour avoir des enfants, et un ingrédient fondamental pour pimenter l’amour. <br />Dans ma vie intime, je n’ai connu que la première et la dernière catégorie du sexe. Enfin, le sexe comme passe temps, c’est un peu la spécialité des garçons, pour eux il y a une relation d’indépendance entre l’amour et le sexe. Toutefois, les exceptions dans le monde d’Eve existent.<br />Et oui, pour certaines filles aussi, amour et sexe ne riment pas ensemble. C’était le cas de Nesrine. Une fille belle comme une déesse, mais avec une âme endiablée. <br />J’avais de la chance avec elle. Disons que j’étais la fille avec qui elle a couché plus d’une fois. A vrai dire, à chaque fois qu’on couche ensemble, elle disparait une bonne période puis refit surface comme si rien n’était, et d’un simple sourire suivi d’une de ses caresses, je tombe illico sous son charme et je finissais dans son lit.<br /> Quant à ma première fois avec elle, ce n’était pas vraiment le top. Enfin, ce n’était pas une véritable première fois, disons un avant goût d’elle, puisque c’était dans un petit cabinet d’essayage et je ne me sentais pas à l’aise, c’est comme si je faisais l’amour dans un lieu public, et que tout le monde me regardait, mais ce que je craignais le plus ce qu’une de mes collègues vienne tirer le rideau brusquement et nous surprenne en flagrant délit. Vous imaginez donc l’angoisse et la peur, avec lesquelles je me trouvais.<br /> Avec ma main collée sur son sein, je brulais de désir. Je voyais très bien qu’elle prenait du plaisir en faisant des petits mouvements circulaires avec ma main comme si c’était la sienne. Puis approcha sa tête de la mienne, je sentais ses chaudes respirations. Et elle frotta pour quelques secondes son nez contre le mien puis avec sa main gauche, me caressa la joue longuement puis me fixa la tête et épousa mes lèvres, un long bout de temps.<br />C’était un sacré spectacle entre des lèvres affamés, avides d’envie et de désir. Pour un bref moment, tellement, j’étais dans un autre monde, j’oubliais ma présence sur le lieu de travail, et sans ouvrir les yeux, en suivant mon instinct, je laissai mon autre main libre, glisser sur son ventre. Mais à l’instant où elle effleura sa culotte, elle m’attrapa la main, et m’arracha un dernier baiser passionnel, en s’éloignant un petit peu de moi.<br />- Oh la la, t’es chaude, toi, eh ?<br />- Je…je…<br />Avec la main droite, elle me tira à nouveau vers elle puis dit en riant.<br />- Tu n’as pas eu ma permission pour descendre en bas.<br />- Je m’excuse, je ne sais pas ce qui m’a pris. Dis-je, toute troublée.<br />Elle me caressa les cheveux aimablement puis laissa sa main, s’introduire entre mes jambes avec tant du plaisir.<br />- Emm, je la sentais toute chaude. Puis en m’arrachant un baiser, tu me laisseras te la caresser ?<br />Comme je ne disais rien, mais que je fermais les yeux d’excitation, elle enleva sa main, puis sourit en continuant.<br />-tu vois moi, je le demande poliment. <br />Ce qu’elle était sadique ! Elle savait que je brûlais de désir, et elle ressentait de la joie, à me faire souffrir, en faisant des petites pauses en plein action. Je pensais que c’était sa façon de procurer du plaisir à sa partenaire. C’était nouveau pour moi, enfin, tout était nouveau puisque je n’ai eu qu’une seule expérience sexuelle jusque là.<br />Mais ce genre de mode opératoire ne marchait qu’en tête à tête. Et comme première impression, c’était une fille qui adorait prendre son temps en faisant l’amour, un bon signe non ?<br />- Oui, si tu veux ! dis-je, aux bouts des lèvres d’une voix timide.<br />Elle laisse un petit rire lui échapper et murmura, en posant ses mains sur mes hanches.<br />- Non, je ne veux pas ! puis comme elle voyait l’expression de stupeur sur ma frimousse elle m’embrassa sur les lèvres à nouveau et continua, je rigole, bien sûr que je le veux.<br /> Sa main atterrissaient à l’intérieur de ma culotte, et un frisson de plaisir instantané traversa mon corps tout entier, mais au moment où ses doigts s’enfonçaient encore plus dedans, j’entendis les cris de Amal qui s’accentuaient en venant vers nous.<br />- Yasmine ! Yasmine ! où es-tu ?<br />Puis parlant à Mouna.<br />- Tu ne l’as pas vu ?<br />- Je crois l’avoir vu avec Nesrine !<br />Frustrée, je retirai la main de Nesrine de ma culotte. Elle eut un petit sourire à la suite puis dit en remettant son soutien gorge.<br />- Ben, je crois que tu dois t’en aller.<br />- Oui ! dis-je d’un regard séduit. Puis en l’embrassant timidement sur sa joue. Alors on pourra peut être, aller boire un café plus tard ? <br />Elle inclina le visage comme elle faisait 1M75 et me regarda par en dessous.<br />- Tu veux boire un café avec moi ?<br />- Oui, si tu veux bien sûr.<br />Avec un petit sourire malin, elle posa ses mains sur mes épaules et murmura.<br />- Je n’ai pas de temps et… en laissant un souffle lui échapper. Et je n’ai pas vraiment envie de boire un café avec toi.<br />Puis remit son pull, enfila son jean super moulant et dit en me pinçant la joue.<br />- Je dois m’en aller maintenant.<br />Puis en m’arrachant un baiser.<br />- Bonne journée !<br />Puis saisissait son sac à main et sans me regarder, elle tira le rideau et sortit du cabinet. Quelques secondes plus tard, je sortis et dès que je mis mon pied en dehors de la pièce, mon regard croisa celui de Mouna qui me borna d’un de ses désagréables regards et me dit très énervée.<br />- Je peux savoir ce que tu faisais avec Nesrine à l’intérieur du cabinet ?<br />- Je l’aidais ! dis-je en évitant de la regarder.<br />Elle s’approcha de moi, et continua en baissant la voix, comme il y avait deux ou trois clientes à proximité.<br />- Tu l’aides à essayer les soutiens gorges ? comme si elle ne savait pas le faire toute seule ? dit-elle d’un air persiflant. Puis avec un regard si furieux. Si le patron saura que tu prends ton pied avec elle, tu seras virée !<br />- On n’a rien fait.<br />Mouna pouffa nerveusement en rajoutant.<br />- Il n’y a pas une seule fille qui reste avec Nesrine en tête à tête sans rien faire.<br />Aussi pâle qu’un coing, et en m’éloignant d’elle.<br />- Fais ce que tu veux Mouna !<br />Elle n’avait rien fait par la suite. Je ne sais pas en fait pourquoi elle me parlait d’un ton aussi provocateur, comme si elle me cherchait la petite bête. Le même soir à l’étoile du Nord, je ne cessais de mater Nesrine, assise avec le même groupe de filles. Puis elle se mit debout et alla vers les toilettes des filles. Quelques minutes plus tard, une des filles la rejoignait là-bas.<br />J’étais un peu dégoutée, je l’avoue. J’avais plutôt du mal à croire ce que Cyrine m’avait raconté à son propos. Mais elle avait raison. Nesrine, ne cherchait pas à tisser des relations mais juste à baiser.<br />Mais ce dégout n’était pas comparable au dégout et à l’amertume que j’ai sentie sur mon lieu de travail, trois mois plus tard.<br />J’étais très contente de mon job. J’aimais l’ambiance, le contact avec les clients, mais l’une des clientes avait bouleversé mon sort et mis terme à tout ça.<br />Ce jour là, je faisais l’inventaire du stock avec Majdi, comme Karim fut absent. Et au bout d’un quart d’heure, Amal, pénétra le petit dépôt, souriante en me disant.<br />- Il y a un petit groupe de vieilles femmes bourgeoises qui se baladent à la boutique, tu feras mieux de venir les voir.<br />Peu intéressée, je répondis sans la regarder.<br />- Et alors ?<br />- Ben, viens ! elles se comportent comme des aristocrates, leur façon de parler, leurs manières !<br />Le ton désinvolte, je murmurai.<br />- Tu ne vois pas que je suis préoccupée là ?<br />Majdi, traça un agréable sourire et dit.<br />- Vas-y ! va avec elle !<br />En sortant du dépôt, je voyais quatre vielles femmes dans les 80ans presque chacune. Chiquement habillées, lunettes fumés au visage, des belles robes amples. Il y avait un monsieur avec elles. Il était jeune, costumé, et portait des sacs, le chauffeur de l’une de ces dames de la haute société probablement.<br />Puis Mouna courut vers moi, en attrapant une chemise de nuit blanche très ample et me demanda gentiment d’aller la donner à la vieille femme se trouvant dans le troisième cabinet d’essayage puisqu’elle avait une autre cliente en charge.<br />Comme elle me l’a demandé gentiment, je saisissais la chemise de nuit et je me dirigeai vers le cabinet d’essayage.<br />En approchant ma tête du rideau je criai.<br />- Madame, j’ai la chemise.<br />La femme à l’intérieur ouvrit donc subitement le rideau. Et le regard sévère avec lequel elle m’injecta me figea sur le sol. A la vue de cette vieille femme, je perdis ma langue et le contrôle de mes gestes. Elle sortit donc du cabinet et tira la chemise de mes mains violemment en criant.<br />- Yasmine ! je ne crois pas mes yeux. Qu’est ce que tu fais ici ?<br />Amal, ayant le sentiment qu’un désastre allait se produire avança vers nous et s’interrogea inquiète.<br />- Il y a-t-il un problème ?<br />Toute pâle, et en voyant mes mains tremblées.<br />- Rien, Amal, tout va bien, c’est ma grand-mère !<br />Là, Amal, spontanément, tenta d’embrasser ma grand-mère, mais elle la repoussa hors d’elle, en un geste fou puis hurla.<br />- Ne me touche pas sale gamine ! puis ses yeux s’assombrirent et sa voix devenait de plus en plus accentuée, t’es vendeuse Yasmine ?<br />Sans pouvoir composer une phrase simple tellement j’avais la trouille.<br />- Je… non… c’est juste…<br />Et une gifle assourdissante atterrissait violemment sur ma joue droite.<br />- Tu me fais honte ! tu fais honte à toute ta famille ! t’as oublié qui tu es ? eh ! et en m’attrapant par les cheveux comme une dingue, t’es comme ton père ! t’as pas les gènes des bourgeois mais de la peuplasse !<br />- Lâche-moi, mamie, tu me fais mal ! dis-je les yeux gonflés de pleurs.<br />Comme tous les regards nous fixaient, Majdi courut vers nous pour mettre terme à ce scandale, mais il eut sa part de gâteau aussi. <br />- Madam, s’il vous plait …<br />Mais, comme elle fut enragée, elle le regarda avec mépris et méchanceté et s’écria.<br />- Ne t’approche pas de moi, sale vermine ! t’es même pas un homme, sale pédale ! et en tournant ses yeux vers moi, vendeuse et pis encore, avec des gens comme ça ?<br />Et en m’attrapant par le bras à me le casser. Elle avait 82ans peut être mais elle était assez costaude et très forte.<br />- Si tes parents n’ont pas su t’élever convenablement, ça sera mon tour maintenant de remédier à tout ça !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-61988550473079857952010-07-12T08:25:00.000-07:002010-07-12T11:37:16.324-07:00Entre filles:épisode22: Une diva<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Vm1sL8NmPAPXb0gclI_83CSHr9Re4G5FuZ_oldOw1xaxu-sYiwPsrUZavplo77y4wV5YZ_EOf4Y2ezD1aSAA4HrFlno0k4XT5MGHUXTHvnr9FSIycxkc5VFCu2NdQWFCecxXEpFuy15u/s1600/Nesrine.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 104px; height: 147px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Vm1sL8NmPAPXb0gclI_83CSHr9Re4G5FuZ_oldOw1xaxu-sYiwPsrUZavplo77y4wV5YZ_EOf4Y2ezD1aSAA4HrFlno0k4XT5MGHUXTHvnr9FSIycxkc5VFCu2NdQWFCecxXEpFuy15u/s320/Nesrine.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5493042036567552626" /></a><br />Voilà, j’étais dans une belle et bien situation embarrassante mais je me suis arrivée à m’en sortir tout de même. Enfin, j’étais sauvée par Amal, une collègue, avec qui je suis devenue très amie par la suite.<br />- Ah ! excusez-moi. Je suis venue prendre le balai. Et en nous guettant du coin de l’œil. Si vous avez un truc de si important je reviendrai plus tard. <br />C’était en effet l’occasion ou jamais de m’en fuir. En faufilant entre les deux filles, dans ce petit vestiaire je disais.<br />- Non, non ! cava, on parlera une autre fois.<br />J’avais de la chance ce matin là. Il y avait tellement de clients, que Mouna n’a même pas pu prendre le temps de récupérer un petit moment. Et au fil des heures, elle m’avait oublié. Enfin, a fait semblant de m’ignorer.<br />C’était pas mal comme job : pas le genre de job ennuyeux de bureau. Être en contact direct avec les gens, pouvoir sortir prendre une pause et un café quand bon me semble, était le paradis pour moi. A vrai dire, j’étais l’unique privilégiée par ces sorties, bien sûr parce que notre patron sur le lieu du travail, avait besoin de moi dans son groupe musical.<br />Les toutes premières semaines, je bossais à mi temps, et après peu à peu, ça devenait à longueur de journée. De toute façon, comme ma mère le disait c’était mieux que trainer dans les cafétérias.<br />Les points positifs de mon nouveau job, furent gagner du fric en premier lieu et m’éloigner un petit peu du monde de lesbianisme. Enfin, je croyais avoir un plan en tête mais je ne savais pas comment concrétiser ce plan dans ce point de vente alors que pendant trois mois de travail à Benetton, la fille en question, pour qui j’ai fait tout ça, n’est venue qu’une fois ou deux pour rendre visite à Mouna ici à Géant.<br />Quand aux points négatifs, je ne voyais qu’un seul, la présence de Karim, l’unique vendeur masculin avec nous dans le staff (je n’ai pas compté le caissier, parce qu’il se prenait pour une fille bien sûr).<br />Ce n’était pas un mauvais type. C’était un jeune homme de 24ans ; pas mal physiquement, un peu monsieur je sais tout et ce qui m’agaçait le plus ce qu’il était très collant, et un dragueur de première. <br />En fait, dès que je sortais prendre un café avec Amal, il nous accompagnait. Alors vous pouvez imaginer l’enfer que je subissais, les histoires d’hétéros d’une part et la drague de Karim d’autre part.<br />- T’as vu le mec ?<br />- Quel mec ? dis-je en levant la tête de mon sandwich, au poulet.<br />En s’accoudant sur la table, Amal me disait d’une voix basse.<br />- Le caissier de Zara, il est canon.<br />En suivant le mec en question des yeux, qui se trouvait dans le même petit fastfood que nous à Géant, je disais. <br />- Ben, il est maigre.<br />- Mais non, il est longiligne, et sans le quitter de ses yeux. Il est très beau.<br />Et voilà, que Karim, intervenait dans notre conversation.<br />- Oui, Yasmine a complètement raison. Et en croisant les bras en me dévorant d’un regard de loup. Comment t’aime les mecs, toi ?<br />Là, Amal, ria d’un air malin et interféra.<br />- Pas comme toi en tout cas.<br />Il souriait et continuait.<br />- Je suis plus beau que ton caissier de Zara, moi.<br />- Oh, le prétentieux.<br />Il ria et m’adressa la parole à nouveau.<br />- Dis moi, Yasmine, t’as pas de copain ?<br />- Tu veux devenir son copain par hasard ? s’écria Amal, en le taquinant.<br />- Mais laisse la parler un peu.<br />Je souriais à contre cœur en disant.<br />- Pour le moment non.<br />En plongeant un doux regard dans le mien.<br />- C’est bizarre, comment, une si belle fille comme toi, se trouve encore célibataire.<br />Amal, encore une fois prit la parole.<br />- Ben, si elle n’a pas de copain ce qu’elle ne le veut pas c’est tout.<br />Là, ses yeux s’éclaircissaient d’une lueur de méchanceté, et il rajoutait en riant.<br />- Tu ne seras pas par hasard, comme Mouna ?<br />Comme je ne comprenais pas ses insinuations, je me taisais alors Amal s’écria un peu sur les nerfs.<br />- Mais arrête, Mouna n’est pas lesbienne.<br />- Et le message que j’ai lu sur son tel l’autre jour, quand elle l’a oublié.<br />En le bornant d’un regard blâmant.<br />- T’avais pas le droit de faire ça, c’est mal poli même.et en buvant de l’eau, moi aussi il m’arrive d’écrire à des copines, mon cœur et ma puce.<br />- Mais pas mon amour je t’aime. S’écria-t-il de sa voix grave. Et puis en cherchant à croiser mon regard, ben, je rigole, je sais que t’es pas lesbienne, te fâche pas s’il te plait ! <br />Non, non, je n’ai pas de raison pour me fâcher, je le suis mon grand. Bien sûr, je n’ai pas dit ça. Rares sont les filles, qui étaient fières de l’être dans une société telle que la nôtre.<br />Je me suis contentée d’un petit sourire, tout en suivant Mouna du coin de l’œil. Le combiné à tâtons collé à l’oreille, elle se tenait debout près d’une des entrées du Géant. Et puis je voyais, Sahar, portant des lunettes de soleil, venir vers elle. Elles échangèrent deux bises puis partaient toutes les deux vers les toilettes des filles.<br />- C’est sa copine, je suis prêt à parier. S’écria Karim, en les suivant très intéressé.<br />- Fiche lui la paix, Karim ! s’écria énervée Amal, puis en me tendant la main, allez, viens, ou tu veux encore te casser la tête avec lui.<br />Voilà, en bref, c’était un peu ma vie au quotidien, jusqu’à un certain après midi, vers 17h30.c’était un jeudi. Mouna, était en train de plier quelques pulls avec l’aide d’Amal. Majdi et Karim, faisaient un peu l’inventaire journalier de la nouvelle collection d’hiver. Et moi, je m’occupais de l’unique cliente qui était dans la boutique à ce moment, et qui faisait plutôt du butinage.<br />- Putain, Mehdouch ! tu sais que je ne peux pas venir ce soir ! <br />Une phrase tellement, elle était criée d’une haute voix, que mes yeux se sont levés automatiquement chercher la fille qui l’a dite.<br />J’aurai aimé ne pas lever les yeux, car depuis le moment où mes yeux ont tombé sur elle, n’ont pas voulu la quitter.<br />C’était une fille canon, une déesse, au look d’une diva. Très féminine, très, très même, avec sa coupe de cheveux, super fashion, serrée dans un jean noir grisâtre, taille basse, et un pull col bateau, qui donnait une vue superbe sur sa poitrine, en bref le portrait craché d’un mannequin et c’était en fait un mannequin et s’est avérée aussi une cliente régulière de la boutique. Elle raccrochait d’un air nerveux puis venait vers moi, comme j’étais l’unique vendeuse disponible.<br />- Salut ! t’es nouvelle ici ?<br />- Oui, c’est mon quatrième jour en fait. Dis-je, très timide.<br />Oh putain, ce qu’elle était parfaite, aucun défaut apparent comme si elle était une poupée faite sur mesure, des beaux yeux bleus d’une louve, des lèvres très roses et voluptueuses, des mains de princesses, et un corps très sexy bien fait. Une déesse de beauté. D’ailleurs, je n’étais pas la seule tombée sous son charme. Quelques mecs faisaient des va-et-vient devant la boutique, rien que pour la regarder.<br />Là, Majdi, venait vers nous et en échangeant deux bises avec elle.<br />- Oh, Nesrine, tu nous as tellement manqué. Je suis très fâché contre toi, ça fait plus qu’un mois que t’es pas venue.<br />Elle mettait son gsm dans son sac à main, et dit en traçant un beau sourire.<br />- J’avais un défilé de mode sur Paris ! ouf, je suis très crevée. Puis en me regardant du coin de l’œil, tu t’appelles comment toi ?<br />- Yasmine.<br />- Jasmine ça sonne mieux ! dit-elle en éclatant de rire.<br />Non, non, ne vous détrompez pas. Ce n’était pas ma troisième copine. J’aurai aimé sortir avec elle. Qui ne rêvait pas de sortir avec une telle beauté. Mais cette fille, était la reine des relations courtes et une lesbienne, et oui une belle lesbienne. A ma surprise quelques jours après, je l’ai vu à l’étoile de nord. Elle était avec un groupe de filles, parmi elles une fille bisexuelle que je connaissais. Suivant mon regard ébloui, Cyrine, me disait.<br />- Tu la connais ?<br />- Qui ?<br />- Nesrine.<br />Etonnée, je criai.<br />- Tu la connais toi ?<br />- Tout le monde la connait, et en posant sa main sur moi, c’est une allumeuse et une salope.<br />- Tu sembles la connaitre par cœur.<br />D’un air nerveux, elle s’écria.<br />- Qui ne la connait pas c’est une pétasse, qui ne fait pas de petites amies mais qui adore par contre coucher avec des filles.<br />- Elle n’a pas l’air….<br />Elle me coupa la parole, en continuant. <br />- Elle a couché avec mon ex une fois, c’était à une fête, elles étaient toutes les deux bourrées. Mais mon ex, était amoureuse d’elle, et tu sais ce qu’elle lui a dit ?<br />- Quoi ?<br />- Qu’elle peut rêver de sortir avec elle, et qu’elle l’avait fait avec elle sous l’emprise de l’alcool et parce que c’était à l’occasion de son anniversaire.<br />Et en injectant Nesrine, qui riait avec ses amies à haute voix.<br />- Elle n’arrête pas de crier tout le temps, qu’elle ne couche pas avec une même fille deux fois, une sale prétentieuse et une nymphomane.<br />Moi, par contre, je la suivais d’un doux regard, j’étais sous le charme. Et je croyais même qu’elle a remarqué mes regards, puisqu’elle m’a souri une fois.<br />A la boutique toujours, quand je la voyais pénétrer le portail, je courus vers elle pour la guider vers la nouvelle collection. Et puis avec le temps, même quand je me trouvais occupée avec une autre cliente, elle m’attendait et refusait d’être aidée par une autre vendeuse à ma place.<br />J’étais devenue sa vendeuse préférée et j’étais aux anges de ce peu d’attention qu’elle me portait spécialement.<br />Voilà, c’était à peu prés la même chose, jusqu’au jour où elle décida d’essayer des nouveaux soutiens en dentelles. Elle avait pris cinq couleurs différentes et partie les essayer dans un cabinet vacant.<br />Trois minutes plus tard, elle m’appelait. En tenant légèrement le rideau et en la voyant en sous vêtements, je baissai les yeux et là, elle disait en me tirant par la main à l’intérieur.<br />- Quoi, je t’ai appelé pour m’aider à choisir la couleur qui me va le plus et toi tu baisses les yeux ?<br />Je relevai ma tête et je disais, à mi voix.<br />- Le rose te va très bien.<br />Sans me quitter d’un regard bizarre, elle l’enleva devant moi, et mes yeux tombèrent sur une belle paire de seins bien ronde. Du coup, je devenais toute rouge et elle le remarqua, et souriait puis tint un nouveau soutien bleu ciel et l’essaya en disant.<br />- Et celui là ?<br />- Il est magnifique aussi.<br />Elle me fixa d’un regard inquisiteur, comme si elle voulait lire dans mes pensées puis me disait.<br />- Je t’ai vu l’autre jour à l’étoile du nord. Et en enlevant le soutien à nouveau. Tu ne seras pas par hasard une…<br />En lui coupant la parole, tout en avançant un pas vers le rideau avec l’intention de sortir.<br />- Non, je ne le suis pas.<br />Elle m’attrapa par la main, et la mettait audacieusement sur son sein droit puis en me tirant vers elle avidement.<br />- Et maintenant ?bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-10934528864001027922010-06-29T06:31:00.000-07:002010-06-29T13:38:04.438-07:00Entre filles: épisode21: Princesse Majida<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTe9Xxqmt1TCey7Uxiija-16uEXlRTebVem_Q7dRyp1iK2HuRMp0W6lPyOn_C6dpPP_5LRh-Huobq_dIaO-_LLZyZMzAAKONW5sFmjbgCbKwBqV6uP9107a-1z74PH_y27bSczdsIGHEVZ/s1600/majida.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 93px; height: 116px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTe9Xxqmt1TCey7Uxiija-16uEXlRTebVem_Q7dRyp1iK2HuRMp0W6lPyOn_C6dpPP_5LRh-Huobq_dIaO-_LLZyZMzAAKONW5sFmjbgCbKwBqV6uP9107a-1z74PH_y27bSczdsIGHEVZ/s320/majida.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5488188470689015410" /></a><br /> Croire au destin, c’est pour moi refuser de contribuer d’une manière ou d’autre au tissage d’une grande partie de sa vie. C’est accepter sa défaite, lorsqu’elle surgit sans réagir, c’est aussi baisser les bras et se laisser soumettre par une vague métaphysique qui ne se lasse de prendre du volume dans les tréfonds de nos âmes.<br /> C’est exactement comme le fait de croire qu’on soit né sous une bonne étoile ou pas, que la chance aurait choisi dans une phase post- naissante une personne au détriment d’une autre, sans la moindre justice ou logique.<br />Pour moi, la chance n’est donc pas un vrac de circonstances et d’opportunités offertes solennellement, à une personne pour la beauté de ses yeux, mais un ensemble complexe de signaux qu’on rencontre partout, et qu’on doit déchiffrer au bon moment. Et donc, sont chanceux, ceux qui s’adaptent parfaitement et se fusionnent avec l’environnement et ses métabolismes.