jeudi 18 février 2010

Entre filles:épisode4: Ma première

Publié par bella_ragatsa à 13:14 2 commentaires

Après la mésaventure que j’ai vécue, je décidai de me comporter en « adulte ». Adulte pour moi, fut de raisonner avec mon cerveau et non mon cul ! Je croyais que mes pulsions envers les filles, étaient passagères, le fruit d’un vide affectif qu’aucun mec n’a pu remplir, y compris, mon petit ami.
Je me suis dit aussi que je demandai peut être trop du sexe opposé, que j’étais exigeante et que peut être en étant plus tolérante, j’arriverai à négliger certains « critères » qui furent fondamentaux pour moi ; romantisme, câlins et non baiser sauvages avec la langue, parce que beaucoup de mecs confondent une personne câline à une personne performante au lit, etc. nous les filles, on aime les caresses, les bisous, survolant, et qui ne font pas un long escale sur un même endroit, un bisou, chatouillant et effleurant des parties bien sensibles. En deux mot, un bisou qui émane du cœur et non des lèvres. Je vous casse la tête, je sais, je suis bien contente de moi.
Bon revenons au cœur du sujet. Après m’avoir vu dans un sale état, Fahmi s’est changé à mon égard. Je ne sais pas comment il a interprété ma tristesse et mes pleurs ce jour là. L’important, que dès le lendemain, un autre aspect de sa personnalité se manifesta ; un coté « In » et branché. Après deux mois de relation, et des rancards exclusivement dans des cafétérias et des endroits publics, que pendant le jour, nos rencontres prennent une nouvelle direction , les boites de nuit, et des soirées d’anniversaire, dans des villas de gens aisés, et se prolongent dans la durée jusqu’à l’aube parfois. Le pire, ce que je prenais du plaisir à veiller jusqu’à des heures tardives, une manie, qui m’est collée comme une puce jusqu’à présent.
Il se disait peut être que vu le décalage d’âge entre nous deux, et le caractère classique et ennuyeux de nos rancards, je m’éloignais de lui et qu’il ne ressentait plus la flamme de mon amour et mon dévouement, mais sincèrement, je ne lui ai jamais montrée une lueur d’amour. Je ne faisais qu’accepter ses sentiments, passivement sans une contre partie sentimentale. Et le drôle, ce qu’il était tellement aveuglé par mon amour, qu’il trouvait toujours une réponse à mon silence lorsqu’il me posait la question classique « est ce que tu m’aimes ? ». Il interprétait mon sourire, comme étant un je t’aime timide, et la rougeur de mes joues parfois, comme un je t’aime passionnel plus une envie de câlin, mais cette rougeur était héréditaire dans ma famille, et me donnait toujours l’allure d’une gamine, ou d’un grand bébé.
En conclusion, je ne sortais plus avec l’homme trentenaire, corps et âme, mais avec un jeune homme de 23ans, dans ses tenues vestimentaires, et avec une telle sophistication dans son comportement. Sa stratégie était claire pour moi, se plonger dans la peau d’un jeune pour me récupérer. Mais ce n’était pas la bonne stratégie pour moi. Je préférai du loin l’homme raisonnable, calme, classique dans ses habits, et reflétant avec authenticité ce qu’il était vraiment.
Mais grâce à sa métamorphose, j’ai réalisé un grand pas vers le monde de lesbianisme. Enfin, j’ai connu la catégorie branchée et libertine des lesbiennes de la capitale.
Comme je le disais, on devenait des clients fidèles d’une des boites de Gammart, les plus connues. Il était un bon ami au propriétaire de la boite, et bien dorloté par les serveurs, qui nous gâtaient avec les bières et les bouteilles de vodka. C’est avec lui aussi, que j’ai bu de l’alcool pour la première fois, et c’était à la suite de son admirable discours, quand il m’a demandé de boire et que j’ai refusé. Il m’a dit, les yeux rouges d’ivresse « une femme sexy pour moi, c’est une femme qui boit et qui fume ! Une femme qui ne l’est pas, est une femme ennuyeuse, complexée qui a un grand problème, et qui a besoin d’une mise à jour pour être à la page ! ».
