mardi 5 octobre 2010

Entre filles:épisode25:A poils les filles!

Publié par bella_ragatsa à 07:52 3 commentaires

Allongée sur le ventre sur un canapé, entourée, par une dizaine de filles qui dansaient et buvaient, Amira s’approcha de moi, en me donnant une pilule.
- vas-y ma grande, avec ça tu iras mieux ?
- Ma tête tourne !
Elle s’asseyait prés de ma tête, me caressa les cheveux, puis rajouta.
- vas-y! relève-toi !
Alors où suis-je là ? Eh, voilà, à une nouvelle girly party, dans l’appartement d’Amira. C’était la veille du braquage, à minuit voire plus. Enfin, je me rappelle pas très bien comment j’ai fini aussi saoule sur son canapé, capable uniquement de clignoter mes cils et de voir à peine les pieds dansants des quelques filles à ma proximité.
17heures avant, j’étais au cœur d’un film d’action à la tunisienne. A quelques kilomètres de l’autoroute, menacée pas par un revolver, mais par un petit couteau.
Comme je ne prononçais pas le moindre mot, sous l’emprise de la peur. Ce ne fut pas le bandit qui réagissait, mais une femme de la cinquantaine assise à ma gauche.
Sauvagement, elle m’arracha le collier du cou et le donna au voyou en enlevant ses boucles d’oreilles aussi.
- Voilà, c’est tout ce qu’on a !
Il dévisagea l’autre à l’arrière et s’écria.
- Hey, vous, donnez moi vos bracelets.
La femme de la trentaine, stressée s’écria.
- Ce ne sont que des faux bijoux je t’assure !
- Donnez-les-moi ! hurla-t-il d’un ton menaçant.
Voilà, après 20 minutes horribles, où on nous braqua nos bijoux et vida nos poches d’argents et de cellulaires, les bandits partaient mais en laissant leur emprunte en déchirant les quatre roues du pauvre louagiste. Sans un seul millime, à 7h du matin, sur une route presque calme, on faisait de l’auto-stop.
J’avais la sensation qu’aucune des voitures passantes ne voulait nous embarquer jusqu’à ce qu’une vieille camionnette marron me rappelant celle d’un film d’horreur français « haute tension », s’arrêta devant le louage.
La fille trentenaire, sans réfléchir, partit parler au chauffard puis en haussant la voix.
- Il a de la place pour une autre personne ! Alors, qui veut monter avec moi ?
Et comme je voulais à tout prix rentrer à Tunis, j’ai saisi mon sac à main et je suis partie en courant. C’était un monsieur de la cinquantaine, un type gros avec un ventre énorme et nous deux on arrivait à peine à nous asseoir à coté de lui à cause de son ventre.
Enfin, je sais comment vous réfléchissez ? Vous allez me dire, il vous a emmené sans contre partie comme ça ? Et ben non, la bonté n’est pas donnée à tout le monde, soit on l’a soit on l’a pas.
On n’avait pas de quoi payer et le monsieur ne cessait d’insinuer qu’on devait le payer. Mais n’allez pas très loin avec votre imagination, surtout pas, hein ? Il ne nous demanda pas des faveurs sexuelles, loin de là.
C’était un misérable chauffeur d’une usine à l’entrée de Tunis, et après une demie heure de silence, il sourit, alluma une cigarette et dit.
- Les fils de putes ! ils ne s’endorment jamais ! puis en nous regardant avec ses petits yeux, alors mesdemoiselles, vous allez vous taire tout au long du trajet ?
La femme, qui était plus courageuse que moi, se demanda en rigolant nerveusement.
- Vous voulez peut être qu’on vous chante ?
L’homme appréciant la proposition, cria.
- Oui, une très bonne idée, surtout que je n’ai pas de radio !
La femme, ria doucement et dit.
- Ben, je m’excuse mais si je chante, vous allez sûrement me jeter de la camionnette !
L’homme lança un volumineux rire, au point de nous assourdir avec, puis s’écria.
- Vous avez un sacré sens de l’humour vous ! et en me parlant, et toi, jeune fille ? ne sois pas timide, je veux vraiment t’entendre parler et en me faisant un clin d’œil, la chance de conduire un long trajet accompagné de deux charmantes demoiselles, ne me sourit pas tous les jours, et en prenant un souffle de sa cigarette, alors tu vas sauver ton amie, en chantant à sa place ou pas ?