<br />Pourquoi aborder le sujet de la chance et du destin ? Tout simplement, parce que je n’étais pas prête à lâcher prise avec Sahar. Je me disais, que si elle est sortie avec une autre fille, ce n’est pas nécessairement parce que je manquais de chance, mais plutôt comme résultat de ma réticence.<br />Je n’étais pas aussi prête à lâcher prise parce que je sentais, que cette fille s’intéressait à moi, et qu’en cas où elle serait ma copine, ça pourrait durer entre nous deux.<br />Et donc pour la première fois de ma vie, je me trouvais décidée à me battre jusqu’au bout pour l’avoir à mes cotés, pour l’avoir à moi toute seule plutôt. Mais pour en arriver là, il fallait éliminer cet obstacle, qui s’appelait Mouna, une fille de 24ans, aux longs cheveux noirs, et aux yeux verts, qui me l’a piquée à un moment où je fus perdue dans un pseudo amour.<br />Cette idée diabolique éliminatoire ne m’a obsédée qu’après avoir eu une conversation en tête à tête avec Sahar. C’était d’ailleurs le même jour, où elle m’a présenté sa copine.<br />C’était une demi-heure, tout juste après m’avoir bavée de cette révélation morose. Je n’ai pas dit le moindre mot lorsqu’elle me l’a annoncé. Je me suis contentée de sourire à contre cœur, puis je me suis dirigée vers mes deux potes, qui m’ont accueillie chaleureusement, en croyant que j’ai eu peut être son numéro de téléphone.<br />- Alors, c’est pour quand votre premier rancard ?<br />En sortant une cigarette du paquet.<br />- Elle a une copine.<br />- Quoi ? s’écria Nawras.<br />En allumant la cigarette, j’ajoutai. <br />- Elle sort avec une fille.<br />- Qui ?celle avec elle ?<br />- Et oui !<br />Cyrine, me caressait la main en disant doucement.<br />- Ce n’est pas grave ma chérie, on te trouvera une autre.<br />Mais, notre discussion prit fin lorsque Sahar s’approcha de nous et m’adressa la parole.<br />- Excuse moi Yasmine, est ce que je peux te parler un moment.<br />Nawras, me fit un petit clin d’œil, et Cyrine se contentait de sourire. Alors, je me levais et je la suivais au grand portail de la cafétéria.<br />- Je… j’ai senti comme si t’étais un peu intimidée ! me lança-t-elle avec difficulté. <br />En cherchant à croiser son doux regard.<br />- Mais non, un peu surprise, mais… et en avalant ma salive. Mais je suis contente pour toi.<br />En me regardant longuement, elle sourit et me dit.<br />- Merci. Puis en hésitant un moment, j’espère que tu trouveras si vite une copine.<br />En riant légèrement.<br />- Je ne suis pas pressée.<br />En serrant les poings, elle murmura en reculant d’un pas.<br />- Bon, j’y vais alors, ma copine m’attend.<br />Dés qu’elle tourna le dos, je m’écriai.<br />- Est-ce que tu l’aimes ?<br />Elle s’arrêta sur place, puis en tournant à peine la tête vers moi.<br />- Elle me plaît, et puis ça ne fait que deux semaines qu’on sort ensemble, donc je prends mon temps pour la connaître encore plus.<br />Toutefois, elle ne me demanda pas sur la raison pour laquelle je lui ai posé cette question, elle traça un petit sourire et partit vers sa copine.<br />Sa venue vers moi était donc comme un signe de l’affection qu’elle portait pour moi, mais qu’elle ne pouvait manifester vu qu’elle est engagée maintenant. Et je ne savais pas pourquoi depuis que je me suis débarrassée d’un bandeau s’appelant Amira , mon attirance pour elle grandissait de plus en plus. Je la trouvais même plus belle qu’Amira, et beaucoup plus douce.<br />Et cette attirance me poussait encore loin au point de décider de détruire sa relation avec ma rivale. C’était méchant, mais en amour il y a toujours un gagnant et un perdant, et j’étais convaincue, que je serais la gagnante dans cette partie.<br />Mais je n’avais pas un plan en tête pour opérer dans ce sens. Ce n’est que quatre jours plus tard, en me promenant dans Géant avec Nawras et Cyrine, qu’une idée assez prometteuse m’est venue à l’esprit.<br />On faisait de la lèche vitrine à l’entrée de l’hypermarché, jusqu’à ce qu’on s’arrête à l’entrée de la boutique Benetton. Là, une chemise plaisait grave à Cyrine au point qu’elle décide de l’essayer. Il y avait assez du monde dans la boutique comme il s’agissait d’une samedi après midi. Et comme on ne trouvait de vendeuse disponible, on se dirigeait nous trois vers le caissier, qui était le responsable de ce point de vente, mais on n’était pas sure s’il était un homme ou une femme. Il avait le visage crémeux, les sourcils superbement épilés, les lèvres assez roses et brillantes, les bras aussi épilés, mais s’habillant d’une tenue de travail masculine : un pull vert et un jean délavé.<br />- Excuse-moi monsieur ! mais on voulait essayer une chemise.<br />D’une voix assez rauque, mais tout en riant comme une femme, il répondit.<br />- Une minute s’il vous plaît les filles.<br />Puis en quittant le comptoir, et en applaudissant, tout en criant.<br />- Mouna ! Mouna ! descends, il y a des clients en bas.<br />A peine deux minutes, la vendeuse descendit du l’escalier menant au petit dépôt, et en cherchant à rencontrer son regard je m’apercevais qu’elle fut la copine de Sahar.<br />Elle fut un peu surprise, mais elle se rappelait de mon visage. Comment pourrait-t-elle m’oublier bien sur après m’avoir dévisagé d’un aussi désagréable regard l’autre jour comme si elle pressentait que je présente une menace pour son couple.<br />- Ah salut, ne t’es pas l’amie de Sahar ? me dit-elle en traçant un sourire de boa.<br />En faisant semblant de sourire, je répondis.<br />- Oui, et toi sa copine !<br />Un peu honteuse, elle murmurait.<br />- Ne le crie pas tout haut, eh ! puis en cherchant de regard Cyrine, alors c’est quelle chemise que tu veux essayer ?<br />- Celle exposée dans la vitrine, la rose.<br />- Ah d’accord !<br />Puis partit avec mon amie, vers l’entrée de la boutique et je restais debout avec Nawras prés du caissier, qui ne cessait de mâcher un bout de chewing gum. Il était assez bizarre comme mec et avait une poitrine assez poussée. Il remarqua mes regards curieux et traça un sourire et dit en riant.<br />- Tout le monde me regarde bizarrement à cause de ma poitrine.<br />Je ne disais rien et je tournai la tête vers le petit coin de faux bijoux, où un bout de feuille collé au mur m’attirait l’attention. C’était une annonce de recherche de vendeuse à mi-temps.<br />Et sans très réfléchir, j’interrogeai le caissier.<br />- Excusez-moi ! vous cherchez une vendeuse ?<br />Il sourit et dit.<br />- Oui, t’es intéressée ?<br />Sans tourner la langue sept fois dans ma bouche je disais.<br />- S’il n’est pas déjà pris, pourquoi pas .<br />Il sourit et répondit calmement.<br />- Il y a à peine une heure qu’on l’a collé au mur, et t’es la première à venir pour l’annonce. Puis en avalant sa salive, donc si t’es intéressée, tu reviens demain matin, pour un petit entretien avec le patron.<br />- Ah d’accord c’est cool !<br />Là, Nawras me tira par la main en se demandant étonnée.<br />- Qu’est ce que tu fais, là ?<br />- Ben, je cherche un job à mi-temps.<br />- Tu fais de la médecine, l’as-tu oublié ?<br />Je laissai un petit sourire moqueur se faufiler de mes lèvres en disant.<br />- Ben, oui, mais je n’assiste jamais au cours donc gagner un peu de frics c’est mieux que trainer dans les cafétérias. <br />Elle me regarda un bout de temps non convaincue et continua.<br />- T’as déjà un petit job…<br />- Chanteuse dans un restaurent, une fois par semaine ou deux ? non merci !<br />Là, les yeux du caissier s’illuminaient d’une lueur d’admiration, et il s’écria.<br />- Tu chantes ?<br />Un peu timide, je disais.<br />- Oui, parfois !<br />- En arabe ou…<br />- En anglais souvent.<br />- Ah c’est cool, moi aussi je suis chanteur, j’ai un petit groupe, on chante souvent des morceaux de blues, et en riant, mais comme on n’a pas assez de moyens pour sortir un album, on se contente de chanter dans les mariages, des morceaux pourris en arabe. Et sans me quitter d’un regard intéressé, moi je m’appelle Majdi, mais je préfère qu’on m’appelle Majida ! hihi, princesse Majida !<br />Puis sortit du comptoir et posa sa main sur mon épaule, en me disant.<br />- Si ça ne te gène pas, tu pourrais me chanter un petit morceau de ton choix ?<br />J’hésitai un petit moment mais je finissais par chanter le refrain d’une ancienne chanson d’Alicia Keys. <br />Émerveillé par ma voix, il traça un superbe sourire et s’écria excité.<br />- T’as vraiment une très belle voix ! et en me faisant un clin d’œil, tu auras ce job, si tu acceptes de devenir membre de mon groupe, on a besoin d’une présence féminine hihi ! quoi que je me considère femme aussi hihi !<br />C’était vraiment un drôle d’homme de 28ans, avec qui je suis devenue très amie au fil du temps, un chanteur transsexuel le soir et un vendeur très efféminé le jour.<br />Dès que Cyrine sortit du cabinet d’essayage, elle s’approcha de nous et fit un petit tour à la façon d’un mannequin et dit.<br />- Alors, est ce qu’elle me va ?<br />- A merveille ! s’écria Mouna, voulant la lui faire acheter à tout prix pour avoir sa commission.<br />J’intervenais en adressant la parole à Mouna.<br />- Vous n’avez pas d’autres couleurs, je crois que le blanc te va mieux.<br />Là, Majdi, me soutenait en disant.<br />- Tiens, tiens, tu t’y connais dis donc ! et en parlant à Mouna, en fait, je crois qu’on a trouvé notre nouvelle vendeuse ! et en me tapant sur l’épaule fortement, la voilà, et en riant, tu t’appelles comment ma chérie ?<br />- Yasmine !<br />Là, Mouna devenait de toutes les couleurs, et perdit sa langue. Elle n’était pas la seule d’ailleurs, mes deux amies aussi l’étaient, et elles savaient aussi, que j’avais un plan derrière la tête à travers cette soit disant envie de bosser en tant que vendeuse.<br /> Le lendemain était donc le premier jour dans mon nouveau job. Vers 10h, la boutique avait ouvert ses portes, et je me suis dirigée vers la petite chambre réservée au personnel de cette boutique. On était quatre y compris le caissier.<br />J’ai donc fermé la porte derrière moi, pour m’envelopper dans mon uniforme de travail, et là, la porte s’ouvrit brusquement et se ferma si vite. Je bondis sur place, et en tournant ma tête avec effroi, je rencontrai un regard aussi coléreux que celui d’un taureau de corrida.<br />C’était Mouna, brûlant de fureur et m’injectant d’un regard de plus en plus désagréable. En évitant de rencontrer toute cette haine dégagée de sa frimousse je disais.<br />- On frappe à la porte, avant de l’ouvrir…<br />Sans me laisser développer ma phrase, elle s’écria avec une immense colère dans la voix.<br />- Je ne pars d’ici que si tu m’expliques pourquoi t’as choisi de bosser avec moi dans la même boutique ? et en me mobilisant d’un regard assez venimeux, ne me cherche pas, ok ? sinon je te jure, que tu le regretteras !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-39164737474525032112010-06-15T07:23:00.000-07:002010-06-15T07:32:18.849-07:00Entre filles: épisode20: On récolte ce que l'on sème<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvx02sRZ_wxPOYTbl5iS49XkEKeewfMup-pV8_7piZk_67lpDqP1Rk0amq0dTiXqI2VfiApFkrB9e_1T73N1TtBw3caJXbjC9oHrLppMc1Y25lgdMrQsBAxc9sZHLkMXkSwF_tgH3Mzyma/s1600/bol.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 116px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvx02sRZ_wxPOYTbl5iS49XkEKeewfMup-pV8_7piZk_67lpDqP1Rk0amq0dTiXqI2VfiApFkrB9e_1T73N1TtBw3caJXbjC9oHrLppMc1Y25lgdMrQsBAxc9sZHLkMXkSwF_tgH3Mzyma/s320/bol.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483008141831203602" /></a><br />Qu’est ce qui pousse une personne à se venger ? Une question qui avait tellement bouillonnée dans ma tête. Est-ce la jalousie ? Est ce l’amour ? Est-ce la haine ? Est ce pour savourer la douleur d’autrui et réjouir de sa souffrance ? Où est-ce juste un prétexte pour retrouver un ancien amour ?<br />En suivant mon cœur, j’avais opté pour la première alternative. Pour moi, c’était sa façon de me faire payer la colère qu’elle ait subite suite au baiser maudit que j’ai échangé aux toilettes des filles.<br />Ce soir là, j’avais comme la langue coupée. Les mots aussi avaient pris leur part de vengeance en m’abandonnant. Mes lèvres furent le seul organe qui m’ait soutenu, en illuminant mon visage d’un faux sourire.<br />Mais ce sourire aussi m’avait largué lorsque Ilhem nous avait expressément avoué son amour pour ma copine. Ce qu’il était douloureux pour moi de l’entendre parler d’Amira avec tant de passion. Ce qu’il était épineux pour moi, de ne pouvoir crier tout haut, tais toi s’il te plaît. Je ne sais pas en tout cas comment j’ai trouvé la force ce soir pour ne pas pleurer et lui révéler que j’aimais aussi la même fille.<br />Ines me regardait avec un œil bienveillant, comme si elle tentait de lire les mots qui ne voulaient pas sauter de mes lèvres. Vers 23H, elle m’avait ramené chez moi. En garant sa POLO sous l’immeuble que j’habitais, elle ferma la radio, puis en posant doucement sa main droite sur mon épaule.<br />- Dors bien !<br />En levant sur elle à peine, un regard triste.<br />- Merci pour m’avoir ramenée.<br />Je l’embrassais par la suite sur sa joue puis en ouvrant la porte, elle m’interpelait.<br />- Tu feras mieux de rompre !<br />- Pardon ? dis-je, en tournant la tête.<br />Elle alluma une cigarette et reprit d’une voix confiante.<br />- Tu sais très bien de quoi je parle ! et en souriant, c’est une salope, admets le !<br />Sans vouloir m’investir dans une profonde conversation avec elle, je souris sans dire un mot puis je quittais la bagnole. De la fenêtre de ma chambre à coucher, je la voyais fumer un dernier bout de la cigarette puis la jeter par terre, en démarrant le moteur.<br /> Le lendemain, sans même prendre mon petit déjeuner, je me suis habillée en me dirigeant vers l’appartement d’Amira. Ce qu’elle était une bonne comédienne, en m’ouvrant la porte avec un large sourire, comme si elle était heureuse de ma vue ou plutôt comme si rien ne s’était passé.<br />- Hey, t’es bien matinale, ma chérie.<br />En avalant avec difficulté ma salive, je criai.<br />- T’es vraiment, une…<br />- Salope ! pétasse ? dit-elle, en croisant les bras. Puis en me tirant par le bras, allez entre, on va prendre le petit déjeuner ensemble, je n’aime pas manger toute seule.<br />Ce que c’est méprisant d’être amoureux ! Ne pouvoir jamais dire non à la personne qu’on aime est le pire châtiment qu’on puisse recevoir. Comme un esclave bien obéissant je l’ai suivi au petit salon, elle m’avait offert une tasse de café au lait et s’était assise prés de moi.<br />- Alors ma puce ? je t’ai manqué tant au point de venir me voir à 9h pile ?<br />En m’efforçant de participer à son sale jeu, je répondis.<br />- Je ne t’ai pas manqué autant moi ?<br />- Mais si mais si ! puis elle posa son bol sur la table basse et se mettait à jouer avec mes cheveux, sans me quitter des yeux, est ce que je t’ai déjà dit que j’aime faire l’amour le matin ?<br />Gentiment, je me débarrassai de sa main puis je murmurai.<br />- Non, pas à ce que je le sache ! et en ingurgitant un peu de mon bol, tu ne m’as pas dit aussi que tu aimes faire l’amour à Ilhem ?<br />Elle traça un sourire malin, croisa les jambes puis d’un ton froid.<br />- Et alors, ce n’est pas si important, non ?<br />En déposant le bol sur la table, avant qu’il me tombe des mains tellement je vibrai d’énervement. <br />- Tu m’as trompé, Amira !<br />Elle se leva alluma la lumière du couloir et revint vers moi en disant.<br />- On est quitte maintenant, tu m’as trompé et je t’ai rendu la monnaie de ta pièce !<br />Dans un excès de colère, je hurlai.<br />- Je ne t’ai pas trompé moi. C’était un simple baiser…<br />En me coupant la parole d’une voix soulagée.<br />- Si je ne m’étais pas venue, ça aurait été le cas ! puis en mettant sa main audacieusement sur ma cuisse, j’ai envie de toi !<br />En expédiant sa main violemment, je criai.<br />- Non, tu n’as pas envie de moi Amira ! tu veux juste m’humilier comme d’habitude !<br />Elle me regarda un long moment puis avec son sourire charmeur prit la parole.<br />- Et je peux savoir pourquoi t’es venue, si ce n’est pas pour me faire l’amour ?<br />- T’es vraiment la fille la plus prétentieuse que j’ai jamais vue…<br />En riant à voix basse, elle répondit en épousant mon regard.<br />- C’est pour ça que tu m’aimes non ?<br />Ma gorge palpitait et mes yeux brillaient, en rajoutant.<br />- Puisque tu parles d’amour, je veux te poser une question.<br />- vas-y ! <br />Le souffle court, je parlais.<br />- Est-ce que tu m’aimes ?<br />Elle laissa un rire ricanant l’emporter puis dit.<br />- Je savais que t’allais me poser cette question.<br />- Réponds alors !<br />Elle hésita un petit moment puis dit.<br />- Oui je t’aime mais je ne suis pas amoureuse de toi !<br />D’un coup, j’éprouvais le besoin de me lever mais elle me tint par la main en disant.<br />- Tu n’as pas assez bu ?<br />La vue, troublée, tellement les pleurs gonflaient mes yeux.<br />- T’as encore quelque chose de plus amer à m’offrir ? <br />Elle se mettait debout, me ceintura de ses bras et dit en me dévorant du regard.<br />- Un bel orgasme matinal !<br />Ma réponse cette fois-ci ne fut pas verbale, mais une belle gifle bien placée sur sa joue gauche. Elle baissa la tête un petit moment, puis hocha sa face en me collant, une bien forte sur ma joue. Me regarda après un long moment, et dit en cherchant mon menton avec ses doigts.<br />- Sors de chez moi, je ne veux plus te voir !<br />Le visage noyé par mes cheveux, je repris d’une voix étranglée de pleurs.<br />- Non, cette fois-ci, c’est moi qui ne veux plus de toi ! c’est pour cela que je suis passée te voir !<br />- Pour me l’annoncer ?<br />En souriant.<br />- Oui.<br />D’un œil furieux, elle criait.<br />- Tu peux retrouver ta nouvelle copine maintenant.<br />D’un regard partagé entre la rage et l’humiliation, je continuai.<br />- Et toi Ilhem.<br />Puis sans la regarder je me dirigeais vers la porte, mais avant de l’ouvrir, je faisais un dernier tour sur place en m’interrogeant.<br />- Est-ce que t’as des sentiments pour elle ?<br />- Puisque c’est fini entre nous, je ne vois pas pourquoi tu veux le savoir.<br />En lui coupant la parole, d’une voix colérique.<br />- Parce que je ne comprends pas comment tu peux sortir avec moi alors que ton cœur est pris par une autre !<br />Après un long silence, ses yeux s’allumèrent d’une méchante lueur.<br />- Je voulais… puis en ingurgitant sa salive, je voulais savoir si j’étais capable de trouver du plaisir avec une fille !<br />J’étais sur le point de ma pâmer, mais je ne savais pas comment mes jambes avaient pu me sauver d’une telle situation, jusqu’à me ramener chez moi. Si je pouvais résumer, elle représentait mon premier amour et je représentais sa pute, ou son cobaye sexuel. Je peux même en être fière. Grâce à moi, elle a eu les idées plus claires, et a avoué son amour à Ilhem. Et moi qu’est ce que j’ai eu en contre partie ? Absolument rien, que des pleurs, une tristesse et un début de dépression qui m’avaient hanté deux semaines entières.<br />Ce n’est qu’à partir d’un mois plus tard, que j’ai récupéré mon sourire grâce à l’aide de mes deux meilleures copines Cyrine et Nawras. Elles m’avaient beau supplié de les accompagner à l’étoile du Nord, et j’avais finalement accepté. <br />C’était un beau jour d’automne, vers 19h15. Elles me racontaient des blagues, des souvenirs drôles de leurs enfances, elles voulaient briser le mur de tristesse qui m’avait hanté.<br />- Écoute, on va te trouver une fille le plutôt possible ! s’écria Nawrass en riant.<br />Cyrine voulant la taquiner, intervint.<br />- Ben si tu commences à te chercher une pour toi tout d’abord ça serait mieux.<br />Je souriais sans participer à la conversation, et là Nawras continua.<br />- Qu’est ce que je fais, si je ne plais à aucune fille ? et en caressant ses cheveux, pourtant j’ai du succès avec les garçons.<br />En allumant une cigarette, je disais.<br />- Ben, il serait mieux peut être, que tu sortes avec un mec !<br />- Non, pour le moment je veux une fille ! dit-elle en suivant le derrière d’une fille qui venait de passer juste à côté.<br />En inhalant de la fumée, je disais d’une voix amère.<br />- Je crois que moi, aussi je vais me contenter des mecs.<br />Cyrine, fronça les sourcils et s’écria stupéfaite.<br />- Hey, t’es lesbienne ma chérie..<br />- J’ai eu ma dose avec le lesbianisme.<br />En mettant sa main sur la mienne.<br />- T’es juste tombée sur la mauvaise personne, et en traçant un adorable sourire sur ses lèvres, je suis certaine que beaucoup de filles rêvent de sortir avec toi. Regarde toi, t’es belle !<br />Puis en tournant la tête par hasard, son regard tomba sur Sahar assise au fond de la cafétéria avec une fille.<br />- Cette fille là-bas, a sûrement envie d’être ta copine.<br />Nawras, interféra pour m’encourager.<br />- Oui j’ai remarqué, qu’elle te matait discrètement depuis tout à l’heure.<br />Au moment, où je croisais son regard, Sahar me souriait puis en adressant la parole à Cyrine.<br />- J’étais méchante avec elle la dernière fois qu’on a parlé et… <br />Cyrnie, mit sa main sur mon épaule et m’encourageait.<br />- Va lui parler ! je serais vraiment contente, si elle serait ta copine ! elle est super gentille et douce !<br />Sous une bouffée d’encouragement, je me levai et je me dirigeai vers la table de Sahar. En me voyant, elle traça un large sourire et dit.<br />- Ah, je suis enfin heureuse de te voir ! j’ai entendu que t’avais rompu avec ta meuf, je suis vraiment désolée.<br />- Non, ce n’est rien ! dis-je d’une voix timide.<br />La fille, avec elle, me regardait d’un air craintif sans dire le moindre mot, puis en m’injectant d’un autre plus désagréable que le premier.<br />- Tu ne me présentes pas ton amie ?<br />Sahar, un peu hésitante, s’écria.<br />- Ah, excuse moi ma puce ! puis en me souriant, c’est Yasmine une amie à moi, et en tournant la tête vers la fille, c’est Yosra ma petite amie !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-16813529485646881142010-05-13T04:58:00.000-07:002010-05-13T10:02:12.720-07:00Entre filles:épisode19: vengeance ou perfidie?<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWK9KlJcfTCeKW8Mj06d6bhFLQ61qltohEa60JbroT182Me3J6ZnO_NOvQCSS0uKEoz1NOQurYDqDRUmJS2Vts9V_79nNjG1NKGsFrvHffhWIHux-LDbq_BDaelndAZJIJ8cQtqjcL4GZT/s1600/bi%C3%A8re.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 93px; height: 124px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWK9KlJcfTCeKW8Mj06d6bhFLQ61qltohEa60JbroT182Me3J6ZnO_NOvQCSS0uKEoz1NOQurYDqDRUmJS2Vts9V_79nNjG1NKGsFrvHffhWIHux-LDbq_BDaelndAZJIJ8cQtqjcL4GZT/s320/bi%C3%A8re.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5470726497369255378" /></a><br />Étiez-vous pris pour une fois de votre vie, en flagrant délit ? Si c’était le cas, vous pouvez comprendre ce que j’ai ressenti au moment où ma petite amie m’a surprise échangeant un long baiser avec sa rivale Sahar.<br />Pour la première fois de ma vie, je voyais la colère dans ses yeux qui s’intensifiait de plus en plus. Sahar, quant à elle semblait très calme, comme préparant sa défense et moi comme une gourde, je devenais pâle comme un coing au point d’oublier même ma langue maternelle et d’avoir des difficultés à faire sauter des phrases simples et signifiantes. <br />Je n’ai jamais eu peur comme c’était au présent cas. J’étais follement amoureuse d’elle, donc, vous pouvez comprendre que j’avais tellement la trouille qu’elle composa les mots magiques « c’est fini entre nous ».<br />Et comme le silence fut le maitre dans ce petit espace, pour quelques minutes, Amira décida de le briser en criant.<br />- Ben, continuez ! pourquoi vous vous êtes arrêtées ? <br />- Amira, ce n’est pas ce que tu crois ! m’écriai-je, en frissonnant.<br />Elle laissa un rire moqueur l’emporter puis continua.<br />- Oui, bien sûr, et en badinant, ses lèvres ont atterri par accident sur les tiennes, c’est ça ? <br />Là, Sahar intervint la voix un peu frustrée.<br />- Je m’excuse, je ne sais pas ce qui m’a pris…<br />Amira, lui coupa la parole agressivement.