Nul ne peut rester bras croisés, suite à un telle déclaration provocante. Comme riposte, je prenais une canette de bière, je la renversai dans mon verre, puis d’un seul coup, le liquide trouva son chemin vers mon estomac. C’était fort, sec et amer, mais pour lui montrer que je n’étais pas ennuyeuse ni complexée, je me suis efforcée à boire une deuxième et une troisième bière.
Puis au fil des jours, ça devenait une sorte de concurrence entre nous deux, de qui pourra boire un maximum de bières sans sombrer dans une ivresse profonde. Avec la pratique, j’ai gagné le pari et je devenais miss ivrogne par excellence.
Après une période dite d’ « observation participante », j’eus ma petite idée sur la petite tribu, dans laquelle je me suis immergée. Il y avait toujours sept à dix personnes, qui venaient constamment à cette boite, et sans leur présence je sentais comme si quelque chose manquait au décor intérieur de la boite. Parmi ces férus de veille et de danse, quatre, en particulier, m’intéressaient. Une petite bande de filles fofolles, sexy et ultra « in », c’était d’ailleurs, ce petit clan féminin, qui animait la boite avec leurs cris et leurs danses sensuelles et provocatrices, dans des robes super courtes et dénudés, qui mettaient en valeur des silhouettes divines de mannequins.
Elles étaient toutes hyper belles, deux blondes, l’une vraie et l’autre une fausse, et deux brunes, et c’était l’une des brunes, spécialement, qui m’ensorcelait à fond. Elle avait des yeux noisettes, à croquer, et un sourire divin, irrésistible, et qui était d’ailleurs la plus active sur la piste de danse. Et comme j’adorai la mater discrètement, de plus près, j’emmenai mon petit ami, d’un geste sensuel avec le bras, un « copier coller », en imitant la manière dont ma brune, invitait ses copines à danser quand elle entendit un morceau « spunk », pour m’approcher d’elle, et flairer son parfum, qui me rendait de plus en plus sous le charme.
Je m’arrêtai toujours là où elle se trouvait sur la piste, et je mis à danser en ignorant Fahmi, qui comme un coincé, se contentait de bouger sa partie supérieure, tout en laissant sa partie inférieure figée. Quant à moi, en calculant mes mouvements, je faisais tout en sorte que mes pas soient les plus possiblement proches des siennes et que mon regard suit toujours la trajectoire de ses yeux.
Après des longues tentatives de drague à la con, en essayant de lui dire tacitement « hey ! Je suis là ma jolie, regarde moi », mes efforts finissent par fructifier, et la fille en question, se rendait compte de ma présence, et enregistra ma frimousse dans sa mémoire visuelle.
Ce retard est certainement dû à l’état d’ivresse dans lequel , elle nageait , tout le temps et qui diminuait ses capacités de concentration et de mémorisation. Mais ça allait à merveille pour moi, puisqu’en cas où ça dérape et qu’elle ne s’avérait pas homosexuelle, elle ne se rappellerait de rien le lendemain.
Une fois, après avoir gagné son amitié de regards affectifs lointains, elle faisait le pas, et se mit audacieusement entre moi et mon copain sur la piste de danse, m’enlaça le cou avec ses bras et se mit à se tripoter contre moi. Ses respirations se mélangèrent avec les miennes, son nez effleura par moment le mien, et son regard me perça profondément, un regard charnel et de désir incontrôlable, qui, sans la contrainte de mon petit copain, debout prés de moi, souriant, pour cacher son mécontentement d’être délaissé, me donna envie de gouter à ses lèvres.
Puis ce moment de séduction mutuelle, prit fin par un geste jaloux de mon petit ami, qui me tira, agressivement par le bras, et me chuchota pour que je puisse l’entendre.
- Hey ! danse avec moi !
La fille, d’une voix capricieuse et super douce, lui jeta un regard de travers, et répondit, en poussant son bras.
- Non, elle danse avec moi ! puis en souriant, n’est ce pas ? puis en me demandant, tu t’appelles comment ?
- Yasmin !