Un léger coup de pied sur la cuisse, me fit revenir à mon présent. Et après j’entendis un rire que m’était familier.
- Dis donc, ce n’est pas Yasmine qui est là ?
Amira debout prés de moi, buvant de la bière répondit en souriant.
- Oui c’est elle, elle a trop bu ce soir ! et en riant encore, elle a passé une mauvaise journée, elle s’est fait braquée dés l’aube !
- Ce n’est pas vrai ? s’écria Nesrine, puis en parlant à Amira, elle me semblait timide, t’es sûre qu’elle est venue à cette soirée "strip" de son plein grès ?
- Ben, oui ! dit Amira calmement. Puis en regardant avec désir la poitrine de Nesrine. Il est joli ton soutien gorge ?
Allumeuse de nature, Nesrine s’approcha d’Amira et parla avec malice.
- C’est le soutien qui te plait ou ma poitrine ?
Amira, se laissant aller dans le jeu de séduction, répondit.
- A vrai dire, la poitrine !
Nesrine, me secoua à nouveau avec la pointe de son espadrille Asics et badina.
- C’est en fait Yasmine qui m’a aidé à le choisir ! en en me caressant les cheveux, n’est ce pas ma chérie ?
Puis me regarda minutieusement et s’interrogea en chuchotant mais j’arrivais à les entendre.
- Tu ne lui as pas mis un truc dans le verre par hasard ?
Amira, ceinturant le cou de Nesrine avec ses deux bras disait, le visage un peu empourpré d’ivresse.
- Elle est timide, et elle a besoin de se relâcher !
- Coquine ! s’écria Nesrine en lui arrachant un long baiser.
Après je ne me rappelle pas très bien ce qu’elles ont fait. Je crois qu’elles étaient parties quelque part pour faire l’amour. De toute façon, je me rappelle que j’étais restée seule dans la pièce. J’entendis les rires des autres filles provenant de la cuisine et la voix insistante d’Abdelmajid qui demandait à l’une des filles de faire un strip tease.
- Allez Khawla ! ne sois pas timide !
La fille apparemment refusant de le faire, rigolait.
- Non, non, fais le toi-même ! je désire vraiment te voir en sous vêtements.
Abdelmajid, ria à haute voix et dit.
- Moi ? vous n’allez pas l’adorer ! je suis toute musclée.
Une fille, le dos collé au mur, parla.
- Moi, j’adore les filles masculines !
Hana, un peu gênée, finit par accepter, et toute la bande revenait où je me trouvais pour faire le show. En commençant à déboutonner son chemisier, Hana me regarda et me parla.
- Hey, Yasmine ! on est là pour faire la fête, ma grande pas pour dormir !
Khawla, l’hôtesse, sourit et proposa d'un ton malin.
- Et si vous feriez le strip tease en même temps, vous deux ?
- Très bonne idée ! s’écria Hana, joyeuse.
Et après, deux filles s’étaient venues m’aider à me relever.
- Qu’est ce que vous voulez ? dis-je un peu troublée.
Khawla, les bras croisés dit.
- Ne sois pas timide ! tu ne seras pas seule ! et puis on est là pour s’amuser et t’es la seule avec Abdelmajid qui ont refusé de rester en sous vêtements depuis le début de la soirée ! et en buvant un peu de bière, vous nous devez un petit spectacle quand même !
Au bout d’un moment, Nesrine et Amira nous rejoignaient. Puis en s’asseyant côte à côte sur le canapé. Amira, s’écria excitée.
- Allez que la fête commence !
Et Nesrine sous l’emprise de l’alcool :
- A poils les filles !
On était piégée par les regards avides de toute la bande. On se regardait moi et Hana, et une sorte de chaleur moite s’insinua entre nous. Encouragée, par les applaudissements, les sifflements et surtout la musique, Hana commença à déboutonner sa chemise ample et en me souriant.
- Vas-y, qu’est ce que tu attends ?