<br />- Tu l’as embrassé ? et en me jetant un regard sacripant, et donc elle est à toi ! et en me bornant d’un regard rancunier, moi, je ne veux plus d’elle !<br />Que c’était dur d’entendre ses phrases venimeuses, des phrases, aussi déchirantes que des coups de couteau. Une fois, qu’elle me le cracha en pleine figure sans pitié, elle quitta les WC.<br />- Amira, attends ! m’écriai-je, désespérément.<br />Mais elle ne s’arrêta point, et là, Sahar, s’approcha de moi et me tint par la main en disant.<br />- Je suis désolée ! je…<br />Mais comme j’étais au bout des nerfs, le cœur brisé, et l’esprit troublé je hurlai.<br />- Laisse-moi, ok ? et les larmes aux yeux, t’es contente maintenant ?<br />Et en me débarrassant de sa main.<br />- Ma copine m’en veut à mort à cause de toi. <br />- Je suis désolée, je ne voulais pas….<br />En m’efforçant à retenir mes pleurs.<br />- Et ben c’est trop retard maintenant.<br />Je l’avais prononcé dans un moment de désespoir et s’était avéré vrai. Une fois quittant les toilettes des filles, je cherchai du regard ma petite amie mais je ne la trouvai pas. En me voyant, Hikmet, me disait pour la première fois, d’un air sérieux.<br />- Qu’est ce que tu lui as fait ?<br />- Rien ! dis-je, en baissant les yeux de honte.<br />Soulayma, en allumant une cigarette, m’interpela.<br />- Je ne l’ai jamais vu aussi énervée qu’aujourd’hui.<br />- Et où est-elle allée ?<br />Hikmet, balançant sa natte, et suivant de regard une jolie fille pénétrant la cafétéria.<br />- Je ne sais pas ! elle est partie avec Ilhem.<br />Tout de suite après, je quittai la cafétéria en composant son numéro, mais je le trouvais injoignable et je décidai donc de rentrer chez moi.une fois à la maison, j’allumais mon pc, je la cherchai sur face book et sur MSN mais je ne la trouvais pas connectée. J’étais très désespérée et triste et pas prête psychologiquement à me faire larguer. Du coup, comme une folle amoureuse, je me dirigeais vers son appartement à 20h, comme dernière tentative de me faire pardonner pour ce baiser échangé qui m’a coûté cher.<br />En fait, je m’attendais à tout de sa part, qu’elle me cria dessus, qu’elle me dise mes quatre vérités qu’elle me tapa si elle le voulait mais pas à ce qu’elle m’a fait.<br />En m’ouvrant la porte, elle me regarda froidement et dit.<br />- Qu’est ce que tu veux ?<br />En souriant faiblement, je murmurai.<br />- Je veux qu’on parle.<br />Et là, j’entendais la voix d’Ilhem, à l’intérieur s’interrogeant.<br />- C’est qui ?<br />En tournant la tête, elle cria.<br />- Personne ! Puis en m’adressant la parole, bonne nuit !<br />Et sans me laisser proférer le moindre mot, elle claqua la porte.<br />- Amira ! ouvre cette putain de porte.<br />Sans l’ouvrir, elle cria.<br />- Va-t-en, je ne veux plus te voir.<br />Je restais un sacré bout de temps, devant l’appartement. Je l’appelais, je tapais à la porte en vain. Et voilà, pour moi, c’était sa façon pour m’informer que c’était fini entre nous officiellement.<br />C’était aussi l’époque où je j’étais devenue assez proche, de la fille mythique, Ines, la fameuse fille qui avait giflé son admiratrice Abdelmajid.<br />Une fois virée de chez ma copine, comme une chienne larguée par son maitre à cause d’une crotte qu’elle a laissée sur son lit, je décidai d’aller me bourrer, question de m’évader du monde réel et de la souffrance qui me déchirait.<br />C’était la première fois, où une telle pensée me traversa l’esprit et au fil du temps, c’était devenu rituel pour moi à la suite de chaque rupture sentimentale. <br />C’était dans un bar restaurent à deux pas de l’immeuble où j’habitais. 80% des clients furent des hommes, d’ailleurs, je n’ai pas pu échapper à leurs regards désireux d’ivrognes. Une fois assise seule, autour d’une table, je demandai une bière. <br /> Mais je ne restais pas beaucoup de temps, toute seule. Au bout d’un quart d’heure, alors que je sirotai ma bière, amèrement, les yeux baissés et le regard fané, une voix féminine me parla.<br />- Oh, j’ai de la compagnie ce soir ?<br />En levant la tête, je voyais Ines, souriante, et très élégante dans un joli tailleur noir. En posant les mains sur la chaise en face de moi, elle parla.<br />- Tu attends quelqu’un ?<br />- Non ! dis-je, en traçant un faible sourire.<br />- Je peux m’asseoir alors ?<br />- Oui, oui bien sûr !<br />Une fois assise face à moi, l’odeur très agréable de son parfum me chatouilla les narines. Elle posa son sac à main sur la table et fit signe au serveur.<br />- Une bière s’il te plaît ! puis en croisant les bras, c’est la première fois que tu viennes ici ? <br />- Oui, tu peux dire ! dis-je en laissant un triste soupire sauter de mes lèvres.<br />Elle me suivait d’un agréable regard, puis dit.<br />- Tu t’es disputée avec ta copine, n’est ce pas ?<br />Un peu surprise, qu’elle l’ait deviné si vite je murmurai.<br />- Comment tu l’as su ?<br />Elle saisissait un paquet de cigarettes de son sac et continua en allumant une.<br />- Ines, sait toujours tout ! et en souriant, ne t’inquiète pas, au sein d’un couple les disputes sont nécessaires pour pimenter la relation.<br />J’eus un sourire amer et je répondis.<br />- Je ne crois pas ! et en vidant ma bière, je pense que c’est la fin de notre histoire.<br />Elle but un peu de sa bière et murmura.<br />- T’es nouvelle dans le domaine, n’est ce pas ?<br />- Nouvelle ?<br />- Oui, une nouvelle lesbienne ! s’écria-t-elle en riant.<br />- Comment tu sais tout ça ?<br />Elle remplit son verre et poursuivait d’un regard intelligent.<br />- Dès le moment qu’une fille décide de devenir lesbienne, c’est toujours moi la première à le découvrir. Et en rigolant, je suis CNN la communauté LGBT, je sais toujours tout.<br />Puis en dégageant de la fumée de ses narines.<br />- Il faut que tu saches une chose ma… et en me demandant, tu t’appelles comment déjà ?<br />- Yasmine !<br />- Enchantée ma belle ! et en souriant d’un certain orgueil, moi je suis assez connue dans la communauté, donc je suppose que t’as ta petite idée sur moi.<br />- Oui, bien sûr ! et en revenant au cœur du sujet, alors il faut que je sache quoi ?<br />En écrasant sa cigarette dans le cendrier.<br />- Ah, oui, voilà ! et en plongeant un regard séducteur dans le mien, que les relations de couple entre deux lesbiennes sont très compliqués et qu’une relation ne s’achève presque jamais entre elles, pas complètement en tout cas !<br />Et en riant.<br />- Moi, je suis sortie avec une ex trois fois, après notre rupture, et en me faisant un clin d’œil, tu trouves toujours une étincelle de l’amour que tu portes pour elle un peu cachée au fond de ton cœur.<br />Puis comme elle dévisageait encore la tristesse accablante sur ma frimousse.<br />- Dis moi avant tout si ça te gène pas, c’est qui ta meuf ?<br />- Je ne pense pas que tu la connais ! dis-je en souriant.<br />Elle éclata d’un rire qui sonnait faux.<br />- Alors là c’est grave ! et en croisant les bras, si je ne la connais pas, ce qu’elle est nécessairement une hétéro.<br />Je remuai la tête pour dire oui, et là, elle mit sa main sur la mienne et continua d’un ton sérieux.<br />- Je te conseille de l’oublier. Et en levant son regard sur moi, il y a deux choses extrêmes qu’une lesbienne ne devra pas faire si elle ne veut pas avoir le cœur brisé.<br />- Lesquels ?<br />Elle me regardait avec autant de confiance et continua.<br />- Jouer à l’hétéro et sortir avec une hétéro !<br />C’était un très bon conseil que je n’ai assimilé malheureusement qu’au fil des ans. Cette fille, fut comme une grande sœur pour moi, un peu la sœur protectrice, et aussi l’amie intime qui me consolait à chaque rupture.<br />Et comme je l’ai mentionné, ce restaurant bar, était devenu comme l’étoile du nord un espace où je trainai quotidiennement, tous les soirs avec ma nouvelle amie, le mythe.<br />Après trois jours de ma rupture avec Amira, et dans le même lieu, j’étais assise avec Ines, à la même table et à la même heure, mais cette fois-ci, une autre personne est venue nous joindre. C’était Ilhem. J’étais surprise à la voir mais contente en même temps.<br />- Ça alors ? qu’est ce que tu fais ici ?<br />Elle sourit, échangea une bise avec Ines et avec moi puis en tirant une chaise.<br />- Ben, c’est à toi de me répondre.<br />Ines, ria un petit moment et dit.<br />- Moi et Ilhem, on vient souvent ici pour boires quelques verres !et en la tapotant sur son épaule, mais ces jours-ci, elle est un peu confuse.<br />- Confuse ? pourquoi ? dis-je, en souriant.<br />Ines, caressa les cheveux blonds d’Ilhem et dit.<br />- Je lui dis ou je te laisse le plaisir de le faire ?<br />- Je préfère le dire moi-même ! et en levant sur moi un regard timide et émue, je suis un peu perdue, je croyais que c’était fini entre moi et elle.<br />Ines, rigolant intervint en me parlant.<br />- Tu te rappelles ce que je t’avais dit l’autre jour ! ce n’est jamais terminé entre deux lesbiennes.<br />- C’est qui ton ex ? m’écriai-je le cœur battant très fort.<br />Elle avala de l’air et dit d’une voix frustrée.<br />- Amira ! et en allumant une cigarette, elle m’a dit, il y a deux jours qu’elle a encore des sentiments pour moi… et d’un effort harassant, et hier, chez elle, on a fait l’amour !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-2871669749512537732010-05-05T06:02:00.001-07:002010-05-05T15:10:26.936-07:00Entre filles: épisode18:baiser de consolation<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVC7msGSII62PpPR9Utmr2Pp0o732l1ewr3EJd4bF82WUromGR-ErrhJ6QMYXGGrMRzZkpXF2C47AXjYXm_cQlIOFTmLHKYgNgPDjXWmWtXOWbb1aokH0NX617vFAgaADIJ78rJowMf8LH/s1600/gilry.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 124px; height: 93px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVC7msGSII62PpPR9Utmr2Pp0o732l1ewr3EJd4bF82WUromGR-ErrhJ6QMYXGGrMRzZkpXF2C47AXjYXm_cQlIOFTmLHKYgNgPDjXWmWtXOWbb1aokH0NX617vFAgaADIJ78rJowMf8LH/s320/gilry.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5467771924510143426" /></a><br />Je ne pense pas que surprendre sa mère en compagnie d’autre personne que ton père, soit une opportunité qui s’offre à tout le monde. Chacun souhaite le bonheur, des êtres les plus chers à ses yeux ; les deux êtres qui l’ont mis sur cette terre. Mais la définition de cette notion de bonheur, diffère d’une personne à une autre selon sa culture, sa société son ouverture d’esprit et les mœurs, dans lesquelles il s’imprègne dés son jeune âge. <br />Toutefois, les avis convergent le plus souvent, vers l’ile de cœur de l’enfance ; une enfance joyeuse et conviviale avec deux parents exceptionnels, qui avaient tout, pour un bonheur éternel. Ils étaient beaux, riches mais surtout deux cœurs animés par la force de l’amour passionnel, qui était rare et précieuse, un don divin pour les âmes pures. <br />Et voilà, qu’un élément majeur de puzzle de leur équilibre disparait et avec lequel, tout s’évapore aussi, l’amour devient un agréable souvenir lointain, leurs enfants, une preuve tangible de leur ancienne vie commune mais leurs beautés demeure toujours, présente, pour commencer une nouvelle vie.<br />Je n’avais aucune objection contre le fait que ma mère refait sa vie, mais par fierté, j’aurai aimé qu’elle choisisse une âme sœur convenable. Et selon moi bien sûr, l’âme sœur devrait avoir son âge, voir plus mais pas un jeune homme, de l’âge de mon grand frère.<br />C’était honteux. Et plus je voyais, Amira sourire en cachette, un sourire de moquerie, plus je sentais le sang circulant dans mes veines comme étant de l’essence prêt à s’allumer à n’importe quel moment.<br />Ma mère quant à elle ne semblait pas trop perturbée par ma vue. Cependant, elle déployait la carte de la mère, pour prendre sa part de revanche en me posant une multitude de questionnements sur les raisons pour lesquels je ne rentrai pas ces dernières semaines chez moi à Sousse.<br />- Ah ! te voilà, et moi qui croyais que t’étais trop débordée par tes études pour rentrer le weekend chez nous. Et en me dévorant d’un regard sévère, et ma princesse, passe son temps à trainer dans les cafétérias comme les filles nulles.<br />Ici, Amira, ne put retenir un rire si fort puis me dit d’une voix très basse.<br />- Elle a raison là-dessus. <br />- Ferme-la, tu veux ! dis-je, doucement, en l’injectant d’un regard furieux. Puis je croisais les bras et je contemplai son boyfriend, qui n’était pas mal du tout, un bel homme aux yeux verts et bien foutu, mon type de mecs si j’étais hétéro je suppose.<br />Comme elle remarquait mon regard déviant vers son petit ami, elle prit la parole et me dit fièrement en le tenant par le bras.<br />- Je te présente Ahmed, c’est un professeur de danse de salsa et de tango !<br />Il me sourit et dit de sa voix rauque.<br />- Enchanté, tu ressembles grave à ta mère.<br />- Je le sais, connard !<br />Enfin, je l’ai dit à moi-même, mais, avec mon sourire de boa, quand je devenais en colère, je murmurai.<br />- Moi, même !<br />Ma mère, qui ne me laissa guère le temps d’évacuer cette colère, encore coincée au fond de ma gorge, persistait.<br />- Alors ne t’as pas cours aujourd’hui ?<br />- La présence n’est pas obligatoire, et puis presque personne n’assiste aux cours, on les imprime à la photocopieuse<br />- Ah, c’est comme ça alors. Et en élevant sa voix devant tout le monde, ce weekend t’as intérêt à rentrer ! et en souriant, ta mamie est très en colère d’après toi. Et tu sais très bien comment elle devient lorsqu’elle devenait en fureur.<br />Pour vous expliquer, en deux mots, depuis le divorce de mes parents, l’autorité s’était transmise de mon père, à sa belle mère, par voie de cooptation traditionnelle. Même avant leur divorce, elle tenait ce pouvoir et aimait bien donner les ordres à tout le monde y compris mon père. Elle était, aussi du loin, un facteur responsable de ce divorce. Et ma mère, n’avait jamais le moindre contrôle sur nous. <br />On n’était pas trois enfants pour mon père, mais quatre avec ma mère, qui n’était point responsable et indépendante de sa vie. Elle se comportait même après avoir eu des enfants, comme une fille en pleine adolescence ; le fruit d’une vie de petite princesse, enfant gâtée d’une famille, très connue et anciennement faisant partie de la haute société, mais qui reste toutefois l’une des grandes familles bourgeoises à Sousse.<br />Et donc vous pouvez comprendre qu’elle n’était ma mère que sur mon acte de naissance, mais disons ma grande sœur dans la vie courante.<br />- Je ne peux pas rentrer ce weekend, j’ai un examen lundi et je préfère réviser dans mon appartement. Et en levant sur elle un regard rancunier, mais je pense qu’elle serait en colère si, elle saurait que tu sors avec un homme de l’âge de Mouhaned.<br />Elle se taisait un petit moment comme préparant le dossier de sa défense et reprit.<br />- Ton frère est au courant !<br />- Et il ne dit rien ?<br />En échangeant un agréable regard avec son copain, elle continua.<br />- Non, par contre il est content pour moi, parce qu’il ne souhaite que le bonheur de sa mère et ne réagit pas comme un gamin égoïste.<br />Furieuse, et ignorant les regards qui nous perçaient depuis un bout de temps, dans la cafétéria.<br />- Je ne suis pas égoïste, man ! tu peux sortir avec qui tu veux, mais pas avec un type qui a la moitié de ton âge.<br />Là, l’homme m’interpela et dit.<br />- Écoute moi, bien Yasmine, j’aime beaucoup ta mère et c’est sérieux entre nous deux…<br />Ma mère, lui coupa la parole, en me regardant nerveusement.<br />- Ce n’est pas la peine de t’expliquer Ahmed devant elle, je n’attends pas ta bénédiction pour sortir avec lui ! et en me pointant du doigt, je suis ta mère, et non ta fille pour me donner des ordres.<br />J’ingurgitais ma salive avec difficulté et je criai.<br />- Ben, au moins sors avec un homme de l’âge de mon père !<br />- L’âge de ton papa ? je veux pas sortir avec un homme me rappelant le grand perdant avec qui j’ai passé une vingtaine d’années, et en laissant un rire persiflant l’emporter, lui-même sort avec une jeune fille de ton âge alors cesse de me juger et de ma casser la tête !<br />Comme on faisait le centre du monde, dans la cafétéria, le propriétaire s’approcha de nous et dit d’une gentillesse plus proche d’une hostilité.<br />- S’il vous plait, soit vous vous assoyez autour d’une table, soit partez, vous bloquez l’entrée de la cafétéria et vous faites beaucoup de bruit.<br />Et voilà, on se faisait virer à l’amiable par le propriétaire de la cafétéria. Tout de suite après, ma mère tira son mec par la main et m’injecta d’un regard coléreux sans me dire le moindre mot et quelques secondes plus tard, je m’engouffrais avec les filles dans la bagnole et on se dirigea vers l’étoile du nord, pour changer d’air.<br /> Tout au long de la route, Ilhem fut silencieuse comma ayant de la compassion pour moi, sans trouver les mots pour me calmer alors qu’Amira, super sympathique et raffinée, ne cessait de rire et de tourner la tête vers la fenêtre, pour éviter mon regard coléreux et une éventuelle dispute en cas où nos regards se croisaient. <br />Une fois dans la cafétéria, on trouva le reste de la bande de loosers de ma petite amie, qui ne semblait pas désolée pour moi, comme s’en moquant de ma colère et ma tristesse.<br />- Hey, les filles, cava ? s’écria Hikmet, en balançant sa natte. Puis se leva et faisait un grand câlin à Amira et dit, tu m’as manqué ma jolie !<br />- Toi aussi, connard ! et s’assit prés de lui et se mettait à jouer avec sa natte.<br />Je m’asseyais avec Ilhem face à eux, et Soulayma, en allumant une cigarette intervint.<br />- Alors vous avez changez d’avis ?<br />Amira, sourit arracha le bout de cigarette des lèvres de sa copine et dit en riant.<br />- Euh, oui tu peux dire, grâce à la mère de ma salope.<br />- Sa mère ? s’écria Hikmet en riant, qu’est ce qu’elle fait sur Tunis ?<br />Sans scrupule, Amira continua.<br />- Ben, elle se balade avec son petit ami, n’est ce pas ma puce ?<br />Ilhem intervint, pour la grogner.<br />- Ça suffit Amira ! <br />Et comme j’étais aux bouts des nerfs, prête à exploser comme une bombe à n’importe quelle minute, je me levais sans la regarder, et je me dirigeais vers les toilettes des filles. Là-bas, je m’enfermais dans les chiottes, je m’assis sur la lunette, et je mettais à pleurer, silencieusement, des pleurs d’un cœur blessé et humilié.<br />Un petit quart d’heure après avoir lavé le visage d’une averse de larmes chaudes, j’ouvris la porte et je me dirigeais vers le lavabo pour me débarbouiller, en tournant la tête, par hasard, vers ma droite, je constatais que la fille qui se tenait debout prés de moi fut Sahar, la douce file qui voulait sortir avec moi, avant que ça devenait sérieux entre moi et Amira.<br />Elle me regarda d’un air soucieux et dit en me caressant le visage tendrement.<br />- T’as les yeux tous rouges ! et en levant sur moi un regard bienveillant. Ne me dis pas que c’est toi la fille qui était en train de pleurer en s’enfermant dans les chiottes.<br />Comme je ne disais rien, sans oser hocher la tête, car j’avais encore envie de pleurer, elle poursuivait en me caressant la joue.<br />- Cava, j’espère ! puis me donna une serviette et continua, arrête de pleurer s’il te plaît ! et en tenant mon visage entre ses mains, je ne supporte pas de voir une fille triste !<br />En traçant un faible sourire, je murmurai.<br />- Ok, c’est bon je ne pleurerai plus.<br />Elle dessina un sourire radieux et m’embrassa sur la joue tendrement et poursuivait de sa voix angélique.<br />- Tu sais que t’as un beau sourire ? puis par curiosité, j’espère que tout va bien, entre toi et ta meuf ?<br />En osant la regarder dans les yeux, je murmurai.<br />- Oui, tout vas bien, merci ! et d’une voix très basse, c’est un petit malentendu familial.<br />en laissant ses doigts très minces, effleurer mon visage d’une manière caressante elle murmura.<br />- Ça ira, tu verras !<br />- Oui je le sais ! dis-je sans la perdre de regard.<br />Elle me dévora d’un regard séduit puis tenait mon visage entre les mains et me colla un long baiser sur les lèvres. J’étais agréablement surprise, par ce baiser, au point d’en vouloir davantage. Et au moment où je cherchais moi, cette fois-ci ses lèvres, pour un nouveau baiser de consolation, mon regard tomba sur celui d’Amira, les bras croisés et le dos collé sur la porte des WC.<br />En levant sur moi un regard dédaigneux, elle s’écria.<br />- Elle embrasse bien, j’espère !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-51671498602169293032010-04-28T06:25:00.000-07:002010-04-28T08:30:59.485-07:00Entre filles:épisode17: Telle mère telle fille<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh45rfQFWeiw5wnlQENmNeSYf39j4fZiC1m2vyZwfEFhRIkue1JxjGuGO4kTrvuHLjU8jp75krOaCCzMGCDaPKQAZF_LoYNtU3InDvs-NKAvVZZqy5NDXNI3t4EJAYubOqBVHw1QCJF0R9O/s1600/karaok%C3%A9.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh45rfQFWeiw5wnlQENmNeSYf39j4fZiC1m2vyZwfEFhRIkue1JxjGuGO4kTrvuHLjU8jp75krOaCCzMGCDaPKQAZF_LoYNtU3InDvs-NKAvVZZqy5NDXNI3t4EJAYubOqBVHw1QCJF0R9O/s320/karaok%C3%A9.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5465179502374729858" /></a><br />C’est très beau pour être vrai, une telle invitation à l’improviste de la part d’Amira. Une envie qui émane d’elle, et non de moi. J’étais extrêmement surprise de sa déclaration, à ne plus pouvoir bouger de petit carreau du trottoir. Mes yeux, cherchaient un confort psychologique de mes nouvelles copines, mais elles étaient plus en train de consoler Abdelmajid, après la claque qu’elle a dégustée, avec un bon nombre de lesbiennes. Quant à Amira, le dos collé à la porte de sa voiture, elle tapotait nerveusement avec les doigts le capot et après un petit moment elle reprit.<br />- Alors tu viens ou pas ?<br />Mettez vous à ma place, vous feriez quoi en cas où votre copine te largue à un instant et revient un instant après te demander de faire une partie de jambes en l’air ?<br />Bon, c’est inutile de vous poser une question pareille, parce que c’est très rare de tomber sur une personne aussi détraquée et indécise comme ma meuf. Et aussi rare d’être si naïve et soumise comme moi, au point de jeter à la poubelle son dernier message de je ne veux plus de toi, et de courir vers elle, comme une gamine heureuse de la venue de sa mère à la fin de la journée pour la sauver des bras de la méchante nanny de la crèche.<br />J’aurai bien aimé avoir les couilles de dire non, c’est toi qui as mis terme à notre relation et donc tu assumes toute seule les conséquences. Mais bien sûr, je suis lâche, je suis sans personnalité, je suis sans dignité, je suis en deux mots Yasmine la fille qui croit tout ce qu’on lui dit et qui nage jour et nuit dans un ciel bleu de rêves d’une enfant de 2ans dans le corps d’une femme de 20ans.<br />Une fois à l’intérieur, elle déposa sa main sur ma cuisse et dit après avoir démarré la voiture.<br />- Tu m’as manqué !<br />Je la regardais, un long moment très émue et je repris comme si rien n’était.<br />- Moi aussi. Je n’ai pas arrêté de penser à toi hier soir.<br />Et voilà que la séquence romantique de notre soap opera prit fin lorsqu’elle reprit sa vraie nature.<br />- Tu t’es masturbée combien de fois, en pensant à moi, hier ?<br />Là, tout de suite, l’expression de déception gagna mon visage alors en dégageant sa main de ma cuisse d’un geste nerveux, je rajoute.<br />- Putain, Amira, tu ne peux pas être romantique pour une fois de ta vie !<br />Elle sourit et dit en me caressant les cheveux.<br />- Ce n’est pas moi qui ai inventé le jargon de sexe, et il n’y a rien de romantique dans l’acte sexuel à part les préliminaires ! puis en dépassant une voiture, ok alors je reformule, combien de fois ta main, a fait des mouvements de va-et-vient sur ta petite foufoune !<br />En m’accoudant sur la fenêtre, je criai furieuse.<br />- Ferme la, ok !<br />Elle ria, sans me dire le moindre mot puis s’arrêta au feu rouge. Et là une voiture X5 s’arrêta près de nous et le chauffeur, un bel homme aux yeux bleus sortit sa tête de la fenêtre et dit.