- Moi, Amira !
- Enchantée Amira ! dis-je, les yeux vacillant de joie.
Se sentant à l’écart, comme un petit garçon capricieux et égoïste, il me tint la main, fortement et en la poussant odieusement avec la paume de l’autre main, il disait.
- Hey ! c’est ma meuf !
J’intervenais ici, sous l’emprise du charme, en hurlant.
- Oh ! mais lâche-moi Fahmi !
Pour étouffer sa colère et réprimer sa peine, il nous laissa finalement et s’assit autour de notre table, en buvant les bières les une après les autres, sans nous manquer d’un regard inquisiteur et possessif comme pour me rappeler qu’il était encore présent et qu’il n’avait pas encore perdu la partie.
Amira, comme si elle prenait un plaisir fou à le faire chier, m’invitait à leur table, en me tenant par la main, elle me présenta à ses copines, en disant.
- Hey, les filles, je vous présente Yasmin !
L’une d’elle en sortant de la fumée de ses narines, tout en buvant une gorgée de sa bière.
- Ah ! ce n’est pas la meuf du ringard ?
Puis les deux autres filles se mirent à rire. Je me sentais embarrassée mais je ne proférai le moindre mot jusqu’à ce Amira intervint en les grognant.
- Arrêtez ! c’est comme ça que vous lui souhaitez la bienvenue ?
- Désolée ! disait la fausse blonde, qui m’a provoqué en premier puis en me faisant une œillade, ben, c’est parce que t’es belle, et que tu mérites un beau gosse !
L’autre brune la tapota doucement sur son épaule , en rigolant.
- Mais arrête de la taquiner !
- Je ne la taquine pas, c’est la vérité ! puis en me dévisageant d’un regard avide, tu sais que t’es belle ?
Amira, se mit à rire puis s’écria.
- Arrête ilhem, tu veux l’apeurer ou quoi ?
- Quoi ? je n’ai pas le droit de m’exprimer ! dit-elle en fixant son regard sur ma poitrine.
Puis, en toute confiance en soi, Ilhem, m’attrapa le bras, et me disait.
- Alors si ça te tente on pourra se voir à l’étoile du nord demain !
Amira, ne put tenir un rire persiflant, puis dit.
- Hey ! tu n’es pas en train de la draguer là ?
- Ben je l’invite à boire un café avec moi ! disait Ilhem, en plongeant son regard dans le mien.
Puis, l’autre blonde, participa à la petite conversation amusante en taquinant Amira.
- C’est peut être Amira qui désire la draguer !
- Ferme la salope ! cria Amira, un peu angoissée.
Les trois filles se mirent à rire, puis Ilhem, en me caressant la main, reprenait.
- Moi je suis au moins une vraie lesbienne ! puis d’un air sérieux, enregistre mon numéro !
Puis elle sortit son cellulaire, et là, Amira, un peu sur les nerfs, me parla.
- Excusez-les, s’il te plait, elles sont bourrées et ne savent plus quoi dire !
- Non, c’est rien !
Au fond de moi, j’aurai voulu que ce soit elle qui me demande mon numéro, elle qui me drague et me caresse la main , mais malheureusement pour moi c’était sa copine. C’est vrai qu’elle n’était pas aussi belle qu’Amira à mes yeux, mais elle avait du charme , même si j’aimais pas beaucoup les blondes.
Mais comme une première expérience lesbienne, l’idée m’excita à mourir. Par conséquent, on échangea nos numéros, et on fixa un rendez vous à l’étoile du Nord, un café, qui avait la réputation d’être l’endroit favori, de la communauté LGBT tunisienne de la capitale.
Comme gênée, Amira ne put cacher sa mine fâchée suite à l’échange de numéros, mais elle ne faisait rien pour manifester sa colère, elle se taisait, et retourna sur la piste de danse en tirant par la main l’autre blonde, une façon peut être pour tenter de dissiper son mécontentement. Toutefois, elle n’était pas prête à jeter l’éponge. Malgré qu’Ilhem fût mon premier rancard homosexuel, Amira était ma première et la fille avec qui j’ai fait l’amour.
 

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