En clignotant les yeux pour me persuader si je faisais un mauvais rêve ou que réellement je m’apprêtai à devenir strip teaseuse amatrice, je me rendais compte que la situation embarrassante n’était pas moins pire que celle que j’ai vécue très tôt le matin.
Victime de ma propre voix, j’étais obligée de passer une heure et demie voire plus à chanter puisque le chauffeur ne conduisait pas à toute vitesse. Il prenait tout son temps, pour m’entendre chanter.
Comme si c’était son jour de chance, il me demanda de chanter quelques vieux morceaux tunisiens après m’avoir entendu chanter des chansons anglaises.
- Tu sais que t’as une agréable voix ! moi j’adore le Mezoued, chante-moi, un tube de Fatma Bousaha !
- Pardon ?
Et voilà, j’étais donc poussée à me faire passer pour une Bousaha contemporaine jusqu’à ce qu’il nous déposa à l’entrée de Tunis. Là, après un petit quart d’heure de bronzage sous un soleil très fort, et éblouie par les rayons, un taxi s’arrêta et la fille avec moi le prit la première. Elle était gentille en me demandant de l’accompagner mais quand j’ai su qu’on n’avait pas la même destination je me suis excusée.
Un petit bout de moment après, une voiture bleue s’arrêta. Et je n’avais pas compris qu’elle l’avait fait pour moi que quand le chauffeur s’est mit à klaxonner.
En m’approchant de la porte de conducteur, je m’apercevais, surprise, que le conducteur, n’était qu’Ilhem, accompagnée d' Amira à sa coté et de deux fausses blondes à l’arrière de la voiture, toutes bien pomponnées et en robes de soirée.
- Bonjour ma salope ! qu’est ce que tu fais à 8h du matin dans la zone industrielle ? s’écria Amira en me souriant.
Ilhem, gentiment m’interpela.
- Vas-y monte, ne reste pas debout sous le soleil ! on dirait un soleil de plein été !
Une fois engouffrée à l’intérieur de la voiture et coincée entre les cuisses des deux blondasses, je me demandais, les yeux gonflés suite à mon manque de sommeil.
- Ne me dites pas que vous étiez à Hammamet ?
Amira en tournant sa tête, et en me pinçant la joue en badinant.
- Pour la première fois, je découvre que Yasmine est très intelligente ! comment l’as-tu deviné ?
Ilhem, en riant.
- Arrête de la taquiner ! puis en me regardant du rétroviseur, j’aurai aimé que tu nous accompagnes à la boite Ibiza, il y avait une super soirée hier, avec un DJ canon ! mais bon, j’ai changé mon cellulaire et du coup j’ai perdu tous mes contacts.
En m’allongeant sur mon siège, je murmurai.
- De toute façon, moi je dois collecter tous les numéros de mes amies puisque je venais de me faire braquer !
- Non, pas vrai ? s’écria les deux filles à mes côté.
Et sous la surprise, Ilhem fit un frein sec puis cala la voiture au démarrage.
- Comment ça raconte ?
Sous les klaxons désagréables et des quelques insultes matinales de gens voulant atteindre leurs lieux de travail à temps. Amira s’écria, en riant.
- Et si elle nous raconte sa mésaventure à l’étoile du nord !
- Oui, une bonne idée ! dit Ilhem en appréciant l’idée, puis en criant sur les nerfs en sortant sa tête de la fenêtre.
- Vas-y connard passe ! et arrête de klaxonner, tu m’énerves !
Le type nous doubla et cria en s’éloignant.
- Poufiasse !
Autour d’une table au fond de la cafétéria, je me suis mise à leur raconter en détails ma mésaventure matinale.
Amira, en prenant tout à la légère comme d’habitude, se faisait passer pour une écrivaine et dit.
- Si j’avais le don de l’écriture, j'aurai écrit une nouvelle sur tout ce que t’as vécu ce matin, intitulée mon jour de malchance !
Un peu énervée, je murmurai.
- Heureusement que tu ne l’es pas !
En me dévisageant d’un regard séducteur, elle rajouta.
- Ilhem et si tu lui annonces la petite nouvelle toute fraiche ?
- Quelle nouvelle ? se demanda Ilhem, puis en se rappelant, ah, oui, un autre couple lesbien, a rompu hier !