<br />- Salut les filles !<br />Et comme Amira aimait bien se faire draguer, elle lui sourit et répondit.<br />- Salut, toi !<br />Ayant de la confiance, après sa réponse, il continua, en laissant un peu sa voiture nous devancer.<br />- Je vous invite, toi et ta copine à un café, si vous voulez bien.<br />- Oui, bien sûr !<br />Là, je la pinçai de sa jambe et je lui chuchotai.<br />- T’es folle ou quoi ? on ne connait pas le mec ! et voulant la grogner, arrête de te comporter comme une salope !<br />Elle sourit au mec puis me tourna la tête.<br />- On ne peut pas tout de même refuser l’invitation d’un bel homme conduisant une X5 ?<br />Au bout des nerfs, je criai.<br />- Ok, c’est bon arrête la voiture, je veux descendre.<br />Elle ria et dit en persiflant.<br />- Elle est déjà arrêtée.<br />Je lui jetai un dernier regard de rogne et je m’apprêtai à me lever alors elle m’attrapa si fort du bras et cria.<br />- Ok, ok ! puis regarda le mec et dit en souriant, désolée peut être une autre fois.<br />Le mec, un peu déçu, fit remonter son vitre fumé progressivement et répondit.<br />- Ce n’est pas grave, les filles !<br />Une fois le feu vert, l’X5 s’enfonça dans l’asphalte à toute vitesse. Elle me regarda de travers et dit.<br />- T’es contente maintenant ?<br />J’eus un petit rire sec et nerveux et je murmurai.<br />- Écoute, on est sensé passer du bon temps ensemble alors arrête de chercher toujours la petite bête !<br />Énervée, elle alluma une cigarette et dit.<br />- Tu fais ta jalouse parce que je voulais prendre un café avec un mec ?<br />- Ne commence pas s’il te plait !<br />Ce n’était que le début de son cinéma. Une bonne dose d’énervement qu’elle m’injecta avant de me filler une overdose dans son appartement.<br />- Fais comme chez toi ! me dit-t-elle, en enlevant sa veste et en se dirigeant vers le réfrigérateur.<br />Je fermai la porte derrière moi, et je m’installai tranquillement sur le canapé. Au bout d’une minute, elle vint vers moi et s’assit prés de moi en me donnant une bière.<br />- Non, je ne veux pas merci.<br />Elle sourit, ouvrit une canette et dit.<br />- Comme tu veux, je vais les boire toute seule.<br />D’un geste nerveux, je lui arrachai la canette et je criai.<br />- Mais putain, tu ne peux pas pour une fois m’embrasser sans avaler une seule goute d’alcool ?<br />En laissant sa langue, faire un petit tour dans sa bouche elle reprit sans me quitter de son regard.<br />- Je dois me saouler, pour faire comme si t’étais un mec !<br />Les poings serrés, je baissai la tête, et je murmurai d’une voix très basse.<br />- Pourquoi tu n’arrêtes pas toujours de me blesser ?<br />Elle vida la canette et ouvrit la deuxième, en me caressant les cheveux.<br />- Tu sais très bien que je ne suis pas lesbienne, mais je fais un énorme effort avec toi.<br />Et en laissant sa main atterrir sur mon ventre.<br />- Je n’aime pas la chatte ! qu’est ce que tu veux que je fasse ?<br />- Ok, c’est bon ! dis-je en faisant un bond.<br />Puis en saisissant ma veste.<br />- Je me demande toujours pourquoi je cède à tes caprices !<br />En s’accoudant, sensuellement sur un coussin elle dit en traçant un malin sourire.<br />- Parce que t’es amoureuse de moi.<br />- Et je pense que j’ai suffisamment payé pour ça ! dis-je en enfilant ma veste, brusquement.<br />Elle se leva, me contourna et dit en laissant ses doigts me caresser la joue.<br />- Je mouille, tu veux voir ? et en souriant, ou tu préfères partir ? <br />Je tins ses doigts entre les miennes et je dis, les yeux brulant de désir.<br />- Pourquoi tu fais ça ?<br />- Quoi ? dit-t-elle en mettant mon pouce entre ses deux lèvres.<br />Et en laissant l’autre main descendre tout doucement sur mes fesses.<br />- Je veux te baiser.<br />En approchant ma tête de la sienne, jusqu’à ce que son haleine chaude me chatouille les lèvres.<br />- À un instant tu me dis que tu n’aimes pas la chatte et maintenant t’as envie de moi ?<br />Sa main glissa sous mon pull puis ses doigts se mirent à escalader mon ventre et finissaient sur ma poitrine. En m’arrachant un long baiser, elle introduisait l’autre main qui ne se perdit pas à trouver son chemin vers mes seins. Une fois palpant ma poitrine, d’une manière caressante. Elle me mordilla l’oreille et me chuchota.<br />- Dis-moi que tu brûles de désir comme moi. <br />En laissant mes jambes frotter les siennes, avidement, je murmurai en cherchant ses lèvres.<br />- J’ai envie de toi.<br />- Moi aussi ! murmura-t-elle, en épousant mes lèvres.<br />Puis sa main droite, dégringola, très rapidement ma poitrine et s’arrêta sur ma ceinture. Elle tenta de déboutonner mon jean, mais comme elle ne parvenait pas avec une seule main. L’autre vint la secourir. Une fois dégrafée, sa main droite coulissait dans ma culotte. Ici, elle ouvrit ses yeux et approcha son nez du mien en humant mes respirations qui s’accéléraient, d’un rythme extraordinaire.<br />- Tu mouilles !<br />- Oui ! dis-je en fermant les yeux.<br />Plus sa main dansait entre mes cuisses, plus je haletais. J’étais à deux doigts de jouir, pour la première fois, non seule. Et c’était différent, plus intense, chaleureux, exaltant de vivre le moment à deux, de croiser son regard au moment de l’atteinte d’un orgasme.<br />Mais malheureusement, je n’ai pas eu le plaisir d’accéder à ce plaisir en duo. Car au moment où je m’apprêtai à franchir le septième ciel, la porte s’écria. Comme quelqu’un qu’on vient de choper en train de commettre une bêtise, elle retira brusquement sa main, l’essuya sur mon jean, à le tacheter avec le jet de cyprine que j’ai secrété comme une fontaine.<br />Moi aussi de ma part, je boutonnai mon jean, en la suivant ouvrir la porte. Et ce n’est plus une surprise puisque 99%, de ses visites, furent d’une seule personne Ilhem, que j’ai détesté trop ce jour là puisqu’elle m’a privé de la jouissance.<br />C’était une fille qui avait le sens de l’observation, en excès même. En nous voyant toutes les deux transpirant, elle nous demanda.<br />- Vous étiez en train de baiser ou quoi ?<br />- Mais non ! dit Amira, en s’efforçant de rire, et en me regardant avec crainte, tu sais que les filles me dégoutent.<br />- Pas la peine de me le rappeler ! dit-elle en s’approchant de moi.<br />Puis ses yeux tombèrent sur la petite tâche blanche sur mon jean, malheureusement d’une couleur noir.<br />- C’est quoi ça ? s’interrogea-t-elle avec l’intention de mettre son doigt dessus.<br />- C’est rien ! c’est un peu de poussière, c’est tout.<br />- Ah ! d’accord ! puis en souriant, va le laver.<br />Et en adressant la parole à Amira.<br />- Il y a une nouvelle cafétéria, c’est un karaoké en même temps et tout le monde en parle.<br />- Ah, c’est cool. Et en criant pour que je l’entende, on va faire la fête ma chérie.<br />En essayant avec le savon et l’eau d’enlever la tâche, qui n’était ni blanche ni transparente.<br />- J’arrive !<br />En final, j’ai réussi à la rendre moins remarquable à l’œil nu, mais en fronçant les sourcils et en regardant minutieusement, elle était encore là, une preuve dénonçant notre petite partie de jambes en l’air.<br />Avant de monter dans la voiture d’Ilhem, qu’elle a volé cette fois-ci à sa mère, Elle s’est arrêtée pour passer un coup de fil à une amie. Pendant ce bref laps de temps, Amira laissa ses yeux fixés sur mon pantalon noir et dit en se moquant.<br />- Ah, c’est encore apparent !<br />- C’est grâce à toi ! dis-je en grinçant les dents, d’énervement.<br />Elle laissa un rire ricanant, sortir et dit.<br />- T’as une cyprine de bonne marque.<br />- Va te faire foutre ! dis-je en riant.<br />Avoir une dose d’énervement dans la voiture puis une tâche de merde me rappelant mon acte sexuel à vue de tout le monde, n’était pas au même pied d’égalité de ce que j’ai vu dans cette cafétéria karaoké.<br />Elle était à cinq kilomètres d’où habitait ma copine. Et il y avait beaucoup de monde dedans au point de rester debout un bon quart d’heure.<br />- Pfff ! on est venue pour rester debout ? grommelai-je. On ferait bien de partir.<br />Amira me tint par la main et dit.<br />- Patience ! et en pointant le doigt vers une table au fond, cette dame et le jeune homme, s’apprêtent à partir.<br />- Qui ? s’interrogea Ilhem.<br />Puis en suivant la dame.<br />- C’est son fils ? ou son petit ami ?<br />Amira, se mit à rire et badina.<br />- T’as déjà vu une mère prendre du café en tête à tête avec son fils ?<br />Et comme je manquais de vue, et que la dame et l’homme étaient assez loin, je ne parvenais pas à les regarder clairement.<br />- Je ne les vois pas bien.<br />- Mets tes lunettes !<br />- Je les ai oubliées chez moi.<br />Un grand sourire se traça sur les lèvres d’Amira qui s’écria.<br />- Ça y est, ils s’en vont ! allons-nous !<br />Elle me tint par le bras et me tira. En s’approchant de la table, mon regard croisa celui de cette femme, bras dessus, bras dessous, avec le jeune homme de 24ans à peine, amoureusement. Figée sur le sol de surprise, mon sourire disparût, et une huée sauta de mes lèvres.<br />- Maman ?!!bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-26418602594603277602010-04-20T07:22:00.000-07:002010-04-20T07:40:43.267-07:00Entre filles: épisode16: le mythe<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRsY4JVYbo7NmH8ljj6L6qyYizfrIxw48sbQ0QlDROxix3GyG8FYMGAJDQw6Ti0WJKSN8tpdksughIEGub3clHP_-6woNHsba4rtgRI66uSI6Y08YBI8ev3W2cQ3F8ildZ7MthtO7LCu-o/s1600/claque.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 124px; height: 93px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRsY4JVYbo7NmH8ljj6L6qyYizfrIxw48sbQ0QlDROxix3GyG8FYMGAJDQw6Ti0WJKSN8tpdksughIEGub3clHP_-6woNHsba4rtgRI66uSI6Y08YBI8ev3W2cQ3F8ildZ7MthtO7LCu-o/s320/claque.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5462225924189622818" /></a><br />J’ai beau essayé d’analyser le sens d’une nouvelle connaissance selon Amira, et j’ai fini par conclure qu’elle avait honte de moi, et que même en tant qu’amie, elle ne voulait pas m’accepter alors à quoi bon continuer une pseudo relation, qui ne se formulait que dans ma tête ?<br />Le lendemain, après m’avoir réveillée, à 16h, cernée comme un monstre, et les cheveux éparpillés dans tous les sens comme des satellites, je trouvai un texto m’attendant sur mon cellulaire, de la part de ma soi-disant copine « Bonjour Yasmine, je ne veux plus te voir ni que tu m’appelle, à dieu ».<br />C’était clair au moins, qu’elle m’a doublé même en matière de plaquer. Et je ne sais pas, je n’étais pas émue, ni touchée par son texto. C’est peut être dû au fait, que je me suis adaptée, aux règles de son sale jeu de sadisme, où peut être aussi, parce que au fond de moi, je savais qu’elle le faisait juste pour m’énerver, ou pour me voir souffrir quelques temps puis elle reviendrait me serrer dans les bras avec un grand sourire pour me dire, c’était juste pour tester si tu m’aimes ou pas.<br />Stupide comme pensée, mais c’était le cas de toute façon. Trois jours plus tard, j’étais avec mes deux potes à l’étoile du Nord, c’était vers 18h. Et elle était assise avec sa bande de loosers, autour de la même table. Comme un policier motivé, elle ne cessait de me surveiller. Puis comme elle me voyait rire et rigoler avec Cyrine et Nawras, elle se leva, et s’approcha de nous.<br />- Salut, les filles.<br />Cyrine, sirotant son jus, ne prit même la peine de la regarder. Nawras, quant à elle, qui fut en manque tout le temps, puisqu’elle n’a jamais eu de copine, traça un agréable sourire et dit.<br />- Salut, Amira, cava ?<br />Puis un coup de pied violent, la piétinant de la part de sa voisine, la calma et réussit même à la faire taire. Comme je fus l’unique à n’effectuer le moindre geste, elle inclina un peu son dos pour rencontrer mes yeux et dit en saisissant mon menton.<br />- Cava, Yasmine ?<br />En traçant un faux sourire, je murmurai.<br />- Oui, cava, merci !<br />Elle injecta Cyrine d’un mauvais regard et continua en baissant la voix.<br />- Lève-toi, il faut qu’on parle.<br />Cyrine, ne dit rien mais son regard si furieux m’ordonna de ne pas bouger.<br />- Qu’est ce que tu veux Amira ? dis-je, en m’efforçant de rester calme.<br />- Lève-toi et tu sauras qu’est ce que je veux.<br />En secouant mes épaules, je murmurai avec mon entêtement.<br />- Non, vas-y, devant mes amies.<br />En fait, je m’attendais à ce qu’elle me supplia encore davantage, comme peut être un dernier espoir pour me remonter la morale à la vue de mes potes. Mais, elle me lâcha le menton, et dit en reculant d’un pas.<br />- Ok, comme tu veux, ce n’est pas la peine !<br />Et rebroussa chemin vers ses potes. Énervée, Cyrine but de son verre de jus et s’écria.<br />- Quelle salope, comment tu arrives à la supporter ?<br />En sirotant le reste de mon jus, avec un petit bruit, je murmurai.<br />- Grâce à paracétamol et parfois doliprane.<br />Elle ria et dit pour me taquiner.<br />- Fais attention, je ne veux pas que tu sois une droguée de produits pharmaceutiques.<br />- Non, t’inquiète ! dis-je en riant, sans pouvoir contrôler mes yeux, qui me trahissaient en la cherchant.<br />Ce qu’on devient indigne lorsqu’on tombe amoureux. Même après ce qu’elle m’a fait au poste de police, un secret que j’ai gardé pour moi, sans le révéler à mes deux potes, je n’ai pu cesser de l’aimer. Elle était certainement sadique et je crois que moi de ma part j’étais maso.<br />C’est vrai que je souffrais beaucoup de son hostilité permanente, mais c’est en quelque sorte, ce qui pimentait notre relation. Très compliquée comme situation n’est ce pas ?<br />Voilà c’était tout ce qui m’occupait dans ma petite vie de lesbienne, mes hauts et bas avec ma copine hétéro jusqu’au jour où je fais la connaissance d’une fille magnifique, la fille, que tout le monde rêvait de sortir avec, le mythe.<br />La première fois que je l’ai vue c’était à l’étoile du nord. Elle était venue avec un mec, chauve et moustachu. C’était son meilleur ami, et avec qui elle trainait tout le temps, toutefois il n’était pas homo mais elle si. Une vraie lesbienne, (au début, comme tout lesbienne, elle cachait son identité sexuelle, mais après, elle n’avait plus aucune gêne de s’afficher en tant qu’homosexuelle fière de son mode de vie particulier) une féministe engagée, une journaliste connue et une blogueuse de poids, avec les débats épineux et tournant tous sur l’homosexualité en Tunisie.<br />C’était un mythe aux yeux des petites lesbiennes vulnérables et timides, une femme forte, qui a du caractère. Elle s’appelait Ines, et elle avait 27ans. Elle n’était pas très belle, mais super charmante. Elle avait du charme quand elle parlait, quand elle souriait et même du charme quand elle se mettait en colère.<br />Elle était tout simplement magnifique. Rien qu’en la regardant, bavarder, rire et fumer, ça me faisait un grand plaisir mais surtout calma la bête d’amour qui me torturait et qui ne cessait de bourdonner dans mes oreilles, me demandant de me lever demander le pardon d’Amira, comme si j’étais moi la fautive. Cette fille, involontairement, me donna la force, de résister à cet amour malsain qui m’affaiblissait.<br />Et c’était aussi la lesbienne la plus embêtée par les malades, qui se prenaient pour défendeurs de l’identité sexuelle, naturelle, à l’encontre des pervers, des vermines qui voulaient, selon eux, massacrer les bonnes meurs, enracinées par la religion.<br />Une fois l’un de ses ennemis, comme beaucoup de mecs le font, s’est fait passé pour une fille. Il allait même très loin dans son minable jeu, en demandant à une fille de l’appeler par téléphone et se montrer par caméra sur MSN, pour qu’elle commence à lui faire confiance.<br />Et osa même l’inviter pour boire un café. Le jour j, arriva, et la fille avec qui elle parla pendant des jours s’avéra le mec en question. Il faisait semblant d’être gentil, compréhensif, mais ne tarda pas à lui dire que l’homosexualité est interdite, voire prohibée et sévèrement punie, par Allah, ainsi que l’État, comme si elle l’ignorait. Et ajouta qu’il aimerait bien sortir avec elle.<br />Ines donc, resta très calme, très souriante. C’était l’une des histoires qu’elle racontait assidument à toute nouvelles amie, y compris moi. Ce jour là, elle partit, et la nuit lui envoya un texto, pour lui annoncer qu’elle acceptait son offre, avec une grande joie.<br />Le jour suivant, l’homme se trouvait au lieu où elle lui a demandé de l’attendre. Dans un parc à Tunis, mais ce n’était pas elle qui était venue, au rancard, mes deux mecs, deux voyous, qu’elle a engagé, pour lui casser la figure.<br />En deux mots, c’était la fille imbattable et la plus imprévisible. Une autre histoire qu’elle m’a racontée, était celle d’un ennemi virtuel, qui ne cessait de l’insulter et de lui dire des propos blessant sur son blog. Le pire, ce qu’il était tellement bête, à ne rien trouver pour argumenter sa haine envers les homosexuels que d’user les gros mots, qu’il tapait comme il respirait.<br />Il était son commentateur, numéro un, le seul, qui ne manquait le moindre de ses billets. Mais comme, il ne savait pas à qui il avait affaire, elle a mené sa propre recherche sur le type qui s’est avéré un jeune étudiant dans la faculté de la psychologie de Tunis : un type qui l’a payé cher, surtout qu’elle a découvert ses coordonnés, son nom et prénom, et s’était décidée à le scandaliser et à rendre sa vie pendant des semaines infernales, jusqu’au jour où il venait lui demander pardon devant tout le monde.<br />Mais l’histoire qui m’a marquée le plus mais surtout m’a fait le plus marrer, c’était celle que j’ai assistée de mes propres yeux, le premier jour où je l’ai vu à la cafétéria.<br />Elle était l’héroïne, avec Abdelmadjid de ce conte comique. Moi de ma part, j’avais un œil sur elle, et l’autre sur l’élue de mon cœur, qui faisait sa salope avec Hikmet, et Ines quant à elle, fumait une cigarette et parla à son meilleur ami, Bilel.<br />Et soudainement, l’entrée brusque à la façon d’un taureau dans une corrida, de Hana, attira l’attention de tout le monde à l’étoile du nord. <br />Les pleurs glissant partout de ses yeux, Hana lui attrapa la main agressivement et s’écria.<br />- Pourquoi tu m’as fait ça ?<br />Étonnée comme nous, Ines, ouvra grands les yeux et s’écria.<br />- Cava pas non ? lâche mon bras.<br />- Pas avant que tu me dises pourquoi tu ne m’as pas rappelé ! hurla Abdelmajid, folle de rage.<br />- Quoi ? et en écrasant sa cigarette dans le cendrier, cava Hana ?<br />- Non pas du tout ! continua Hana, en laissant des gouttelettes de salive sautant de ses lèvres, et asperger le pauvre Bilel sur la figure jusqu’au ce que le pauvre homme ne puisse ouvrir les yeux tellement, il fut victime d’une forte averse violente.<br />Intimidée plus par les regards, lui bornant de partout, Ines se mit debout, s’enveloppa très vite dans son blouson et quitta la cafétéria. Furieuse, Hana, la suivait en courant, mais elle n’était pas la seule à le faire. Les deux tiers des gens, se trouvant à la cafétéria, l’ont fait, en tête d’eux moi, mes deux potes et le groupe de loosers d’Amira. Qui n’aime pas assister à une bagarre de filles ?<br />À trois pas du portail de l’étoile du nord, Hana, dans un misérable état psychologique, l’arrêta en la tirant de son blouson cuir.<br />- Tu ne vas pas t’en sortir comme ça ma grande !<br />Serrant les dents de colère, ines hurla.<br />- Assez de scandale devant le monde entier, lâche mon blouson.<br />- Pourquoi tu ne veux pas sortir avec moi ? s’écria Hana, pleurant de plus en plus fort.<br />- Mais arrête putain, tu veux me faire la honte de ma vie ou quoi ?<br />Hana, comme s’en moquant de la vingtaine de personnes, assistants à la bagarre sur le trottoir, prés de feu rouge, poursuivait, d’une manière hystérique. <br />- Je t’aime Ines ! je suis folle de toi !<br />Cramoisie, Ines, tenta en vain de débarrasser le bras de fer d’Abdelmahid.<br />- T’es malade ! <br />L’autre de plus en plus affolée et emportée par la vague de ses sentiments.<br />- S’il te plait Ines, donne-moi une chance, je t’aime.<br />Ne pouvant plus supporter le scandale en public, sa main se mit à trembler, puis d’un excès de colère, elle se leva et faisait une chute libre assourdissante sur la joue de Hana.<br />Une claque historique et mémorable, qui provoquait depuis ce jour là le rire à chaque fois qu’Abdelmadjid pénétra l’étoile du Nord. <br />Pendant le temps, que je suivais Ines s’éloignant en pressant le pas, et Hana, pleurant de plus en plus fort comme une gamine délaissée par sa mère, une main se posa audacieusement sur mes fesses. Honteuse, je tournai la tête, en croyant que c’était un mec, profitant de la foule, pour laisser sa main balader, à son aise. Mais à ma surprise, c’était Amira, qui me souriait et me ceintura de ses deux bras en me chuchotant à l’oreille.<br />- J’ai envie de toi !<br />Je fis tout un demi-tour, le cœur battant si fort à exploser et je me demandai frustrée.<br />- Pardon ?<br />Elle m’embrassa, exprès près de mes lèvres, pour m’allumer, puis continua en souriant.<br />- Tu m’as bien écouté. Puis en se dirigeant vers la voiture de son père qu’elle emprunte de temps à autre, tu viens ou pas ?bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-31420167430031211572010-04-18T08:25:00.000-07:002010-04-18T13:19:01.696-07:00Entre filles: épisode15: Nouvelle connaissance<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjawLEECpJD3lMBamMoFhflWq4akio02aWSTxvtfeZCzOyvXZgqpKbXM2q4pagIvX9-ukKlsW0Yy4zej6uAJzSaNkk8viMA_Xp8P5Lv1CK_uyYluFlTLzsBmV0dmnW7rsn58gPAaOFltc2i/s1600/barreaux.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 139px; height: 81px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjawLEECpJD3lMBamMoFhflWq4akio02aWSTxvtfeZCzOyvXZgqpKbXM2q4pagIvX9-ukKlsW0Yy4zej6uAJzSaNkk8viMA_Xp8P5Lv1CK_uyYluFlTLzsBmV0dmnW7rsn58gPAaOFltc2i/s320/barreaux.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461499482836432994" /></a><br />Qui était capable d’imaginer une telle tournure d’événements ? On se donnait la peine de nous pomponner, de nous maquiller, pour aller passer, notre soirée pourrie derrière les barreaux d’un poste de police, à rue Barcelone. C’était vraiment le top, que même dans une fiction, on ne peut l’imaginer. On dit souvent que la vérité dépasse la fiction et s’est avéré vrai, finalement.<br />Mais passer trois heures au poste, ne m’a pas trop affecté, c’est le geste qu’a fait Amira lorsque son sauveur est venu, qui m’a blessé, voir m’a laissé avaler mes larmes, tellement, mes yeux n’avaient pas la force de les secréter.<br />Sans trop vous faire attendre, et à la manière de la fameuse série américaine, unité spéciale pour les victimes, voici mon histoire.<br />Sans trop entrer en détails, en vous expliquant qu’il nous a toutes expédiées à l’arrière de sa bagnole, une vieille voiture, de dix ans au moins, l’œuvre d’une charité pour cette patrouille de police, sa caisse, voulait faire l’intéressante, en s’arrêtant, un petit quart d’heure après nous avoir ramassées de notre belle voiture, comme des moutons.<br />- Et merde ! s’écria le policier, en fermant le moteur, puis en redémarrant de nouveau, en vain.<br />- Pas de gros mots, monsieur l’agent ! s’écria Amira, plus odieuse que jamais.<br />Il lui injecta d’un regard désagréable de son rétroviseur et dit.<br />- Hey, toi, j’enregistre tout mot que tu craches, alors fais attention, tu vas payer cher pour le petit doigt que t’as monté !<br />D’une voix si basse que j’ai à peine entendue, elle murmura.<br />- Je serai aux anges de te monter un autre !<br />Je la pinçai de son bras, furieuse.<br />- Qu’est ce que t’as ce soir ? hein ? tout ça nous arrive à cause de toi !<br />Elle tourna la tête vers moi et reprit de son ton culotté.<br />- Hey, ma grande ? t’étais volontaire, on ne t’a pas forcé alors arrête de bouder, tout ira bien !<br />Puis tira son GSM, et avant de pouvoir composer le moindre numéro, le policier l’arracha d’un geste brusque et hurla.<br />- Pas de coup d’appel ! vous êtes en état d’arrestation !<br />- Hey, c’est mon IPOD, et je fais ce que je veux, tant que je ne suis pas au poste. <br />Il se souleva un peu de son siège et en la fixant d’un regard colérique.<br />- Tant que vous vous retrouvez dans ma bagnole, vous m’obéissez !<br />Puis nous demanda, de lui donner nos cellulaires aussi. Une fois que sa voiture, accepta de démarrer, il ne nous fallait qu’une petite dizaine de minutes pour nous retrouver au poste.<br />Dès notre entrée, une fille de rue, une fausse blonde, d’une trentaine d’années qui tenta de débarrasser sa main de celle d’un agent qui l’a agrippé, s’écria en nous voyant.<br />- Hey, tiens de la concurrence !<br />- Ferme-la, loulou ! s’écria le vieux policier assis à l’accueil, en prenant ses empruntes.<br />- Hey, tu me fais mal, et puis t’es pas obligé d’émerger tous mes doigts dans l’encre, vous allez salir mes angles manucurés, ça m’a couté 5dinars chez l’esthéticienne.<br />Puis quand elle voyait, le résultat désastreux, avec les doigts si noirs.<br />- Ah putain, vous l’avez fait exprès.<br />Un autre policier, mâchant un bout de chewing-gum, interféra en se moquant.<br />- Ce n’est pas grave loulou, tu feras une nouvelle manucure avec ton prochain client, avant d’être chopé par l’un de nos agents.<br />D’un geste violent, elle retira sa main sortit un bout de mouchoir de son sac à main et continua.<br />- Vous avez imprimés mes empruntes digitales il y a 6mois, je ne vois pas pourquoi vous le faites une autre fois ?<br />- On a perdu ton ancien dossier, donc on est obligée de répéter la procédure. Puis en levant les yeux sur l’agent qui mâchait, hey, Hosni, viens lui montrer le chemin de notre salon de thé.<br />L’homme, ria, puis attrapa la prostituée de son bras à le casser et dis en la poussant devant lui.<br />- Allez devant moi, ma poule !<br />Une fois disponible, le vieil homme, nous fit geste avec la main pour que nous approchions de son bureau puis dit après avoir pris, tout son temps pour nous dévisager.<br />- Alors, dans quelle maison close vous bossez?<br />- Pardon ? s’écria Ilhem.<br />Et Amira, sur les nerfs s’écria.<br />- Ne nous sommes pas des putes ? et en pointant son doigt vers le policier qui nous a ramené, c’est ce monsieur qui nous a amené ici de force !<br />Il leva un regard douteux vers son collègue et dit.<br />- Qu’est ce qu’elles ont fait ?<br />- Manque de respect à l’égard d’un agent de police et conduite en état d’ivresse.<br />L’homme cinquantenaire, traça un faible sourire puis dit.<br />- Ben, c’est grave comme accusations les filles. puis en allumant une cigarette, ben, si vous avez un parent à appeler vous le feriez maintenant.<br />Amira, emportée par une fierté surprenante, me poussa de son épaule, me devança tout en parlant à l’homme.<br />- Je vais appeler Hedi ! puis en jetant un regard énervant à l’autre policier, et on verra !<br /> Une fois qu'elle passait son coup téléphonique, le policier en question, au bout des nerfs, l’attrapa de son bras agressivement en criant.<br />- Pendant ce temps là, vous allez découvrir notre salon de thé.<br />- Non, merci, je n’ai pas soif.<br />Il ria, nerveusement et murmura.<br />- Il est fait justement pour les personnes qui n’ont pas soif.<br />Une fois, nous trois derrière les barreaux, Ilhem, qui n’arrivait plus à parler tellement elle brûlait de colère.<br />- Tu m’as gâché une belle opportunité d’avoir un autographe d’Inna.<br />Bon, je comprends bien qu’elle soit en colère, moi aussi je l’étais mais par pour le même motif, ce qui était très évident. Quant à Amira, elle ne lâcha pas le policier de son regard belliqueux, qui s’enflamma lorsqu’elle le voyait jouant avec son IPOD.<br />- Hey, ne touche pas à mon IPOD !<br />Il sourit pour l’énerver puis continua à jouer avec, sans prononcer le moindre mot. Dans cette cellule d’arrestation, nous nous étions pas seules, mais avec cette prostituée, qui ne faisait que mâcher un bout de chewing-gum, puis marmonna.<br />- Alors vous bossez pour Ibrahim ?<br />- Quoi ?<br />Elle ria silencieusement et reprit en croisant les bras.<br />- Des putes de luxe ?<br />Ilhem, ne pouvant plus supporter toutes ces fausses accusations lui coupa la parole agressivement.<br />- On a l’air de putes ? sale pute !<br />- Oh, oh du calme ! dis-je en retenant le bras d’Ilhem.<br />Puis un cri de joie sauta des lèvres d’Amira, qui s’approcha des barreaux et dit, gaiement.<br />- Oh, c’est mon chéri, il est arrivé !<br />Le vieux fiancé, lui sourit et fit un petit coucou avec la main puis partit parler au policier.<br />- On va bientôt sortir de ce trou de rats ! s’écria Amira en croisant les bras.<br />L’autre femme, sans nous manquer de son regard inquisiteur murmura d’une voix basse.<br />- Putes de luxe et VIP de plus !<br />Au bout d’une vingtaine de minutes, son fiancé élégant dans un costume grisâtre s’approcha de nous accompagné du policier qui nous a chopées de Gammart. Il traça un sourire puis adressa la parole à Amira d’un ton doux.<br />- Alors ma princesse ? on fait encore des bêtises ?<br />Elle sourit et lui caressa sa main poilue puis murmura honteuse.<br />- Ce n’était pas exprès Titi !<br />- Titi ? dis-je, en croyant l’avoir dit à moi-même.<br />Alors Ilhem, ria doucement et reprit en me chuchotant à l’oreille.<br />- C’est comme ça qu’elle appelle Hedi.<br />Hedi ? Titi ? Pour moi, il était clair qu’il n’y avait aucune mot apparenté à ces deux noms propres ni aucune possibilité de dérivation, mais bon qui sait d’où on invente les surnoms et sur quelle base ?<br />- Hey, mon chou, si tu veux une expérimentée tu peux t’adresser à moi ! dit la prostituée, en se faisant caressante, puis en lui faisant un clin d’œil, tu ne le regretteras pas !<br />Le policier, intervint d’une voix ferme.<br />- Ferme-la, layla !<br />Hedi, suivit sa fiancée d’un œil bienveillant puis dit.<br />- Bon, voilà, ce monsieur, s’est avéré un homme bien et gentil, il est prêt à faire table rase avec toi ma puce à condition que tu t’excuses.<br />Elle le regarda, froidement un petit moment puis s’efforça de le dire à contre cœur. Une fois qu’il partit chercher les clefs pour nous ouvrir la cellule, Amira se demanda non convaincue.<br />- Ça t’a coûté combien ?<br />Il sourit et dit en baissant la voix, puisque le policier se dirigea vers nous.<br />- C’est en nature ! deux weekends gratuitement à mon hôtel, Hedipalace au mois de juillet, lui sa femme et ses enfants.<br />- Je doutais bien de sa gentillesse ! murmura Amira, en ricanant.<br />Une fois la porte ouverte, Amira sortit et se jeta audacieusement dans les bras de son homme en l’embrassant sur la joue longuement.<br />- Merci mon sauveur !<br />Hedi, plus raisonné et pudique qu’elle, se relâcha gentiment des bras de sa fiancée et dit en souriant.<br />- Alors ,qui étais avec toi dans la voiture ?<br />Sans réfléchir deux fois elle dit, en attrapant la main de Hedi.<br />- Ilhem.<br />Ilhem, sortit de la cellule d’arrestation et s’écria, les yeux grands ouverts.<br />- Et Yasmine ? tu l’as oublié.<br />Elle me regarda bizarrement, pour la première fois puis dit, en dessinant un faux sourire.<br />- Ah oui, Yasmine.<br />Son fiancé, me fixa d’un doux regard et dit.<br />- Je connais Ilhem, mais toi non.<br />Je souriais, en voulant me présenter mais Amira fut plus rapide et me vola la parole en s’écriant.<br />- C’est une nouvelle connaissance d’Ilhem !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-90240515793128958962010-04-13T06:02:00.000-07:002010-04-14T07:33:27.725-07:00Entre filles:épisode14: Doigt d'honneur<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2qIEuVigWT37xhu8k2NNwxq_04xXBnabYz642KEYeYEhC4iAD3mN9yyy3ReouPeby0hnexct5CJH-TJ0xLwVf8OBBCcqQtwuAe3M9O4_CwpzeV4bi952AxM80H6IFBBzVXsXD5-j2Uvom/s1600/doigt+d%27honneur.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 120px; height: 127px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2qIEuVigWT37xhu8k2NNwxq_04xXBnabYz642KEYeYEhC4iAD3mN9yyy3ReouPeby0hnexct5CJH-TJ0xLwVf8OBBCcqQtwuAe3M9O4_CwpzeV4bi952AxM80H6IFBBzVXsXD5-j2Uvom/s320/doigt+d%27honneur.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5459607218960366034" /></a><br />Ô amour quand tu nous rattrapes, tu nous méprises, tu nous rends plus imbéciles, plus naïfs, tu nous émerges dans un cercle vicieux d’amertumes et d’échecs innombrable !<br />Ne vous trompez pas, je ne suis pas en train d’écrire un poème, ni de vous dévoiler une partie de mon âme amoureuse à travers des proses. Je ne détiens ni la manière ni l’art ni le verbe pour faire chanter ma plume.<br />On dit souvent, que ceux qui tombent amoureux, deviennent des pseudos poètes ou beaucoup mieux des rimeurs, rimailleurs ou versificateurs, et à la limite des chantres. Enfin, tout ça dans leur têtes, mais quand il s’agit de traduire les idées d’une inspiration naissante qui vient pour la première fois chatouiller votre esprit, tu perds la mobilité de tes doigts ou plutôt le fil conducteur de tes idées romanesques.<br />Et pis encore, quand la personne pour qui toute cette inspiration, te hante, se moque de ton talent latent et se met à rire, tu perds non seulement l’envie d’écrire mais aussi tu te sens ridiculisé.<br />La seule fois, où je me suis mise à l’écriture, c’était avec Amira. C’était ma façon pour lui exprimer mes sentiments profonds. Elle m’avait invité chez elle un vendredi, pour aller diner quelques part. Et pendant le temps qu’elle se douchait (elle a même fermé la porte à clé de la salle de bain, je ne voulais même pas interpréter la raison), je me suis plongée dans la lecture d’un livre de poèmes qui me plaisait grave les fleurs du mal. Comme je trouvais ce qu’il écrivait d’une beauté extrême, cela m’a encouragé d’écrire, une prose à sa manière.<br />Dès qu’elle sortit de la douche, elle courut vers moi et remua la tête pour m’asperger avec ses cheveux mouillés. Une fois, mon pull trempé, avec des gouttelettes d’eau tièdes, et la feuille sur laquelle j’ai écrit mes trois phrases, nageant dans un lac d’ancre dilué, elle ria et s’écria.<br />- Tu veux encore te mouiller ?<br />- Arrête ! dis-je en me levant, au bout des nerfs.<br />Elle remarqua la feuille trempée, alors elle la saisit et lis à haute voix.<br />- Ô amour ?<br />Et là, une crise de rire allant jusqu’aux larmes aux yeux, l’enveloppa.<br />- C’est quoi ça ? t’es devenue poétesse, maintenant ?<br />Je tentais de lui arracher le bout de papier, mais elle le garda dans sa main puis continua à lire en se moquant.<br />- Ilhem doit voir ça !<br />- Arrête Amira, ce n’est pas drôle !<br />Elle me regarda, longuement puis me lança.<br />- Écoute, les poètes sont des gens ennuyeux, qui n’ont pas trouvé de réconfort qu’auprès des mots ! et en m’embrassant sur la bouche, si tu deviens poétesse, tu m’oublieras !<br />Je reculais d’un pas et je lui demandai.<br />- Heureusement que t’es étudiante en beaux arts et donc tu sais ce qu’un art !<br />Elle ria, m’embrassa de nouveau sur les lèvres et continua en se dirigeant vers sa chambre.<br />- Tu me fais vraiment rire, ma salope ! et en laissant la porte semi ouverte, elle poursuivait, avec le score que j’avais en bac, je ne pouvais m’inscrire qu’aux beaux arts ! donc ce n’est pas par amour à l’art que j’ai choisi cette branche ! et puis en rigolant, ô amour quand tu nous méprises…<br />- Ok, c’est bon Amira !<br />Et sans pouvoir me retenir je courus vers elle d’énervement, en poussant la porte sans m’apercevoir qu’elle était toute nue.<br />- Oh, désolée ! je ne voulais pas…<br />Elle avait des belles fesses, bien rondes et bien musclés. D’un geste nerveux elle saisit le bout de serviette qu’elle ait laissé retomber sur le sol, puis enveloppa sa partie inférieure, et tourna la tête vers moi, en attrapant un soutien gorge.<br />- À ce point là, t’es en manque ? s’écria-t-elle en ricanant, puis pour m’énerver encore plus, ô amour !<br />- Amira, ferma la ! dis-je en serrant les poings de colère.<br />Comme si elle savourait la colère qui montait en moi, elle continua en haussant la voix.<br />- Ô amour ! ô amour !ô amour !<br />- Ok, c’est bon !<br />Furieuse, je pressais le pas vers la porte de son appartement, mais elle me rattrapa à la dernière seconde, puis me serra contre ses bras en m’embrassant sur le front.<br /><br />- Ne te fâche pas mon cœur, je voulais te taquiner ! puis en me caressant la joue, promis, je ne me moquerai plus de ton talent latent !<br />- Va te faire foutre ! dis-je en riant.<br />Elle me serra contre elle, d’une façon caressante et rajouta, en me dévorant d’un regard passionnel.<br />- Quoi ? tu veux une deuxième manche !<br />Je la ceinturai de mes bras et je répondis sans la quitter de mes yeux.<br />- À condition que tu sois sérieuse cette fois-ci.<br />Elle se débarrassa de mes mains puis en riant.<br />- T’es vraiment naïve, il ne faut pas me croire sur parole ! et en levant les bras, je rigolais !<br />Honteuse, je baissai les yeux, puis en levant ma main sur la poignée de la porte.<br />- Je n’ai plus envie du diner, je vais partir.<br />Elle sécha ses cheveux avec une autre serviette et me dit froidement.<br />- Ok, au revoir !<br />- Merci, Amira ! c’est très gentil.<br />Comme elle ne disait rien, tout en mettant le sèche-cheveux en marche. Je pris ma veste et je quittai son appartement en fermant si fort la porte.<br />-hey, connasse, un peu de finesse ! Tu payeras les frais d’une nouvelle porte si tu la déboites !<br />C’était sa façon de me dire au revoir, avec l’aimable expression de son amour et de son affection hors normes.<br />Quand je fais un feedback dans le passé, je me demande souvent, comment je n’ai pas pu ouvrir grand les yeux et m’apercevoir qu’elle ne m’aimait pas, enfin peut être, elle m’aimait bien mais elle n’était pas amoureuse de moi.<br />Le jour suivant, elle m’appela à 19h. J’étais chez moi, je faisais des résumés sur des fiches pour le cours d’anatomie. Et son coup de téléphone, vient me déconcentrer.<br />- Hey, ma salope ? qu’est ce que tu fais ?<br />- Je révise.<br />Elle ria et s’écria.<br />- Oh, arrête, tu deviens très ennuyeuse, une fois t’es poétesse une autre une bosseuse ?<br />En suçant un bout de bonbon pour me calmer, je murmurai.<br />- Je suis fâchée contre toi.<br />- Oh, putain, ne commence pas s’il te plait. C’est toi qui es partie hier, et je ne sais pas pourquoi…<br />Je lui coupai la parole, nerveusement.<br />- Tu ne sais pas pourquoi ? tu me parles comme si j’étais personne pour toi.<br />- T’es ma petite amie.<br />- Et ben tu ne me donnes pas l’impression de l’être.<br />Elle baissa le ton, comme pour s’excuser et rajouta.<br />- Je sais que je ne montre pas mes sentiments. Je suis comme ça ma puce.<br />Éprise par ma passion pour elle, je m’écriai.<br />- Tu ne me dis jamais, je t’aime, quand tu m’envoie un texto, pourtant moi, je te le dis toujours.<br />Elle laissa un souffle de lassitude s’échapper de ses lèvres et dit.<br />- Ok, je t’aime !<br />- C’est clair et net, que tu le dis à contre cœur ! dis-je en riant.<br />Elle me partagea le rire et continua.<br />- Allez salope, bouge les fesses et ramène-les à mon appartement !<br />- Pourquoi faire ?<br />- Pour faire la fête ma chérie.<br />Faire la fête selon la définition de ma copine, fut de boire jusqu’à sombrer dans une ivresse profonde, casser la tête des voisins avec une musique assourdissante de house, me faire un striptease sans me laisser la toucher. Mais cette fois-ci c’était différent. On n’était pas seules en tête à tête, comme les deux fois où on a fait la fête.<br />Ce qui était prévu, fut de me trouver avec elle seules. D’ailleurs, elle était tellement bourrée, à me laisser finalement la toucher de partout. On était sur son lit, elle avait les yeux presque fermés tellement, elle a bu une douzaine de bières. Pour m’exciter, encore plus elle enleva son soutien gorge et resta en culotte rouge, puis se tenant debout avec difficulté.<br />- Allez, cette fois-ci, je vais jouer le rôle de la soumise ! et en me faisant un clin d’œil, c’est rare, j’adore dominer quand je fais l’amour.<br />Puis elle se jeta sur le lit, et m’invita avec le doigt à venir la rejoindre. Dès le moment où je fus sur elle, je clouai ses deux mains sous les miennes et en lui arrachant un long baiser.<br />- T’es mignonne, en tant que soumise !<br />Elle sourit, et me poussa avec ses jambes, et se mettait sur moi. Son pendentif de cœur noir, me chatouilla un peu le cou puis finit par s’arrêter au niveau de mon menton. Elle me suçota le cou, ce qui me faisait rire alors elle reprenait.<br />- Tu adores ça, vilaine fille, hein ?<br />En la dévorant d’un regard avide de désir, je murmurai.<br />- J’adore tes lèvres quand elles me touchent !<br />Sa main, glissait peu à peu vers mon vente et elle continuait sans me quitter de ses yeux.<br />- Tu veux que je te caresse, n’est ce pas ?<br />- Oui, dis-je, en sentant une flamme, envahir tout mon corps.<br />- Ok ! dit-elle, en collant ses lèvres au miennes.<br />Au moment où sa main franchit ma « zone rouge », la porte de l’appartement s’écria. Elle retira donc sa main de ma culotte, et se relava.<br />- Oh, non, reste ! dis-je d’une voix capricieuse.<br />Elle me jeta un bisou avec la main, et dit.<br />- Je suis curieuse de savoir qui c’est ! puis en me jetant mon jean à la figure, rhabille toi, c’est peut être Ilhem !<br />En me soulevant, tristement.<br />- Elle vient à minuit, ilhem ?<br />Elle mit son pull puis dit en enfilant son pantalon.<br />- Elle vient même parfois vers 2h du matin.<br />Et comme elle l’a deviné, c’était Ilhem. Dès qu’elle pénétra l’appartement. Elle échangea, sans gêne un baiser, sur la bouche avec ma meuf. J’étais choquée, à perdre la langue, alors Ilhem, s’approcha de moi me colla un baiser à moi aussi et rigola.<br />- Pour que tu ne sois pas jalouse.<br />Puis en tapotant l’épaule d’Amira.<br />- Allez rhabille toi, on va partir au disco !<br />En ouvrant une nouvelle bière, Amira se demanda.<br />- Quelle boite ?<br />- Butterfly Gammart ! et en traçant un sourire radieux, ce soir, Inna va exploser la boite avec ses tubes.<br />- Je pensais qu’il n’y avait plus de billets ?<br />Elle sortit, donc de la poche de sa veste trois tickets et dit fièrement.<br />- Les deux semaines que j’ai passé avec Imed, ont fructifié.<br />- Imed ? m’écriai-je stupéfaite.<br />Amira, ria et m’expliqua.<br />- Oui, c’est son copain.<br />- Ah bon, ton copain ? je pensais que t’es lesbienne ?<br />Ilhem, m’arracha un nouveau baiser et dit.<br />- J’adore ta naïveté ! puis en me faisant un clin d’œil, sortir avec des mecs de temps à autres pour le business, n’est pas mal !<br />Et en ouvrant une canette à son tour.<br />- Il faut seulement savoir quel mec choisir, et en badinant, sortir donc avec le responsable de la vente de tickets de concert, fut une bonne idée.<br />Je m’assis sur une chaise et je dis, hésitante.<br />- J’adore Inna, mais il se fait tard !<br />Les deux filles explosèrent de rire puis Amira parla.<br />- Oh, ma puce ! d’habitude on sort vers 1H du matin ! et en me tenant par le bras, viens on va se pomponner pour faire la fête.<br />Une fois pomponnées, maquillées et enveloppées de robes dénudées, on s’engouffra dans la bagnole qui était celle du cousin d’Ilhem. Dès qu’elle démarra le moteur, Amira s’asseyant au siège avant, mit la musique en marche.<br />Assise en arrière toute seule, je disais, le cœur battant.<br />- Baisse un peu le volume, les gens s’endorment. <br />Elle se mit à rire, et augmenta le volume pour m’énerver en criant pour que je l’entende.<br />- Il n’y a que les ringards qui s’endorment tôt un samedi soir !<br />Puis se mit à danser sur son siège, en remuant la canette de bière par la fenêtre.<br />- Hey, Amira arrête !<br />- Quoi ? je veux faire la fête, et en laissant Ilhem, siroter de sa bière puisqu’elle avait les deux mains sur le volent. Oh, sois tu participes à notre fête, sois ferme la, Yasmine !<br />Au bout des nerfs, je croisais les bras et je m’allongeais sur mon siège. C’était vers 1h du matin, on était à l’entrée de Gammart, et au niveau de rond-point, Ilhem arrêta la voiture quelques temps en attendant le passage des trois voitures venant de l’autre sens.<br />Pendant ce temps là, une voiture de patrouille de police s’arrêta à droite de la nôtre. Il n’y avait que le conducteur, un jeune trentenaire. En ne voyant que des filles, super belles et sexy dans les robes de soirée, il avança sa voiture un peu jusqu’à s’arrêter au niveau de la fenêtre d’Amira.<br />Elle n’eut aucune gêne de boire encore de la bière devant lui. Le policier, se contentait de sourire puis quand elle tourna ses yeux vers lui, il faisait un clin d’œil. Elle vida sa bière, puis en me visant avec la canette, elle regarda du nouveau le policier, puis s’écria.<br />- Hey, les filles, il m’a envoyé un bisou !<br />Ilhem, dépassa une voiture, puis dit en cherchant la voiture de police.<br />- Qui ?<br />- Le policier.<br />- Non, tu rigoles, dis- Ilhem, en riant.<br />- Je vous jure ! <br />Ilhem, le regarda du coin de l’œil, et à son tour recevait un bisou volant.<br />- Ça alors, quel culot !<br />Puis dépassa la voiture de police. Mais Amira ne s’arrêta pas là, elle sortit sa tête de la fenêtre alors je m’écriai de l’arrière.<br />- Hey, qu’est ce que tu fais ?<br />- Je vais lui envoyer un bisou à ma manière !<br />Culottée par nature, elle lui faisait un doigt d’honneur, puis s’assit de nouveau sur son siège. Ilhem, se mit à rire et dit.<br />- T’es vraiment folle.<br />Mais là, la voiture se mettait à klaxonner, puis il nous faisait signe avec ses phares pour que nous arrêtions la voiture.<br />- C’est la meilleure, celle là ! dit Ilhem, en garant la voiture.<br />Une fois la voiture garée, il arrêta la sienne devant la nôtre puis s’approcha du siège d’Ilhem et dit en insérant sa tête par la fenêtre.<br />- Alors, les filles, on manque de respect pour la police maintenant ?<br />Puis en cherchant avec ses yeux, Amira.<br />- Ce n’est pas digne d’une jeune fille de faire des gestes déplacés !<br />- On s’excuse monsieur ! s’écria Ilhem, un peu frustrée. Elle est ivre et n’est pas vraiment consciente de ce qu’elle fait.<br />Comme pour renifler, il approcha son nez du visage d’ilhem et dit.<br />- Ben, toi aussi, t’as bu ?<br />Puis en retirant sa tête et en tapant si fort sur le capot.<br />- Conduite en état d’ivresse ! et d’un ton ferme, vos papiers mademoiselle.<br />Hésitante, elle ouvra la petite lampe en dessus de rétroviseur, et lui donna les papiers de la voiture, dès qu’il les lut, brièvement, il s’écria.<br />- Ce n’est donc pas ta voiture !<br />- C’est celle de mon cousin !<br />- Et il est où ton cousin ?<br />Frustrée et énervée, elle s’écria.<br />- Il me l’a emprunté pour ce soir.<br />- Qui peut m’assurer que tu ne l’as pas volé.<br />- Oh, puisque je t’ai dit que c’est celle de mon cousin.<br />Il ouvrit sa porte, et dit en la tirant violemment de son bras.<br />- Allez debout !<br />Et en adressant la parole à Amira.<br />- Toi aussi !<br />Puis ouvrit la porte arrière et hurla furieux.<br />- Ça s’applique à toi aussi, ma grande !<br />Puis sans relâcher le bras d’Ilhem.<br />- Allez ferme la voiture !<br />Se tenant debout avec difficulté, Amira s’écria en m’attrapant par le bras pour ne pas perdre l’équilibre.<br />- Je peux savoir où voulez-vous en venir ?<br />Il sourit et dit en ricanant.<br />- Ben, pour l’instant vous allez monter dans ma voiture, et par la suite continuer votre fête de samedi soir au poste de police !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-65188686091326618512010-04-11T08:27:00.000-07:002010-04-11T12:37:25.601-07:00Entre filles: épisode13: Statut" en couple"<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYlSB3XBUZWCUy1OHiwz7CGNP24iDU-rT7nc6n1l0ZmKnSi9kMfiufhPD4b_AGTJwkpmpNSmkd8SvQ5_grKO30jtTGLtDSgDz8Fa3nb3zDskw7QE6doU5MOHNA2Myx6QGCGItnYndctj49/s1600/pyjama.