Amira lui coupa la parole en disant.
- Cela t’intéressera sûrement !
- Et pourquoi ça m’intéressera ?
- Il s’agit de Sahar et sa meuf ! c’est fini entre elles deux ! en souriant, elles ont changé leur statut de facebook, mais une fille me l’a informé bien avant.
- J’étais à Tunis hier à l’après midi…
Amira m’interrompit en continuant.
- Et ben pour rompre, même quelques minutes suffisent ! puis en se mettant debout, c’est ta chance de la draguer !
- Elle ne m’intéresse pas ! je criai, frustrée.
Mais comme si, elle ne m’entendait pas, elle ajouta pour me provoquer.
- Et tu ne seras plus dans l’obligation de l’embrasser en cachette dans les toilettes des filles ! puis en parlant à sa bande, alors vous venez ? moi je suis KO, j’ai très sommeil, et je ne veux pas passer une troisième nuit blanche consécutive !
Les autres filles se levèrent, et Ilhem, me demanda si je voulais qu’elle me dépose chez moi, mais je refusais tout en la remerciant. Pour être franche, je ne voulais pas monter avec Amira dans la même bagnole surtout pas qu’elle m’avait mise sur les nerfs.
Et avant d’avancer un seul pas, Amira dit en se rappelant.
- Ah, j’ai oublié ! et en me regardant droit aux yeux, j’organise une petite soirée chez moi ce soir, je t’invite !
- Non, merci, je ne veux pas ! dis-je en faisant une moue.
- Comme tu veux ! dit-elle en secouant ses épaules, puis fit un pas pour s’en aller et se ravisa presque aussitôt. Ah, oui, Sahar fait partie des invitées !
Puis me salua avec la main et partit avec sa bande. Comme si elle savait que j’avais un faible pour Sahar, j’ai mordu à l’hameçon. Et le soir, vers 22h, j’étais même arrivée une des premières à son appartement.
Il n'y avait à cette heure là, qu’Amira et Abdelmajid. En l’interrogeant sur Ilhem, elle m’avait informé qu’elle avait un petit empêchement, mais que ça ne gâchera point notre party.
Et après peu à peu, des couples lesbiens faisaient leur apparition sauf bien sûr Sahar. En m’approchant d’Amira, elle me rassura qu’elle lui a promis de venir, mais j’étais convaincue que c’était un autre piège que cette fille m’avait tendu comme d’habitude juste pour m’avoir prés d’elle.
Et quand elle s’est rendue compte après une heure, que j’étais sur le point de partir, surtout que je ne me sentais pas à l’aise avec toutes ces filles qui se déshabillaient en restant en sous vêtements uniquement ; C’était peut être le thème de leur soirée disjonctée chez une fofolle comme Amira, elle m’avait rattrapé à la porte en me suppliant de rester, elle m’avait même dit qu’elle allait téléphoner à Sahar pour lui demander de venir et m’avait offert un verre de bière.
- Non, merci, j’ai vraiment mal à la tête !
Elle me tint par le bras et dit.
- Viens t’asseoir un peu, je vais t’apporter des comprimés pour maux de tête !
- Non, je ne peux pas vraiment…
- Je t’en supplie Yasmine ! je ne peux pas te laisser t’en aller sur cet état là !
Si j’avais suivi mon instinct à cette heure là, ça m’aurait évité le strip tease que je me préparais à le faire.
Nesrine, ne pouvant plus attendre le show, s’adressa à Hana en disant.
- Ben vas-y ! aide-la un peu à enlever son pull !
Elle hésita un moment, puis mit sa main sur ma taille.
- Ne me touche pas ! dis-je en réagissant agressivement tout en expédiant son bras.
Là, Nesrine s’approcha de moi, et dit en me ceinturant de ses deux bras.
- Tu veux que je le fasse moi, n’est ce pas ?
Le cœur battant, je devenais toute rouge, et là, les autres filles commençaient à me taquiner.
- Oh, elle a un faible pour Nesrine !
- Non, ce n’est pas… ! balbutiai-je très gênée.
En relevant la tête, je perdais ma langue pour de bon, lorsque mes yeux croisèrent ceux de Sahar, debout à côté d’Amira, qui riait en silence.
 

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