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 119px; height: 78px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYlSB3XBUZWCUy1OHiwz7CGNP24iDU-rT7nc6n1l0ZmKnSi9kMfiufhPD4b_AGTJwkpmpNSmkd8SvQ5_grKO30jtTGLtDSgDz8Fa3nb3zDskw7QE6doU5MOHNA2Myx6QGCGItnYndctj49/s320/pyjama.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5458902623623202786" /></a><br />Qui peut comprendre ce qui se passe, dans nos têtes quand on tombe amoureux d’une personne ? Qui peut bien expliquer des comportements antagonistes chez une même personne. Un psy ? Même pas. Comment peut-on expliquer qu’une personne te rejette une heure pour revenir te récupérer une heure après ? La réponse à ces questionnements réside sans doute chez Amira.<br /> Même à titre de délire, Je ne pouvais croire la scène à laquelle j’étais impliquée. Elle s’arrêta, comme une tigresse devant la pauvre Sahar, en lui criant dessus, c’est ma meuf. Elle avait une sacré personnalité, qui m’avait fortement épuisée lorsqu’on est sortie ensemble. C’était une drôle de relation, une relation qui m’avait marquée à jamais.<br />- Désolée, je ne savais pas. Bégaya, la pauvre Sahar, harcelée par un regard venimeux.<br />J’étais comme une gourde, présente physiquement mais quasi absente tellement je fus ébahie qu’Amira, en personne, ait prononcé cette portion magique à la lesbienne.<br />- Maintenant, tu le sais. Dit-elle, en mettant ses deux mains autour de sa taille.<br />Les yeux grands ouverts, j’intervenais en tirant Amira par le bras.<br />- Mais qu’est ce que tu fais ?<br />Elle se débarrassa de mon bras, d’un geste nerveux, puis en plongeant un regard sacripant dans le mien.<br />- Tu me trompes salope ?<br />Tromper ? Mais depuis quand on sortait ensemble pour qu’elle m’accusait de tromperie ? Un tas de questions, se balançait au bout de mes lèvres, que je ne sus laisser évader, tellement, le ton montait et la dispute fut rapide.<br />- Et toi, tu feras mieux de partir, si tu veux que je sois gentille!<br />- Hey, ne me cris pas dessus, ok ? hurla la fille, sur les nerfs, je t’ai dit que je ne savais pas.<br />Puis en me pointant de son doigt.<br />- Je le lui ai demandé, mais elle n’a pas répondu.<br />Amira, me pinça par la joue, puis en tenant ma main fortement.<br />- Elle est timide ! puis en me fixant d’un de ses regards de psychose, n’est ce pas ma puce ?<br />Suivant un regard blâmant, garni d’une immense colère, émanant des yeux de Sahar, puis en tournant la tête vers Amira, souriante comme une gagnante au loto.<br />- Je…<br />Mais je ne pus parler pour m’expliquer, car d’un geste rapide et improviste, Amira me tira par le cou, et me colla un baiser sur les lèvres, à la hollywoodienne, puis ouvrit les yeux, en laissant, un petit sourire méchant se tracer, comme pour énerver la fille, où lui montrer que j’étais à elle.<br />- Tu veux peut être nous voir nous embrasser avec la langue ?<br />Et en faisant sa salope.<br />- Ou peut être nous filmer en train de baiser ?<br />- Amira, arrête ! m’écriai-je, aux bouts des nerfs tellement, elle manquait de respect à la fille.<br />- Non, toi, arrête ! me dit-elle, en fixant mes joues entre ses deux paumes. Puis en levant un regard de braise vers Sahar, quoi tu attends le show ? il faut payer d’avance pour ça ?<br />La fille, secoua la tête, comme choquée, puis en s’approchant de la porte.<br />- T’es vraiment une pétasse.<br /> Puis elle partit.Une fois seules, j’eus ma part de gâteau comme si j’étais fautive.<br />- Je peux savoir ce que tu faisais seule, avec elle au vestiaire ? <br />- Je suis venue, me débarbouiller !puis en haussant ma voix, et puis, ça te regarde pas, je ne vois pas pourquoi tu t’es acharnée sur la fille ? et serrant les dents, Soulayma, t’attend certainement.<br />- Elle est partie avec son copain…<br />Je lui coupai la parole, furieuse.<br />- Ah, et maintenant que tu es seule et que tu n’as rien à faire, tu viens pour m’emmerder ?<br />Elle ne répondait pas à ma question mais me coinça avec sa jambe au bord du robinet, puis en me fixant d’un regard jaloux.<br />- Elle te plait ?<br />- Je… je ne vois pas le rapport ! dis-je en essayant de me faufiler, tellement j’avais mal au dos, d’être inclinée.<br />- Tu la trouves belle ? continua-t-elle en me collant le dos sur le contour en marbre du robinet.<br />- Elle est mignonne. Dis-je, embarrassée.<br />- Mignonne ? elle ? s’écria Amira jalousement, puis en me tirant vers elle, d’un geste avide. Tu la trouves plus belle comme moi ?<br />- T’es jalouse ou quoi ?<br />En fait, ce n’était pas totalement de la jalousie. Sa réaction violente, l’était d’une part, mais ce n’est qu’au bout de la période que j’ai passée avec elle que j’ai bien assimilé la raison d’être d’une telle crise.<br />C’était une fille atteinte du syndrome de narcissisme et de sadisme, qui se prenait pour une déesse, pour une Chakira. (Bon, Chakira avait certainement un corps de rêve mais pas un si beau visage); qui me considérait comme un larbin, ou son esclave. Et regarder son pauvre serviteur, la désobéissant, en tombant sous le charme, d’une rivale considérable, selon les critères d’Amira, d’un point de vue physique bien évidemment, fut un crime grave.<br />Du coup, elle décida d’intervenir et de monter cette scène maquillée en jalousie possessive. Dommage, que je ne me suis arrivée à cette conclusion, qu’après avoir rompu avec elle.<br />Ce jour-là, tellement les événements s’étaient succédés d’une manière aussi rapide et mouvementée, que je me suis cru, héroïne de l’un de mes rêves fantastiques, l’un de mes fantasmes, plutôt, qui se passaient dans ma tête, en fermant les yeux, pour me faire un petit plaisir sous la douche.<br />En me voyant, la main dans la main avec Amire, s’approchant de sa table Hikmet, perdit la langue quelques secondes avant de retrouver son sourire et ses mots.<br />- Qui peut vous comprendre, vous les filles ?<br />Elle reprit donc sa place, me tira par la main pour que je m’asseye à ses côtés puis en mettant un bout de chewing-gum dans sa bouche.<br />- On s’est réconcilié ! et en me tenant comme un gamin par le menton tendrement, n’est ce pas mon cœur ?<br />En débarrassant mon menton, tout en étant prisonnière de regards déçus que mes deux copines, m’injectent depuis ma sortie des toilettes des filles.<br />- Je suis désolée, Amira, mais il faut que…<br />Elle me coupa la parole sans perdre mes copines de ses yeux.<br />- Mais quoi ? je ne te suffis pas moi. Puis insolemment, tu veux retrouver tes loosers.<br />- Mes amies ne sont pas des loosers !<br />Et en relevant sur elle, un regard craintif.<br />- Je ne sais pas ce que tu manigances cette fois-ci, mais je t’assure que si tu tentes de m’avoir, tu le regretteras.<br />Elle se taisait, en fixant sur moi, pour la première fois, un regard affectif et si tendre que rarement, envahissait sa frimousse.<br />- Écoute, je sais que j’étais désagréable avec toi. Mais ce n’était pas par méchanceté.<br />Sans relâcher sa natte, Hikmet rigolait.<br />- Ben, elle est toujours chienne avec moi, mais elle m’aime. Et en riant, c’est sa façon de montrer son affection aux gens qu’elle aime.<br /> Drôle de façon de manifester son amour, vous trouvez- pas ? Enfin, à chacun une manière bien spécifique à lui, pour envoyer ses sentiments à la personne qu’il aime. Mais être méchant, pour assouvir à ses fins relationnelles ? Ça m’était bizarre mais typique à Amira.<br />Toutefois, j’étais encore perdue, car elle ne m’a pas dit solennellement qu’elle voulait devenir ma petite amie. Du coup, en rentrant chez moi le soir, je pris mon courage à deux mains et je l’appelai, pour avoir les idées plus claires.<br />- Salut.<br />De sa voix froide, elle répondit.<br />- Salut, mon cœur. Cava ?<br />À chaque fois qu’elle me disait mon cœur, un petit frissonnement agréable de joie circula dans tout mon corps et ma voix se perturba.<br />- Oui, cava. puis en ingurgitant ma salive avec difficulté, écoute, je sais que ça va t’apparaître con de ma part, mais je veux savoir si on sort ensemble ou pas.<br />Elle ne disait rien. Comme j’entendis du bruit, auprès d’elle je sus qu’elle n’était pas seule, puis en baissant la voix elle murmura.<br />- Oui, tu peux dire ça. Puis en haussant le ton, je t’appellerai après, je ne suis pas seule.<br />Au bout d’un quart d’heure, elle m’appela pour ajouter.<br />- Écoute, je veux que ça reste notre petit secret, ok ?<br />Un peu déçue, je répondis en m’allongeant sur mon lit.<br />- Même pas Ilhem ?<br />- Surtout pas elle. Me cria Amira, d’une voix frustrée.<br />- Pourquoi tu tiens tant à ce qu’elle ne sache pas pour nous ?<br />Elle poussa un souffle volumineux et reprit.<br />- Comme ça, je ne veux pas.<br />Comme j’étais tellement contente d’être officiellement en couple avec la fille dont j’étais folle, je n’ai rien ajouté, pour éviter tout conflit. Mais comme j’étais une vraie lesbienne, et fière de l’être, j’ai poursuivi.<br />- Alors je peux changer mon statut ?<br />- Pardon ? puis quand elle comprit mon insinuation, elle ria en disant, ah, oui, j’ai oublié, les coutumes de lesbiennes.<br />Et finit par me donner son accord, pour changer mon statut face book, de célibataire à en couple, mais sans préciser la personne, car elle ne voulait pas, vu qu’elle était fiancée et que le compte qu’elle utilisait était son compte officiel.<br />C’était mieux que garder un statut de célibataire et s’engager dans une relation top secrète. Dès le moment, où je tapais le mot magique en couple, les appels téléphoniques se succédèrent, et ma page firefox se bloqua tellement, plein de filles me parlaient sur le chat de ce réseau social. Et la question, à laquelle je n’avais pas droit de répondre fut de dévoiler ma copine. <br />Du coup, j’inventai un petit mensonge pour sauver ma peau, en supposant que ma petite amie, est une femme mariée, et qu’elle voulait entretenir une liaison amoureuse avec moi, loin des yeux mais discrètement. Bon nombre, n’ont pas gobé mon histoire, y compris mes deux amies proches, qui m’ont aperçu main dans la main avec elle, et même un arriéré mental, aurait eu des doutes à notre propos.<br />Et Ilhem fut l’une des filles curieuses, qui m’ont appelé pour découvrir ma nouvelle copine.<br />- Alors, sale cachotière, c’est qui l’élue de ton cœur ?<br />- Tu ne la connais pas ! dis-je frustrée.<br />Elle ria et continua.<br />- Ne me sous-estime pas, je connais presque toutes les lesbiennes de Tunis.<br />- Non ce n’est pas une lesbienne. Et plus perturbée, je veux dire, pas une fille de l’étoile du nord, c’est une femme mariée.<br />Non convaincue, bien sûr, elle parla.<br />- Ah bon, mariée ?<br />- Oui.<br />- Elle a quel âge ?<br />- 28ans.<br />Là, elle m’étonna en s’écriant.<br />- Ah, c’est bon, je l’ai reconnue.<br />- Ah bon ?<br />Elle ria et rajouta fière.<br />- On ne t’a jamais dit qu’on m’appelait CNN la LGBT tunisienne ?puis en toute confiance. C’est Sarra, et je te signale qu’elle est sortie avec le tiers de lesbiennes de la capitale.<br />Sarra, cette lesbienne mariée, était d’ailleurs une jeune maman, est un autre personnage particulier, qui trouvera bien sûr, son chemin vers moi. Une autre histoire, à suivre.<br />Bon assez de sauts dans le futur, et revenons à mon histoire avec ma première. Aux yeux, des unes donc, je sortais avec une inconnue mariée, aux yeux d’Ilhem, c’était Sarra, et pour cyrine et Nawras, c’était Amira.<br />Mais comme je le leur ai demandé, elles m’ont promis de garder le secret, même si elles manifestaient plus de peur pour moi que de joie, pour ma liaison, qui fut dangereuse selon elle, et finalement, elles avaient raison.<br />Deux jours après, Amira m’appela et me demanda de passer le soir chez elle. C’était ce qu’elle appelait aussi « soirée pyjama » mais dans ma tête, je la prenais pour une invitation pour faire l’amour.<br />Et je ne pouvais vous décrire le bonheur dans lequel je nageais, en choisissant minutieusement, les sous vêtements à mettre, en cas où elle désirait avoir un rapport sexuel avec moi.<br />Vers les 20h15 je fus devant son appartement, elle m’ouvra, vêtue d’un pyjama rose, avec pleins d’images de BD japonaises, me colla un long baiser sur la bouche, puis me tira vers elle.<br />- Tu vas adorer le film.<br />- Quel film ?<br />- Le tout dernier film de Twilight. <br />En cachant mon sourire, je murmurai capricieusement en la suivant dans sa chambre.<br />- Je l’ai déjà vu.<br />Elle s’installa sous la couette, puis en me tendant la main.<br />- Moi 15 fois, au moins.<br />- Pourquoi le revoir alors ?<br /> Une fois les pieds nues, je montais sur le lit, elle me tendit le bout de couette puis continua, en riant.<br />- J’adore le film, tout simplement ! et en m’embrassant sur la joue. J’aime beaucoup l'héros.<br />- Oui, je vois ! dis-je, absorbée par une vague d'ennuis. <br />Et voilà, une autre fois, je me faisais avoir, mais cette fois-ci, par moi-même. Au bout d’une heure et demie du film, je me lassai. Elle était silencieuse, les yeux collés plutôt sur l’écran de la télé, et uniquement ses doigts caressaient mon bras, de temps à autre.<br />C’était peut être sa façon, d’être en couple, mais chez nous les lesbiennes, c’était plus proche d’une nuit entre amies qu’entre amantes.<br />Du coup, je me retrouvais dans l’obligation, de faire le premier pas moi-même. Tout doucement, ma main s’échappa de sa poignée. Dire que je n’ai pas trouvé de difficulté à le faire, tellement elle était ravagée par le film. Et mon index, commença par effleurer son cou, et je trouvais même du plaisir à le laisser danser sur sa poitrine, et palper ses rondeurs.<br />Comme elle ne fut aucune réaction, mon index glissait peu à peu vers son ventre mais à chaque fois qu’il franchissait son nombril, elle intervenait, en l’attrapant et en lui collant une douce bise, tout en gardant mon doigt prisonnier de sa main.<br />À la lumière de la quatrième tentative, pour descendre encore plus bas, elle le retenait brusquement puis me tourna la tête, tout d’un coup.<br />- Arrête, Yasmine, je n’ai pas envie !<br />- Je n’ai rien fait ! dis-je, un peu honteuse.<br />Elle laissa un souffle nerveux s’échapper et s’écria.<br />- C’est encore tôt pour ça !<br />En tirant ma main furieusement, je murmurai.<br />- La dernière fois, pourtant tu semblais prête.<br />Elle traça un sourire persiflant, et répondit en appuyant sur ma main.<br />- La dernière fois c’était pour t’emmerder, je savais très bien que tu n’oserais pas passer à l’action. Maintenant, c’est différent, on est en couple !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-11761148573346251162010-04-08T13:29:00.000-07:002010-04-09T10:16:00.351-07:00Entre filles:épisode12: Chérie, c'est ma meuf!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHK2IFYTM9WXlNtCo5Ja7H2YRqSwEKg72lqqXsIbFlGDxtQZL1mMco5gE5Q2BaXbLEw5daEj40zkuSSQdv3sOU74pqoR219ZZj_2EnAfd5okfqvObmnItkVtn58KDSbbStFsNiHzCTqj7e/s1600/ch%C3%A9riieeeeee.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 124px; height: 92px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHK2IFYTM9WXlNtCo5Ja7H2YRqSwEKg72lqqXsIbFlGDxtQZL1mMco5gE5Q2BaXbLEw5daEj40zkuSSQdv3sOU74pqoR219ZZj_2EnAfd5okfqvObmnItkVtn58KDSbbStFsNiHzCTqj7e/s320/ch%C3%A9riieeeeee.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5457868839228798962" /></a><br />Il y a certains moments dans la vie où on ne peut plus se taire, plus supporter les mauvaises blagues, comme papa le disait quand il se mettait en colère contre ma mère. <br />En fait j’étais plus en colère contre moi que contre elle. J’étais en colère contre ma naïveté ; un défaut, ou plutôt un point faible qui était source d’amusement pour Amira. J’étais en colère, contre le monde merveilleux à la manière d'un soap opéra, la vie teintée de rose que j’imaginais en sa compagnie. J’étais en colère contre l’amour innocent que je lui portais et qu’elle s’en moquait, immanquablement.<br />J’avais toujours entendu que c’était le genre de fille, cherchant la petite bête, qui trouvait un plaisir fou à humilier les gens timides et plutôt coincés, et pourtant je l’ai aimé. C’était aussi à cette époque que j’ai cru au dicton qui proclamait qu’on ne tombe jamais amoureux d’une personne en la choisissant, mais plutôt de quelqu’un qu’on attendait pas.<br />Je m’en voulais donc pour être tombée amoureuse de la mauvaise personne, de n’avoir aimé qu’en me basant sur le physique. C’est peut être parce que je ne me laissais séduire que par les superficialités, que je fus sévèrement punie. <br />Mais je ne pouvais éteindre cette colère qui me torturait qu’en l’affrontant, ce n’était pas pour lui montrer qu’elle a pu me toucher encore une fois, mais plutôt pour lui dire qu’il est temps d’arrêter de m’emmerder et qu’elle ne comptait plus pour moi, ni en tant qu’amante ni amie.<br />C’était d’ailleurs le lendemain de la révélation maladroite d’Ilham. J’étais assise avec mes deux potes, Nawras et Cyrine, autour d’une table à l’étoile du Nord, faisant semblant d’être souriante en bonne humeur alors que je brûlais d’une fureur intrinsèque, qui s’allumait de plus en plus dans mes yeux en voyant Amira et sa bande de voyous, pénétrer la cafétéria.<br />Elle osa même en me regardant, me sourire et me faire un signe avec la main comme si rien n’était. Absorbée par un terrible énervement, je me levai et je m’approchai de leur table.<br />Hikmet m’aperçut le premier, en levant la tête par hasard, puis m’adressa la parole en balançant sa natte.<br />- Hey, ma poule, cava ?<br />Amira, qui parlait pendant ce temps là à une copine, me regarda du coin de l’œil et revenait à sa conversation comme s’en foutant de ma présence. Quant à Hikmet, il me sourit et dit en frottant son menton.<br />- Viens te joindre à nous, Yasmine.<br />En laissant un long souffle sauter de mes lèvres, comme tentative de me calmer, je murmurai.<br />- Non, merci je suis avec des copines ! puis en tournant la tête vers Amira, je suis venue plutôt parler avec elle.<br />Elle leva à peine la tête et dit en tournant son cou vers l’autre fille.<br />- Qui ? moi ?<br />- Oui, toi ! dis-je en serrant mes dents, j’espère que ton papa va bien ?<br />Elle traça un faux sourire et répondit en levant sur moi un regard sacripant.<br />- Il va bien, merci. Puis en adressant la parole à son amie, alors comment elle a réagi après que son mec l’a larguée ?<br />L’autre, à la coupe garçon, mais très féminine, reprit.<br />- La pauvre, elle a voulu se suicider.<br />- Non tu rigoles !<br />- Je te jure !<br />Embarrassée par son attitude indifférente à mon égard, je m’écriai.<br />- Excuse-moi, mais tu ne vois pas que je te parle ?<br />Elle me fixa d’un regard persiflant et poursuivait, en me provoquant.<br />- Et toi tu ne vois pas que je parle à Soulayma ? <br />- Oui ça se voit !<br />Hikmet, qui nous suivait minutieusement, intervint pour calmer l’atmosphère électrifiant qui s’est instauré autour de lui.<br />- Qu’est ce qu’il y a entre vous deux ?<br />- Je veux lui parler ! dis-je en croisant les bras.<br />Elle croisa les bras et dit pour m’énerver davantage.<br />- Tu peux revenir plus tard, je suis occupée maintenant.<br />Là, Hikmet lança un petit rire et interféra.<br />- On dirait deux petite gamines, qui s’échauffent pour une vraie bagarre !<br />- Ferme-la, connard ! disait Amira, en le pinçant doucement sur la joue. Puis en m’adressant la parole, non, sérieux, Yasmine, je viendrai moi-même plus tard pour te parler.<br />En ingurgitant ma salive, je repris.<br />- Je vais partir moi !<br />- Ben tant pis pour toi dans ce cas ! me répondait-elle en secouant les épaules.<br />- T’es vraiment une salope ! m’écriai-je, ne pouvant plus supporter son mode opératoire de provocation.<br />- Oh ! du calme, les filles ! disait Hikmet, en se levant, comme quoi pour calmer le jeu.<br />Elle n’eut même pas un geste, puis s’accouda en adressant la parole à Soulayma.<br />- Où étions-nous ?<br />C’était en fait sa manière, pour montrer que je n’étais rien pour elle et qu’elle s’en moquait pas mal de ce que je ressentais. C’était à ce moment là aussi, que j’ai ressenti l’inutilité de la traiter avec respect, de manifester n’importe quel sentiment envers elle. À quoi ça sert de s’énerver, alors qu’elle éprouvait du plaisir à me voir en colère, touchée par son sale jeu de provocation. <br />Sans ajouter un mot de plus, je rebroussais chemin à la table de mes copines, où Cyrine, au bout des nerfs, s’écria.<br />- Je t’avais déconseillée de le faire !<br />Sans répondre, je m’assis près d’elle, et mes yeux nagèrent au bout de cinq minutes d’une avalanche de larmes.<br />- Oh ! non ! viens par ici ! dit-elle en me serrant fortement dans ses bras. Puis en m’embrassant sur la joue, si j’étais à ta place je l’aurai giflé.<br />Nawras, rajouta en me caressant la main.<br />- Si tu veux que je lui casse la figure, tu n’as que me faire un signe.<br />Cyrine, voulant me faire rire, reprit.<br />- Elle est ceinture noire en taekwondo ! puis en riant à haute voix, sinon 10dinars suffisent pour faire appel aux services d’Abdelmajid. <br />Malgré moi, un petit sourire se dessina sur mes lèvres, alors Cyrine me pinça la joue tendrement et continua.<br />- je te préfère souriante, ma puce !<br />J’essuyais mes larmes avec le revers de ma main, puis en riant.<br />- J’imaginais Abdelmajid avec le corps de Mike Tyson.<br />Nawras, s’éclata de rire et me grogna.<br />- Arrête, t’es méchante.<br />Puis notre petite rigolade prit fin lorsqu’une fille qu’on ne connaissait pas s’approcha de nous.<br />- Excusez-moi, les filles.<br />En relavant ma tête, j’aperçus une fille, plutôt mignonne, elle me sourit puis en pointant le doigt vers une jolie fille, s’asseyant au fond de la cafétéria avec deux autres filles.<br />- Mon amie, celle avec le pull rose, aimera bien faire ta connaissance.<br />- Qui moi ? dis-je, en ouvrant grand les yeux de surprise.<br />Un peu intimidée, la fille, continua.<br />- Oui, celle au milieu.<br /> La fille dont elle me parlait, avait l’air, très douce. Elle avait une jolie frimousse, des beaux yeux verts, et des beaux cheveux longs, d’une couleur châtaigne.<br />Suivant mes yeux, Cyrine me disait pour me taquiner.<br />- Ouh, Yasmine est en train de se faire draguer.<br />- Tais-toi. Dis-je, les joues tellement rouges de timidité, car je ne savais quoi dire.<br />C’était Sahar, ma deuxième copine. Une autre histoire que je vous raconterai plus tard, une fille avec qui je suis restée en couple toute une année, l’unique relation que j’ai tissée sérieusement, et qui m’était difficile voir infernale à achever.<br />Après les encouragements de mes deux copines, je me suis levée de ma chaise et j’ai suivi la fille vers sa bande de copines.<br />- Hey, les filles, elle s’appelle Yasmine !<br />La fille en question, me parla en premier en traçant un joli sourire.<br />- Moi, c’est Sahar.<br />- Enchantée ! dis-je sans oser affronter son regard.<br />Elle était très mignonne, très élégante mais surtout très douce, comme le sourire qu’elle ne cessait de tracer.<br />- Viens t’asseoir. Me dit-elle en me laissant une place prés d’elle.<br />Un peu honteuse, je murmurai.<br />- Je suis avec des copines, je…<br />Elle me coupa la parole, puis rajouta.<br />- Je vois. Puis sans tourner la langue sept fois, alors t’es célibataire, ou t’as une copine ?<br />- Du calme, Sahar ! la taquina la fille qui est venue me chercher, tu ne vois pas que tu lui fais peur ?<br />Puis une autre s’asseyant côte à côte avec Sahar, intervenait en riant.<br />- Elle a découvert dernièrement qu’elle a un penchant pour les filles.<br />Et voilà, dans ma tête c’était une autre hétéro voulant s’amuser, emportée par la nouvelle tendance bisexuelle qui s’est répandu comme une épidémie. Comme j’avais déjà ma dose d’énervement, je me suis excusée en allant vers les toilettes des filles, sans m’apercevoir que la fille s’est levé et m’a suivi.<br />- Écoute, je suis désolée ! je sais à quoi tu penses ! me dit-elle en me tenant le bras doucement<br />- Non ce n’est rien ! dis-je en ouvrant le robinet, tu n’es pour rien je t’assure !<br />Elle mit sa main sur mon épaule et rajouta.<br />- Écoute, je veux être franche avec toi…puis d’une voix timide, tu me plais, voilà !<br />Et comme je ne disais rien, elle rajouta, frustrée.<br />- Ça fait des semaines que j’hésitais de te parler… tu sais c’est la première fois qu’une fille me plait. <br />Puis une voix capricieuse d’une fille poussant la porte des chiottes l’interrompit.<br />- Comme c’est émouvant !<br />Ce n’était pas difficile de reconnaitre la voix d’Amira, qui me poussa avec la paume de sa main odieusement, et s’arrêta devant le robinet pour laver les mains.<br />- C’est qui cette fille ?<br />- Ça ne te regarde pas, Amira ! et emportée par la colère, Soulayma, t’attend sûrement pour te raconter le reste de l’histoire.<br />Elle m’injecta d’un regard furieux, puis essuya ses mains et s’arrêta face à Sahar en la fixant d’un regard âpre.<br />- Chérie, c’est ma meuf !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-39361903788925198082010-04-05T06:34:00.000-07:002010-04-05T07:29:35.796-07:00Entre filles:épisode11; gamineries<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu7xYe-bE1qgO5_iCXlsUeRSTTQtoXc19S3iWEew6XCFZzmQjLd8Zw2X-KYAkapIF8PvpWUF6IZeZSGM0kQ1fEKkLAhpEWfCoEvS7y_wMC3kv7n1fFu_kNhnnhXYnRb9bBoSLYlVnl94l8/s1600/martini.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 111px; height: 134px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu7xYe-bE1qgO5_iCXlsUeRSTTQtoXc19S3iWEew6XCFZzmQjLd8Zw2X-KYAkapIF8PvpWUF6IZeZSGM0kQ1fEKkLAhpEWfCoEvS7y_wMC3kv7n1fFu_kNhnnhXYnRb9bBoSLYlVnl94l8/s320/martini.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5456647179496071810" /></a><br /> Tout le monde fait des mésaventures, tout le monde affronte des échecs en matière de cœur. L’unique faute que j’ai commise fut de tomber amoureuse d’une fille hétéro, mais pire, qui s’est avérée sadique. Avoir le béguin pour une hétéro chez nous les lesbiennes est un délit grave à ne pas commettre et qui est sévèrement puni, et je crois avoir purgée suffisamment ma peine de torture. C’était une règle cruciale dans le monde de lesbianisme ; « une lesbienne+une hétéro= l’enfer », que je n’ai assimilée bien sûr qu’après ce qu’elle m’a fait subir.<br /><br />Depuis ce jour, je ne faisais que me poser des questions, comme un fou dans un hôpital psychiatrique, et après trois jours d’enfermement dans mon appartement, je me suis arrivée à la conclusion suivante ; j’ai mal choisi mon cercle d’amitié lesbien. Comme je l’ai dit une fois, je n’ai connu que la catégorie In et branchée des lesbiennes. Une catégorie, dont les deux tiers furent des hétéros, qui se faisaient passer pour des lesbiennes pour le fun, parce que c’est un truc très à la mode d’être bisexuelle, une des conséquences maléfiques de la fameuse série américaine « The L world » ; une série dont j’étais amoureuse, lors de la période de la découverte de mon orientation sexuelle. <br /><br />Comme dans chaque questionnaire, il y a des questions filtres, au monde de lesbiennes local, la question filtre, que te pose une fille, qui a des doutes sur ta sexualité est la suivante « connais-tu the L world ? » une réponse affirmative, signifiait bien évidemment, soit que t’es lesbienne, bisexuelle ou que t’as un penchant pour les filles ou simple curiosité, mais surtout que tu n’es pas homophobe. Une réponse infirmative, ne veut pas toujours dire que t’es une vraie hétéro. Il se peut que t’es lesbienne mais que tu ignorais cette série homosexuelle.<br /><br />Mais de toute façon c’était le genre de questions classiques qu’une lesbienne te pose en premier lors de la période de connaissance. C’était d’ailleurs le cas, avec une vraie lesbienne, une fille qui n’était ni In ni branchée, c’était une fille très sage, enfin, une fille, normale, une fille gentille le genre à présenter à tes parents, disons le genre pour une image positive de lesbiennes.<br /><br />C’était Cyrine, une fille qui avait 23ans, et qui était étudiante en informatique, que j’ai connu sur Face book, lors de la période de mon enfermement. Ce n’était pas très compliquée, en tant que procédure d’amitié. Elle m’envoya une demande d’amitié, sous un pseudo, » Cyrine Lesb ». Après hésitation, je l’ajoutai et une amitié s’enchaina entre nous deux par la suite. C’était elle d’ailleurs qui m’a dit en premier « est ce que tu connais the L word ? » quand j’ai répondu « oui », elle m’a envoyé un simley qui rit, manifestant bien sûr sa joie, pour me dire, « t’es lesbienne ou bi » quand j’ai répondu « lesb » elle était aux anges.<br /><br />Et voilà, on a sauté par conséquent, dans une conversation sur MSN. C’était une fille cool, et on avait plein de trucs en commun. On aimait toutes les deux, aller au cinéma, faire le shopping, et surtout regarder les même films. C’était comme un rêve pour moi, ou peut être une sorte d’indemnité morale que Dieu, m’a remise, pour oublier la salope Amira.<br /><br />Et pour triompher notre nouvelle connaissance ou plutôt la concrétiser dans la vie, on a fini par fixer un rendez vous à l’étoile du nord, sans hésitation. Je ne sais pas pourquoi j’ai insisté sur le fait que le rancard soit dans une cafétéria, où Amira trainait la plupart de temps ; peut être qu’au fond de moi, je voulais me venger ou lui montrer que ma vie amoureuse ne s’arrête pas sur elle, qu’elle ne représentait pas grand-chose dans ma vie, que c’était une page noire que j’ai tournée une fois pour toute. <br />En tout cas, je n’arrive pas à expliquer pourquoi je tenais tant à ce que Amira, soit au courant de ma liaison avec Cyrine. Qui sait comment fonctionne un cœur brisé de toute façon ?<br /><br />Quant au premier rancard, il était un mardi, à 18h30. Pourquoi avoir choisi une heure assez tardive pour rencontrer Cyrine ? La réponse fut très simple, bien sûr parce que Amira, ne venait avec sa bande qu’à partir de 18h.<br /><br />Ponctuelle comme une allemande, j’étais arrivée vers 18h15. Et bien sûr dès mon entrée, mes yeux, comme par surprise, ont tombé sur celle d’Amira, qui n’a pas fait sa salope comme l’autre fois, et a gardé notre sale secret que pour nous deux.<br /><br />C’était sympa de sa part, mais bon, c’était plutôt pour sauver sa réputation et non la mienne, surtout que le bouche à oreille coté cul est très développé, comme canal, et ça risque de s’étendre à son vieux fiancé voir foirer son mariage.<br /><br />Dès le moment où je mis le pied dans la cafétéria, elle ne me manqua pas de ses regards, mais comme révolte, j’ai fait semblant de ne pas la voir. Mais bon, j’étais une mauvaise actrice, et elle a remarqué que je l’ai vu.<br /><br />Dix minutes plus tard, mon invitée d’honneur arriva. Elle était maigre, très même, assez féminine, et avait une jolie frimousse avec des cheveux, en coupe carrée très courte.<br /><br />Physiquement elle n’était pas mal, mais franchement je préférai une fille avec plus de rondeurs, comme, mes yeux ne pouvaient quitter, Amira. Putain, ce qu’elle avait un corps de déesse, très sexy, et bien formé. Elle était parfaite physiquement, mais nulle moralement.<br /><br />Mais pourquoi je n’arrêtai pas de parler d’elle ? C’est vrai que j’avais encore des sentiments pour elle, toutefois dans ma tête, j’étais décidée de l’oublier et de me jeter plutôt dans les bras d’une vraie lesbienne, que j’avais devant moi, souriante et très mignonne. <br /><br />- Alors comment tu as découvert que t’es lesbienne ? me lança-t-elle dès le début de notre conversation.<br /><br />- Je ne sais pas, je n’étais pas attirée par les mecs, donc je présume que j’étais attirée par les filles.<br /><br />Ma réponse assez naïve l’a fait éclater de rire. J’adorai sa façon de rire, sa façon de bouger ses mains, les regards tendres qu’elle me jetait de temps à <br />autre. C’était pour moi le temps, d’entamer une vraie conversation, une conversation sérieuse, alors sans hésiter je lui ai dit.<br /><br />- Comment me trouves-tu ?<br />Elle me regarda, un bref moment et me répondit, timidement.<br />- T’es sympa. Et en ingurgitant sa salive, et toi, comment tu me trouves ?<br />Je souris, le regard cherchant Amira, et je répondis.<br />- T’es mignonne.<br /><br />Enfin pas assez mignonne à mon goût, mais elle l’était d’une certaine façon. Après tout, depuis quand les vraies lesbiennes étaient des canons ? C’était assez rare de tomber sur une lesbienne canon et féminine, mais pas impossible, quoi que les filles gays de cette catégorie aussi fussent la plupart de temps des nympho pétasses, et des reines des relations courtes et passagères.<br />- Je tiens à te présenter une bonne amie à moi ! me dit-elle après un long moment de silence.<br />- C’est vrai ? c’est qui ? dis-je curieuse.<br /><br />Elle tint son Gsm et fit une bipe. Et quelques moments plus tard, une fille qui était assise toute seule, dans une table dernière la notre, vient nous rejoindre. Elle était très jeune, belle, avec des lunettes de vue. Elle avait l’air très sérieuse. Elle était une lycienne et portait même l’uniforme du lycée pilote, ce qui impliquait que c’était une fille studieuse, le genre de nana, qui me rappelait ce que j’étais à l’école.<br /><br />- Salut ! me dit la fille avec sa voix jeune.<br />- Salut ! dis-je, en levant la main.<br /><br />Et Cyrine, me la représente en disant.<br /><br />- C’est ma voisine, Nawras, elle est en 3ème année mathématiques, et a 17ans. Puis en se moquant, un génie en études, mais nulle en relations amoureuses, et elle est bisexuelle.<br /><br />La jeune fille s’assit face à moi et répondit en me souriant.<br />- Je ne suis pas nulle mais je n’ai pas suffisamment de temps pour une éventuelle copine.<br />Puis en me dévorant d’un regard admirateur.<br /><br />- T’es très mignonne toi.<br /><br />Je ris légèrement et je murmurai.<br />- Toi aussi.<br /><br />Enfin voilà, les deux filles étaient adorables. On parlait de tout et de rien. Et c’était plutôt le genre à considérer comme amie et non comme copine. Très vite, et au fil des rancards, j’ai révélé mon petit secret à mes deux nouvelles meilleures copines.<br /><br />Je leur ai dit que l’amour de ma vie fut Amira, une hétéro, minable et sadique. J’ai osé même la leur montrer du doigt à un moment, où elle était en train de parler à son meilleur pote Hikmet.<br /><br /><br />Après l’avoir regardé minutieusement un long moment, Nawras disait, sous le charme.<br /><br />- Comme elle est belle, très féminine pour être lesbienne.<br />Cyrine, lui coupa la parole, en la regardant de travers.<br /><br />- Je me demande comment tu fais pour avoir 18de moyenne. T’as pas entendu Yasmine quand elle a dit, que c’est une putain d’hétéro ?<br /><br />Sans quitter Amira de ses yeux, Nawras continuait.<br /><br />- Elle met trop de faux bijoux, il est possible qu’elle soit lesbienne.<br /><br />Trop d’accessoires et de machins aux bras et au cou étaient représentatifs d’un style vestimentaire de lesbiennes. C’était comme la bague au niveau de pouce, un signe distinctif des nanas homosexuelles mais ce n’était que relatif et non une vérité absolue.<br /><br />- Bon, peut être mais cette nana est l’exception. disait Cyrine, en la regardant avec certaine prudence. Elle a l’air, très prétentieuse.<br />En clignotant les yeux, je murmurai.<br /><br />- Grave.<br />Cyrine, me caressa la main tendrement et reprit.<br /><br />- C’est mieux que t’as mis fin à ta relation avec elle. Tu mérites mieux, je t’assure !<br /><br />Nawras, voulant la taquiner, intervint.<br /><br />- Comme toi par exemple ?<br />Elle la tapa, doucement sur sa nuque et s’écria.<br />- Oui, comme moi, je ne suis pas une salope en tout cas.<br />Et puis on s’éclata de rire nous les trois, et nos rires attiraient l’attention, d’Amira, qui relavait la tête et me regarda, pour un long moment.<br />Quelques minutes plus tard, je m’excusai pour aller aux toilettes faire pipi. Comme si Amira n’attendait que cela, elle me suivait directement, vers les vestiaires.<br />Elle prit le temps de se débarbouiller, en attendant que je quitte les chiottes. Une fois, que je m’arrêtai prés d’elle pour laver les mains, elle alluma une cigarette puis en me donnant une.<br />- T’en veux une ?<br />- Non merci, dis-je sans la regarder.<br />Elle se taisait un petit moment et reprit d’une voix perturbée.<br />- Alors cava ?<br />En essuyant mes mains je disais, en levant sur elle un léger regard.<br />- Oui, cava merci.<br />Comme énervée du ton indifférent sur lequel je lui parlai, elle s’écria.<br />- Tu vas arrêter de me remercier à chaque phrase ou pas ?<br />En jetant le bout de serviette trempé dans une poubelle, je disais en la devançant.<br />- Je te laisse, mes amies m’attendent.<br /> D’un geste rapide, elle m’attrapa par la main. Dès qu’elle croisa ses doigts avec les miennes, mon cœur se mettait à battre et mes yeux à vaciller du stress et d’émotion. Elle, ingurgita sa salive, et reprit en me caressant le visage avec l’autre main.<br />- Écoute je suis désolée pour l’autre jour.<br />- Ce n’est rien ! dis-je, tellement frustrée.<br />Elle sourit, et se demanda de sa voix capricieuse.<br />- Je vois que t’as fait des nouvelles copines.<br />- Oui, elles sont très sympathiques.<br />Elle me dévora d’un regard résolu et poursuivait.<br />- Elles sont toutes les deux tes amies ?<br />Je suivais son doux regard et je repris, en débarrassant ma main.<br />- Oui ! puis en baissant les yeux, je m’excuse, je dois m’en aller.<br />Le soir, dans mon appartement, elle me bipa pour la première fois. Comme je ne répondais pas à son bip, elle m’envoya l’SMS suivant « bonsoir, Yasmine, écoute je sais que j’étais chienne avec toi, mais je tiens à t’expliquer tout. »<br />Et me donna un rendez vous à l’étoile du Nord, le jour suivant vers 19h. J’hésitai beaucoup mais je finissais par accepter son invitation. Au fond de moi, je désirai une certaine explication à son hostilité exagérée à mon égard. Je n’ai tenu personne au courant de mon rancard avec elle, même pas mes deux nouvelles copines, car je savais qu’elles allaient me grogner et objecter ce rancard après tout ce que je leur ai raconté sur Amira.<br />J’ai même inventé que j’avais un examen pour ne pas les voir ce jour là, et j’ai insisté sur le fait de changer de cafétéria pour éviter tout risque d’éventuel conflit amical avec mes deux potes.<br />Comme d’habitude, j’étais la première venue à la cafétéria le Jasmin, qui me rappelait mes ringards rancards avec Fahmi. Il était aux alentours de 18H44. Même une demi-heure après, Amira ne faisait pas son apparition. Ce qui commençait à m’énerver et surtout à m’agacer, alors je mis à la biper pendant un quart d’heure. Et vers les 19h30, je l’appelai sur son Gsm, mais elle ne décrocha pas. Quand je me levai pour quitter la cafétéria, honteuse de ma naïveté d’avoir mordu à l’hameçon une autre fois, elle m’envoya un sms pour me dire qu’elle s’excuse et que son père a eu un malaise et qu’elle ne pouvait pas venir me voir ce soir.<br />J’étais très fâchée, mais je ne pouvais trop l’en vouloir vu qu’elle avait une vraie excuse cette fois-ci non négociable. En fait, c’est ce qu’elle m’a fait croire, en me posant un lapin.<br />C’est ce que j’ai découvert le lendemain, par hasard, en croisant, Ilhem, à l’entrée de l’étoile du nord. Après m’avoir fait la bise, elle me disait.<br />- T’as raté une putain de soirée hier.<br />- Quelle soirée ? dis-je en fronçant les sourcils.<br />Elle sourit, me colla une douce bise sur la joue, puis en me serrant dans ses bras longuement comme elle était bourrée.<br />- J’adore ta naïveté. Puis en me tenant par les joues, à ton avis ? qui est la fêtarde numéro1 ?<br />- Amira ! dis-je à mi-voix.<br />- Yep ! dit-elle en me ceinturant de ses bras, c’était une sacré party, avec plein de bières et de martini. Et les yeux rouges, on a passé toute l’après midi, chez la coiffeuse jusqu’à 20h, comme si on se préparait à un mariage.<br />- Qui vous ? dis-je en serrant les poings de colère.<br />En frottant son menton, elle me répondit.<br />- Moi, Amira et une autre amie que tu ne connais pas !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-8531657486335064782010-04-01T12:41:00.000-07:002010-04-01T12:55:08.476-07:00Entre filles: épisode10: Séance d'humiliation<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHIRUaCdFFgs_UJECWJLcWbqP4izK4DGNY1V4yj6RpmMMZ0I9RwbmrOlz4hw6TnB_dtUgg5ol7Nu7Fh3VYUZYg1O-oNelUAVaNS_sSTFiHCku-SvLgmLTFeiQnSlEzusmy3I4RP_KfYEcV/s1600/domination.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 126px; height: 84px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHIRUaCdFFgs_UJECWJLcWbqP4izK4DGNY1V4yj6RpmMMZ0I9RwbmrOlz4hw6TnB_dtUgg5ol7Nu7Fh3VYUZYg1O-oNelUAVaNS_sSTFiHCku-SvLgmLTFeiQnSlEzusmy3I4RP_KfYEcV/s320/domination.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5455257214082760274" /></a><br />Elle ferma la porte avec la pointe de son pied, me tira par la main vers le petit salon, où il y avait encore les matelas par terre, et me poussa avec ses deux paumes sur un matelas collé aux pieds du canapé, puis s’accroupissait sur moi. Mes mains bloqués par les siennes, son pendentif de cœur noir, se balançant sur mon cou, elle me colla un autre délicieux baiser puis rouvrit les yeux et me dit.<br />- Alors tu veux encore qu’on aille se faire foutre ?<br />Le cœur battant, les mains clouées par les siennes, je disais en voulant me relever.<br />- Il faut que j’aille.<br />Elle coinça donc mes bras sous le poids de ses jambes puis en inclinant sa tête vers moi jusqu’à ce que ses chaudes respirations me chatouillent les lèvres, tout en m’injectant d’un regard avide de désir.<br />- Où ça aller ? et en souriant sans me quitter de ses yeux, t’as peur ?<br />- Lève-toi s’il te plait, tu me fais mal ! dis-je en voulant me soulever.<br />Elle souriait de nouveau, me titilla le nez avec le sien et disait de sa voix capricieuse.<br />- C’est excitant, ce que tu me dis ! puis en m’arrachant un léger baiser, on t’a jamais raconté que je suis maso ? <br />En réussissant à libérer mon bras gauche, je répondais d’une voix perturbée.<br />- On ne m’a jamais raconté que t’étais lesbienne !<br />Comme si elle adorait ce jeu de domination, elle arriva de nouveau à clouer mon bras sous sa jambe puis en posant ses deux mains sur mon cou comme pour m’étrangler.<br />- Ben, voilà, j’ai envie de le devenir maintenant ! puis en plongeant un regard de feu dans le sien, tu ne m’as pas encore répondu…<br />- Sur quoi… dis-je en voulant éviter son regard tout en tournant ma tête.<br />D’un geste nerveux, elle me fixa la tête droitement vers ses yeux et continua.<br />- Quand je te parle, tu me regardes ! puis en souriant, t’as peur ?<br />- Non, je n’ai pas peur.<br />Elle se mit à rire comme pour me rendre mal à l’aise puis m’embrassa sur la joue, et me lécha les lèvres avec la pointe de sa langue en disant.<br />- Tu brûles de désir, n’est ce pas ?<br />- T’es vraiment une crétine prétentieuse. Dis-je en la bornant d’un regard coléreux.<br />- Ah bon ? dit-elle en levant les sourcils puis rajouta insolemment, je parie que tu mouilles en ce moment !<br />Elle avait raison. Je mouillais depuis le moment où elle dégringolait sa main sur ma ceinture. Et j’avais en plus comme du feu me brûlant du bas. Une envie incontrôlable de me la faire. Mais je ne voulais pas, car je savais qu’elle ne faisait cela que pour m’humilier et non parce qu’elle avait envie de me baiser.<br />- T’es vraiment une salope ! dis-je entre les dents.<br />Elle sourit son sourire malin et dit en me cernant de son charmant regard.<br />- Je le suis dans le lit ! puis en cherchant mon cou avec ses voluptueuses lèvres, tu veux une démonstration ?<br />- Laisse-moi s’il te plaît …<br />Elle me coupa la parole d’un air sérieux cette fois-ci en me disant. <br />- Pas avant que tu me fasses une démonstration de baise entre lesbiennes.<br />- Une démonstration ? dis-je étonnée.<br />Elle sourit, se mettait debout mais sans s’éloigner de moi.<br />- Je serai ton cobaye !<br />- T’es vraiment pathétique.<br /> En me relevant j’essayai de m’en aller, mais elle m’attrapa fortement par le bras et me tira vers elle en me disant.<br />- Oh ? mais où tu te crois ? je ne t’ai pas donné la permission de quitter.<br />Puis son doigt effleura ma joue, ma lèvre inférieure et descendit sur ma poitrine et s’arrêta entre mes deux seins.<br />- Alors raconte-moi, par quoi commences-tu lorsque tu baises une nana ?<br />Les joues tellement rouges je bégayai, frustrée.<br />- Je…je ne l’ai jamais fait avant.<br />Elle laissa un immense rire ricanant l’emporter puis s’écria en se moquant de moi.<br />- Alors comment tu peux savoir que t’es lesbienne ? hein ? puis me relâcha la main, ôta d’un geste rapide sa camisole et resta en soutien gorge noir, qui mettait en valeur ses beaux seins bien ronds. Ça t’excite de voir des filles en soutien ?<br />Une expression de tristesse envahissait mon visage et je murmurai en retenant mes larmes.<br />- Pourquoi tu fais ça ?<br />Comme si elle ne m’entendait pas, elle s’approcha de moi, me saisissait le bras et fixa avec sa main la sienne sur son sein droit, puis en levant ses yeux sur mon visage.<br />- Alors, ça te plais de les toucher n’est ce pas ?<br />J’essayais de retirer ma main mais elle la fixa encore une fois sur son sein puis en me tirant vers elle avec l’autre main.<br />- Quoi, t’es timide ? et sourit en ajoutant, ou peut être tu veux les caresser directement ! puis en me collant une nouvelle bise sur les lèvres, tu sais, si tu désires une chose, dis le moi ?<br />Puis sans honte, elle enleva son soutien gorge, et je voyais ses jolis tétons de couleur châtaigne, au sommet de deux belles montagnes de chaire blanche. Sans gêne, elle tint mes deux mains et les colla sur ses seins. Comme si je n’avais plus de contrôle sur mes organes, je la laissai les conduire où elle voulait sur sa poitrine. Elle les utilisait comme si c’étaient les mains de sa marionnette et caressait doucement ses deux seins en faisant des mouvements circulaires.<br />- Ça te plais, hein ?<br />Je sentais de la chaleur circulant dans tout mon corps ; une chaleur de désire mélangée à l’amertume de la torture psychologique qu’elle m’infligeait.<br />- Arrête s’il te plaît.<br />Comme elle n’eut pas pitié de moi, en refusant de relâcher mes mains, son Gsm, me sauva la peau, momentanément. Elle sourit, et disait en relâchant ma main gauche, tout en gardant l’autre prisonnière de sa main droite.<br />- Je n’ai pas encore fini avec toi.<br />Puis saisissait le cellulaire qui était sur la petite table ronde du salon.<br />- Ah, salut Hikmout ! puis sans me manquer de son regard, oui, oui, je te rejoins dans une heure ! et en souriant, j’ai une chose à faire maintenant.<br />Puis raccrocha et disait en me ceinturant par ses deux bras.<br />- Tu vois, t’as encore une heure devant toi !<br />- Pourquoi tu fais ça ? dis-je d’une voix étranglée de pleurs.<br />Elle me caressa le visage et poursuivait en m’injectant d’un regard sévère.<br />- Ce n’est pas ce que tu veux ? me baiser ?<br />Mes yeux vacillaient d’humiliation et de tristesse et je murmurai.<br />- Tu te comportes toujours ainsi avec les gens qui t’aiment ?<br />Elle mit son index sur ma lèvre inférieure et disait.<br />- Non uniquement avec toi !<br />- Pourquoi ? dis-je, tellement émue.<br />En approchant sa tête de la mienne, elle me chuchota à l’oreille.<br />- Parce que je te déteste.<br />Une larme trouva son chemin sur ma joue gauche. Avec le revers de main je l’essuyais si vite et je répondis en reculant d’un pas.<br />- Merci ! au moins t’es franche avec moi.<br />- Je le suis avec tout le monde ! me répondait-elle sans me quitter de ses yeux.<br />En avalant mes larmes, je poursuivais à mi-voix.<br />- Je ne t’ai rien fait pour me détester autant.<br />Elle posa ses douces mains sur mes épaules et reprit en souriant.<br />- Mais si, t’as osé m’aimer.<br />- T’es vraiment malade ! dis-je en me débarrassant de ses mains brusquement puis en me dirigeant vers la porte, tu sais quoi ? je crois que t’as besoin d’un psy…<br />Elle me coupa la parole, en courant me bloquer la porte.<br />- Non, je n’ai pas besoin d’un psy mais toi si, et en riant sinon, la passion que tu portes pour moi va te rendre dingue !<br />En baissant les yeux, je murmurai.<br />- Éloigne-toi de mon chemin !<br />Elle sourit puis en croisant les bras.<br />- Pourquoi tu baisses les yeux ? tu cherches une chose en bas ? et en riant insolemment, tu veux voir ma chatte c’est ça ?<br />Ne pouvant plus subir ses provocations à connotations sexuelles, je la poussai nerveusement en mettant ma main sur la poignée de la porte. Mais elle ne s’arrêta pas là et continua, sur son ton culotté.<br />- Tu vas te mordre les doigts, si tu rates de la toucher.<br />- T’es vraiment une pétasse ! dis-je en ouvrant la porte. <br />Elle ria et continua en posant sa main sur mon épaule.<br />- Je l’ai épilée hier soir ! elle est toute douce, et en riant, tu ne veux pas encore mater ma foufoune ou peut être me la lécher ? <br />Je tournai la tête, en lui jetant un dernier regard gonflé de colère et je criai haineuse.<br />- Je te déteste !<br />D’un geste furieux, je me débarrassai de sa main et je dégringolai l’escalier en courant, les yeux nageant dans une mer de sanglots, sans prendre la peine de tourner la tête ou d’entendre ce qu’elle m’a rajouté tout de suite après.bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-29224094228836827732010-03-24T06:54:00.000-07:002010-03-24T14:02:46.019-07:00Entre filles: épisode9:Va te faire******<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_vkyBOq5FuNPuhiKLaLJ5z5yilocUIMDAjsuW5q2vvKkn4b6D3NOF7HEmRIEckYUUVniDbXbNstVI3oHpN9z12pG_iRBGu3edkE8VONV7HWWe4-aJuzza2x5vZqOAKTtjvvf-HecLQ5O_/s1600/baiser.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 132px; height: 74px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_vkyBOq5FuNPuhiKLaLJ5z5yilocUIMDAjsuW5q2vvKkn4b6D3NOF7HEmRIEckYUUVniDbXbNstVI3oHpN9z12pG_iRBGu3edkE8VONV7HWWe4-aJuzza2x5vZqOAKTtjvvf-HecLQ5O_/s320/baiser.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5452198720664119314" /></a><br />Mettez vous à ma place, vous feriez quoi face à une situation pareille ? Bon, certaines vont se jeter sur le lit ; étouffer leurs pleurs sur l’oreiller, penser au suicide mais renoncent au dernier moment. D’autres vont se la jouer impassible, le sourire grand ouvert comme des hôtesses et finiront en sanglot une fois seuls. D’autres vont chercher le réconfort chez leurs amies intimes.<br />Et moi personnellement, j’ai passé une demi journée face au grand miroir de ma chambre à coucher. Je me regardais, je faisais des va-et-vient, je me touchais de partout, comme une pute voulant se faire caressante pour attirer de l’attention. Après des heures à ne rien faire, à part m’observer minutieusement devant le miroir, je me suis arrivée à la conclusion que je n’étais pas mal du tout. J’étais belle, je m’habillais bien, même le parfum que j’utilisai plaisait à la plupart de mes amies.<br />Mais le mot type, qui me tapait si fort dans la tête me rendait de plus en plus dingue. Comment elle a osé me le dire en face ? Elle se prenait pour qui la pétasse ? Voilà, moi aussi j’étais poussée à déployer des mots grossiers pour manifester ma colère.<br />Le pire, c’était loin de s’arrêter à ce niveau. Comme je vous ai dit, les informations circulent à grande vitesse dans notre communauté. Le bouche à oreille est très développé, dans notre petit cercle lesbien.<br />Comme les lesbiennes étaient fières d’afficher chaque changement de leur situation amoureuse sur le mur de leur compte face book, certaines aussi étaient aux anges, de révéler à haute voix qu’elles ont rejeté des potentielles copines.<br />Malheureusement pour moi, j’étais l’une de ces filles rejetées. Deux jours après mon échec, je me contactai sur face book, et je voyais l’ébauche d’une conversation entre Amira et Ilhem. Elles parlaient spontanément et en toute franchise comme si leur conversation fut confidentielle, sur un réseau social servant plus au scandale.<br />En deux mots, Amira avait participé à l’une des applications, ayant pour objet de déterminer si une personne vous aime en cachette. Après le questionnaire, elle eut une réponse affirmative. Ilhem, bien sûr, a vu la réponse, qu’Amira a laissé volontairement apparaitre en public, et laissa le commentaire suivant.<br />- Impossible, aucune fille ne voudra d’une imbécile comme toi.<br />Amira, égale à elle-même, tapait.<br />- Non, tu te trompes, la preuve Yasmine, l’est !<br />Pourquoi la salope m’a mentionné par le nom ? C’est ce que je n’arrêtai pas de me demander. Elle aurait pu, inventer n’importe quel nom, où juste dire qu’une personne s’intéresse à elle. Mais non, elle était tellement minable au point de taper mon nom en gras, et de lui raconter en détail comment elle m’a tenu par le visage et m’a craché le mot type sans clémence, ni pitié.<br />Et voilà, depuis ce moment fatidique, j’évitai de me trouver dans des endroits, où la tribu de lesbiennes s’agglomérait, y compris, l’étoile du Nord.<br />La première à se moquer de moi, fut « Abdelmajid ». En fait, pour m’évader un peu du stress et de la honte d’une telle révélation, je pris la décision de m’inscrire dans une sale de gym. À ma surprise, c’était celle où Hana s’entrainait, mais elle était plus qu’une simple adhérente. C’était une professeure de sport. Et depuis le premier jour de mon inscription, elle ne me lâchait pas de semelle. Elle profitait de ma situation, étant nouvelle dans la salle, comme quoi pour me montrer comment utiliser les machines, mais elle finissait toujours par aborder le sujet avec moi.<br />J’étais en train de faire du vélo. En tenue sportive, elle s’approcha de moi, posa ses deux mains sur le guidon et me disait sans me quitter de ses yeux.<br />- Alors cava ?<br />Du coin de l’œil, je l’observai et je répondis tout en pédalant.<br />- Oui, cava merci.<br />- Sûre ?<br />Je m’arrêtai donc et en m’essuyant de ma serviette, je criai sur les nerfs.<br />- Pourquoi tu me poses toujours la même question ?<br />Elle mettait ses deux mains autour de sa taille et reprit en riant.<br />- Parce qu’à mon avis, c’est dur de regarder les autres filles après un tel rejet ! et en me caressant la main doucement, moi je ne te dirai jamais une chose pareille, c’est une fille qui manque de délicatesse…<br />En sautant du vélo, je répondis nerveusement.<br />- Merci pour ta compassion !<br />Elle me suivait de deux pas et me tint par le bras en disant.<br />- Si tu veux qu’on discute plus tard, en buvant un café à l’étoile du nord ?<br />- Pourquoi faire ? m’écriai-je en la regardant furibonde.<br />Un peu frustrée, elle répondait en me dévorant du regard.<br />- Ben, pour parler, faire connaissance…<br />Je lui coupai la parole, en me dirigeant vers le stepper.<br />- Non, merci je n’ai pas envie.<br />Dès que je monte sur la machine, elle s’approcha de moi une autre fois et me demanda, les yeux rouges de colère.<br />- Pourquoi tu m’évites ? <br />- Je t’évite pas… je n’ai simplement pas envie d’aller nulle part !<br />Elle posa ses deux mains une autre fois sur l’avant de stepper, et en me bornant d’un regard désagréable.<br />- Je ne te plais pas c’est ça ?<br />Emportée par ma colère, je criai.<br />- Oui, tu ne me plais pas !<br />Elle tapa si fort avec le pied le bas de stepper et s’écria.<br />- Toi non plus tu ne me plais pas..<br />- Alors tant mieux !<br />Elle fronça ses sourcils d’un geste nerveux et rajouta, en se moquant.<br />- T’es pas mon type non plus ! Et en riant avec hystérie, voilà, je suis la deuxième lesbienne à te le dire en face, salope !<br />La seconde personne à me le rappeler fut l’autre minable qui se prenait pour Picasso. C’était le dimanche, à carrefour. J’étais accompagnée de ma colocataire, qui était une fille portant le voile et d’un milieu très conservateur.<br />On s’était arrêtée avec le chariot face au rayon pâtes. Asma, s’inclinait pour saisir un paquet de riz et moi, je suivais de regard, une fille qui se baladait avec sa mère à côté de nous. Elle avait un beau derrière, que mes yeux ne pouvaient quitter. Puis cet agréable paysage s’enlaidit lorsqu’une natte venait de se balancer devant moi, puis en levant la face, je voyais le sourire stupide de Hikmet. Il me faisait la bise, comme si on était des vieux potes.<br />Asma, le regardait avec mépris du coin de l’œil, surtout en découvrant son look super efféminé. Elle le prenait surement pour une tapette, et je ne sais de quelles insultes elle le piquait au fond d’elle-même. <br />Comme si on était seuls au rayon, il ignorait la présence de ma colocataire. Probablement, il ne croyait pas qu’elle fut avec moi à cause de sa tenue religieuse. Et se mettait à me parler à haute voix.<br />- Écoute, je suis désolé... et en me caressant la joue. Amira est parfois insolente, mais elle a un bon fond ! ce n’est pas de ses habitudes de blesser les autres ! et en voulant me faire rire, si tu n’étais pas lesbienne, j’accepterai volontiers de sortir avec toi !<br />Mon amie, devenait aussi pâle qu’une morte, et s’éloignait de moi en poussant le chariot. Le lendemain, elle me communiquait sa décision de déménager de l’appartement. Elle me faisait bien sûr, un long discours, sur les homosexuels qui vont se bruler en enfer, et finissait par m’insulter, en conclusion. Et voilà, la deuxième conséquence après l’humiliation, s’affichait le mois suivant, où seule louant l’appartement, je fus désormais dans l’obligation de payer les 300dinars au lieu des 150dinars.<br />La troisième personne, qui mettait fin à ma patience et déclenchait en moi une abominable rage fut Ilhem, qui me téléphonait, par Gsm, comme elle ne me voyait pas à l’étoile du nord, pour soi-disant avoir de mes nouvelles.<br />- Hey, vilaine, t’es encore en vie ?<br />En m’allongeant sur mon lit, je murmurai.<br />- Oui, apparemment.<br />Elle lança l’un de ses rires de sorcière et continua.<br />- Je ne te vois plus à l’étoile du nord !<br />- J’aime plus cette cafétéria.<br />Elle poursuivait son rire persiflant et dit.<br />- Dis plutôt, que t’aimes plus y aller pour éviter de voir Amira !<br />Les yeux brûlant de colère, je hurlai.<br />- Écoute, il y a rien entre moi et cette salope !<br />- Ouah ! regardons qui déploie des mots grossiers, le petit ange Yasmine…<br />Je lui coupai la parole, en criant.<br />- Qu’est ce que tu veux exactement ?<br />- Prendre de tes nouvelles…<br />En haussant la voix, sans pouvoir me contrôler.<br />- Plutôt te moquer de moi !<br />Là, elle arrêta son rire et reprit son ton sérieux.<br />- Écoute, tu te crois capable de la séduire ? moi-même j’ai échoué de le faire.. et en ricanant, mais avec Abdelmajid je crois que t’as des fortes chances…<br />En lui coupant la parole agressivement.<br />- Non, merci, je préfère mourir célibataire qu’avoir un rancard avec Abdelmajid !<br />Et je raccrochais, tout en fermant le Gsm pour ne plus recevoir d’appels. Cette nuit-là, je n’arrivai pas à fermer l’œil, la colère me hantait, de partout. Le lendemain de bonne heure, comme si j’étais programmée, je pris la route pour l’appartement d’Amira. J’avais tellement de fureur en moi, et je croyais ne pouvoir la défouler qu’en lui disant ses quatre vérités en face.<br />C’était aux alentours de 9h30. J’hésitais beaucoup une fois devant son appartement. Puis je mis à frapper si fort à casser la porte. Quelques minutes plus tard, elle ouvrait la porte. Elle avait les yeux semi fermés du sommeil, en pyjama court garni d'images de chats.<br />Elle me regarda, un long moment et me demanda en bâillant.<br />- Qu’est ce que tu veux, salope ?<br />En serrant les poings de colère, je répondis.<br />- T’es vraiment une salope…<br />Elle déposa sa main sur la poignée de la porte et s’écria, sur les nerfs.<br />- T’es venue me gâcher mon sommeil, pour me dire que je suis une salope ? et en levant sur moi un regard de mépris, je le sais, et en me tapotant doucement avec son doigt sur mon nez, le message ne s’est pas bien transmis l’autre fois ? tu veux peut être que je te rafraichisse la mémoire ?<br />J’expédiais son index d’un geste nerveux et je criai.<br />- Tu te prends pour qui salope ?<br />- Hey ! il y a plein mots à utiliser à part salope ! je n’aime pas trop la répétition ! et en traçant un sourire moqueur, et pour répondre à ta question, je me prends pour la fille qui te fait mouiller !<br />Tremblante du haut en bas, j’eus envie de lui coller une belle gifle mais je me retenais et je me contentai de l’insulter en disant.<br />- Va te faire****** ! <br />Elle s’éclata de rire et s’approcha de moi encore pour me provoquer.<br />- Ben vas-y, dis le !<br />Je laissai un rire nerveux s’échapper et je répondais.<br />- Je n’ai pas peur ! et en la pointant de mon doigt, va te faire foutre !<br />Elle me dévisagea d’un regard colérique et poursuivait.<br />- T’es sûre !<br />- Absolument ! dis-je en croisant les bras.<br />Elle sourit, me regarda un long moment et murmura.<br />- ok !<br />et me tint fortement avec ses deux main de mon visage, me colla un long baiser sur les lèvres, puis sa main droite descendit rapidement sur mon ventre, et s’arrêtait sur ma ceinture puis en me tirant vers elle avidement.<br />- On va se faire foutre ensemble !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8648807647957191016.post-85715051707070033812010-03-17T06:02:00.000-07:002010-03-17T12:08:28.729-07:00Entre filles:épisode8: type!<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4wgfmWtr3It30yZ_6JPQxUlB5iC8S5RAaFJMTIZT4Y770pipUJCSsg-V2cYfFo8S6fK8asWNdj7mIGZHbwDDpNsVxErk0RjSC4KMQ2aBvPWa47LY6VLS9N6_WhBjlWKtWOcDo5YzYcggv/s1600-h/larme.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 124px; height: 106px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4wgfmWtr3It30yZ_6JPQxUlB5iC8S5RAaFJMTIZT4Y770pipUJCSsg-V2cYfFo8S6fK8asWNdj7mIGZHbwDDpNsVxErk0RjSC4KMQ2aBvPWa47LY6VLS9N6_WhBjlWKtWOcDo5YzYcggv/s320/larme.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5449587805721456642" /></a><br /> Ce que fut honteux d’être cerné de tant de regards, surtout celui de la fille qui me plaisait. Elle me perçait d’un regard moqueur, un regard de quelqu’un voulant s’amuser en te méprisant en public. C’était la première fois, où je me sentais dans un tel embarras, c’était la première fois aussi où je fus sujet de moqueries. Et pis encore, ils se mettaient à rire, en me voyant, toute rouge, comme quelqu’un d’allergique. Comme j’aurais aimé disparaitre cet après midi maudite, mais je n’ai pas pu. Comme clouée sur ma chaise, je suivais leurs yeux exultant de joie et d’humour. C’est après un long moment de rire, qu’Amira me tapait sur l’épaule en me disant.<br />- Il te plait c’est ça ?<br />- Qui ? dis-je, d’une voix si perturbée.<br />Elle reprenait le rire qu’elle a freiné pour me parler et poursuivait, en faisant un petit mouvement avec la tête.<br />- Voyons ! Casanova !<br />- Casanova ?<br />Une des filles, de leur bande de tarés intervint, en serrant dans ses bras le mec à la natte noire.<br />- Le voilà, Casanova ! Hikmet, le Roméo de beaux arts.<br />En regardant le barbu, avec des lunettes de vue si épaisses, je criai.<br />- Non…<br />Là, Amira me coupa la parole en me caressant la joue tendrement.<br />- Il est si mignon ! si je n’étais pas engagée, il serait mon mec. Puis en souriant à Hikmet, enlève tes lunettes pour qu’elle puisse dévorer tes beaux yeux verts.<br />Hikmet, ria un petit moment et continua avec fierté.<br />- Arrête Amira ! je ne veux pas faire une nouvelle victime ! sinon on serait dans l’obligation d’appeler une ambulance !<br />Une ambulance ? Mais pour qui il se prenait ? Pour Brad Pitt ou Gale harold ? Il n’était pas beau du tout. J’ai toujours entendu parler des gouts insolites des étudiants des beaux arts en matière de fringues mais je n’ai jamais cru que leurs gouts bizarroïdes infecteraient aussi leur choix d’hommes et de filles.<br />À première vue, cet homme, si maigre et si moche avec sa barbe, si sauvage et cette natte qu’il n’arrêtait pas de balancer depuis une bonne heure comme une petite gamine de l’école primaire, me donnait envie de la couper si j’étais disposée d’une paire de ciseaux.<br />C’était le prototype d’un voyou, d’un SDF modèle des USA. Pourquoi USA ? Je ne sais pas : c’est peut être parce que je regardais fréquemment les séries américaines.<br />Mais bon il faut rendre à césar ce qui est à césar. D’après ses amis bien sûr, c’était un si talentueux homme, qui vendait déjà des tableaux aux hôtels, et qui gagnait bien sa vie avec ses chef-œuvres. <br />Mais attendez, pourquoi je parlais de lui ? Qu’il soit un nouveau Picasso, Gauguin, ou Delacroix, je m’en moque ! Si j’ai pris un tel risque de suivre ma princesse qui s’est avérée une méchante sorcière, c’est pour tenter ma chance avec elle et pas avec son Ranma (enfin, le vrai Ranma de la BD était beau).<br />- T’es belle, Yasmine ! me dit-il en souriant, puis en balançant sa natte, mais je suis en couple pour le moment ! et en me faisant un clin d’œil, mais t’es actuellement sur ma liste d’attentes, en cas où ça foire avec ma copine !<br />Amira, me secoua de mon épaule en riant.<br />- T’es chanceuse, tu le sais ?<br />Comme je ne pouvais plus me casser encore la tête avec cette bande de tarés, je bondis de ma place et je quittai la cafétéria, sans même m’arrêter pour parler à Amira, qui ne cessait de m’appeler de leur table, un bon moment.<br />Depuis ce jour-là, j’ai pris la décision d’effacer cette fille pour toujours de ma tête. Mais prendre une décision sans l’appliquer, m’était familier. Comme mon père, qui disait toujours non, mais qui finissait par succomber à nos caprices, c’est peut être pour ça, que son mariage s’est foiré. Il n’était pas si ferme, si sévère, et si décisif. Les femmes aimeraient sûrement vivre avec un homme doux et sentimental, mais il faut parfois se montrer dur, et ne pas avoir honte de dire un non inéluctable et irréversible.<br />Ce qui est clair, ce que j’ai hérité ce non qui signifiait tacitement oui. Après une absence de deux semaines à l’étoile de Nord, je remettais à nouveau mes pieds là-bas. J’étais bien heureuse, de ne pas tomber sur cette bande de looser.<br />Cependant, mon regard croisera celui de mon ex Fahmi, assis au fond de la cafétéria avec une nouvelle copine. Après m’avoir noyée d’une avalanche de messages et de coup de fils, il a finalement jeté l’éponge et continué sa vie. Il avait raison de toute façon, la vie ne s’arrêtera jamais sur une seule personne. Et ce sont uniquement les maso de la romance, qui brulèrent leur souffrance, en suivant l’unique personne, présente à leur yeux et parfaite, d’où le pourcentage d’une éventuelle substitution est nul.<br />Je faisais partie d’eux. Mes yeux, ne regardaient qu’Amira, et mon cœur ne battait que quand elle me parla ou me sourit ou effleura ma joue. Je me suis rendue compte aussi après deux semaines de vie casanière, que j’avais plus que de sentiments pour elle. J’avais de l’amour. C’était la première fois où je tombe amoureuse d’une personne.<br />Je me suis assise autour d’une table à l’entrée de la cafétéria. Seule, fumant une cigarette, je suivais de regard Fahmi, caressant amoureusement la main de sa nouvelle conquête. J’étais jalouse, mais non parce qu’il m’a vite oublié, mais plutôt parce qu’il a vite trouvé quelqu’un alors que moi, je voyais souvent la fille que j’aimais et que je n’osais même pas lui faire sentir la braise de cet amour qui me torturait de plus en plus.<br />Des larmes, avaient gonflés mes paupières, mais je les ai retenues. Je voulais ne pas me montrer faible et vulnérable. J’avais dans les tréfonds de mon âme, un espoir qu’un jour cette fille se rendra compte toute seule de cet amour que je lui portai. Mais comment elle s'apercevra d’une telle passion alors qu’elle s’apprêtait à se marier ?<br />C’était toujours l’interrogation qui bouillonnait dans ma tête, et qui m’empoisonnait la vie sans arrêt. Le regard si triste et morne, je tournai la tête vers la porte et j’aperçus Amira sauter d’une belle voiture Mercedes.<br />En la suivant d’un regard attentif, je la voyais échanger deux bises avec un homme de la cinquantaine, très élégant, les cheveux blancs avec une moustache blanche aussi si épaisse. Elle échangea avec lui quelques paroles puis ferma sa porte de voiture et se dirigea vers la cafétéria.<br />Je faisais semblant de boire mon café, les yeux baissés. Mais elle s’arrêta devant moi et m’adressa la parole.<br />- Hey ! Salut toi ! ça fait un bail ?<br />Je levai la tête et je répondais sans vraiment la regarder.<br />- J’avais beaucoup d’examens à préparer.<br />- Oui, je vois !<br />Puis en déposant sa main sur la chaise en face de moi.<br />- Tu attends quelqu’un ?<br />- Non, pas vraiment.<br />Elle secoua les épaules et reprit.<br />- Je peux m’assoir donc.<br />- Oui, bien sûr ! dis-je d’une voix émue.<br />Elle s’asseyait face à moi, se mettait à tapoter la table aux bouts des doigts, nerveusement, et disait.<br />- T’as pas vu Hikmet ?<br />- Non. Dis-je, en faisant semblant d’ouvrir l’un des livres de l’anatomie que j’ai emprunté de la bibliothèque.<br />Perdant patience, elle regarda sa montre très fine et reprit.<br />- C’est 18h ! le connard il devrait être là, depuis un quart d’heure !<br />- Attends encore. Dis-je en saisissant le fleurissant.<br />Là, elle m’arracha le feutre et s’écria en me dévorant d’un regard soucieux.<br />- Qu’est ce qui se passe ? pourquoi j’ai l’impression que tu me parles à contre cœur ?<br />Je reprenais mon feutre d’un geste nerveux et je criai.<br />- Rien ! j’ai encore un examen à préparer.<br />- Alors ! ma présence te gène ?<br />Je secouai la tête pour dire non et je me demandai en osant rencontrer ses beaux yeux.<br />- C’est ton père ?<br />- Quoi ? dit-elle en fronçant les sourcils. Puis elle sourit et m’expliquait, mais non, c’est Hedi, mon fiancé.<br />La bouche entrouverte du choc, je bégayai.<br />- Ton fiancé ? et ne voulant pas croire. Non, tu rigoles…<br />Elle sourit et dit d’un air sincère.<br />- Je te jure ! c’est mon fiancé.<br />- Mais il est vieux…<br />- Pas si vieux ! il a 57ans.<br />- 57ans ? puis en fermant le livre, t’as à peine 21ans.<br />Elle posa ses douces mains sur les miennes puis en me bornant d’un regard ferme.<br />- Ce ne sont pas tes ognons ! c’est ma vie, je fais ce que je veux.<br />- C’est ce que j’appelle une tentative de suicide…<br />Elle me coupa la parole, en haussant la voix de colère.<br />- C’est un homme très riche. Avec lui, je nagerai dans l’opulence, je ferai tant de voyages et je vivrai comme une princesse ! <br />Je laissai un rire m’emporter et je poursuivais.<br />- Alors c’est pour l’argent...<br />- Ce n’est pas uniquement pour l’argent ! c’est un homme bien que j’aime.<br />En la cernant d’un regard jaloux.<br />- Est-ce que t’es amoureuse de lui ?<br />Elle me regarda bizarrement un long moment puis en croisant les bras.<br />- Ça ne te regarde pas ! et puis l’amour n’est pas toujours la source du bonheur !<br />En riant silencieusement, je continuai.<br />- Vas-y alors, marie-toi.<br />Elle ria et dit.<br />- Je n’attends pas ta bénédiction pour le faire ! et en me tenant par le menton, tu te prends pour qui ? hein, pour ma copine ?<br />- Non ce n’est pas ….<br />Elle me coupa la parole agressivement, en me jetant un regard si vilain.<br />- Écoute, même si j’étais encore lesbienne, je ne sortirais pas avec toi.<br />Et en bloquant ma tête entre ses mains.<br />- T’es pas mon type !bella_ragatsahttp://www.blogger.com/profile/18430934580175885334noreply@blogger.com0