lundi 12 juillet 2010

Entre filles:épisode22: Une diva

Publié par bella_ragatsa à 08:25

Voilà, j’étais dans une belle et bien situation embarrassante mais je me suis arrivée à m’en sortir tout de même. Enfin, j’étais sauvée par Amal, une collègue, avec qui je suis devenue très amie par la suite.
- Ah ! excusez-moi. Je suis venue prendre le balai. Et en nous guettant du coin de l’œil. Si vous avez un truc de si important je reviendrai plus tard.
C’était en effet l’occasion ou jamais de m’en fuir. En faufilant entre les deux filles, dans ce petit vestiaire je disais.
- Non, non ! cava, on parlera une autre fois.
J’avais de la chance ce matin là. Il y avait tellement de clients, que Mouna n’a même pas pu prendre le temps de récupérer un petit moment. Et au fil des heures, elle m’avait oublié. Enfin, a fait semblant de m’ignorer.
C’était pas mal comme job : pas le genre de job ennuyeux de bureau. Être en contact direct avec les gens, pouvoir sortir prendre une pause et un café quand bon me semble, était le paradis pour moi. A vrai dire, j’étais l’unique privilégiée par ces sorties, bien sûr parce que notre patron sur le lieu du travail, avait besoin de moi dans son groupe musical.
Les toutes premières semaines, je bossais à mi temps, et après peu à peu, ça devenait à longueur de journée. De toute façon, comme ma mère le disait c’était mieux que trainer dans les cafétérias.
Les points positifs de mon nouveau job, furent gagner du fric en premier lieu et m’éloigner un petit peu du monde de lesbianisme. Enfin, je croyais avoir un plan en tête mais je ne savais pas comment concrétiser ce plan dans ce point de vente alors que pendant trois mois de travail à Benetton, la fille en question, pour qui j’ai fait tout ça, n’est venue qu’une fois ou deux pour rendre visite à Mouna ici à Géant.
Quand aux points négatifs, je ne voyais qu’un seul, la présence de Karim, l’unique vendeur masculin avec nous dans le staff (je n’ai pas compté le caissier, parce qu’il se prenait pour une fille bien sûr).
Ce n’était pas un mauvais type. C’était un jeune homme de 24ans ; pas mal physiquement, un peu monsieur je sais tout et ce qui m’agaçait le plus ce qu’il était très collant, et un dragueur de première.
En fait, dès que je sortais prendre un café avec Amal, il nous accompagnait. Alors vous pouvez imaginer l’enfer que je subissais, les histoires d’hétéros d’une part et la drague de Karim d’autre part.
- T’as vu le mec ?
- Quel mec ? dis-je en levant la tête de mon sandwich, au poulet.
En s’accoudant sur la table, Amal me disait d’une voix basse.
- Le caissier de Zara, il est canon.
En suivant le mec en question des yeux, qui se trouvait dans le même petit fastfood que nous à Géant, je disais.
- Ben, il est maigre.
- Mais non, il est longiligne, et sans le quitter de ses yeux. Il est très beau.
Et voilà, que Karim, intervenait dans notre conversation.
- Oui, Yasmine a complètement raison. Et en croisant les bras en me dévorant d’un regard de loup. Comment t’aime les mecs, toi ?
Là, Amal, ria d’un air malin et interféra.
- Pas comme toi en tout cas.
Il souriait et continuait.
- Je suis plus beau que ton caissier de Zara, moi.
- Oh, le prétentieux.
Il ria et m’adressa la parole à nouveau.
- Dis moi, Yasmine, t’as pas de copain ?
- Tu veux devenir son copain par hasard ? s’écria Amal, en le taquinant.
- Mais laisse la parler un peu.
Je souriais à contre cœur en disant.
- Pour le moment non.
En plongeant un doux regard dans le mien.
- C’est bizarre, comment, une si belle fille comme toi, se trouve encore célibataire.
Amal, encore une fois prit la parole.
- Ben, si elle n’a pas de copain ce qu’elle ne le veut pas c’est tout.
Là, ses yeux s’éclaircissaient d’une lueur de méchanceté, et il rajoutait en riant.
- Tu ne seras pas par hasard, comme Mouna ?
Comme je ne comprenais pas ses insinuations, je me taisais alors Amal s’écria un peu sur les nerfs.
- Mais arrête, Mouna n’est pas lesbienne.
- Et le message que j’ai lu sur son tel l’autre jour, quand elle l’a oublié.
En le bornant d’un regard blâmant.
- T’avais pas le droit de faire ça, c’est mal poli même.et en buvant de l’eau, moi aussi il m’arrive d’écrire à des copines, mon cœur et ma puce.
- Mais pas mon amour je t’aime. S’écria-t-il de sa voix grave. Et puis en cherchant à croiser mon regard, ben, je rigole, je sais que t’es pas lesbienne, te fâche pas s’il te plait !
Non, non, je n’ai pas de raison pour me fâcher, je le suis mon grand. Bien sûr, je n’ai pas dit ça. Rares sont les filles, qui étaient fières de l’être dans une société telle que la nôtre.
Je me suis contentée d’un petit sourire, tout en suivant Mouna du coin de l’œil. Le combiné à tâtons collé à l’oreille, elle se tenait debout près d’une des entrées du Géant. Et puis je voyais, Sahar, portant des lunettes de soleil, venir vers elle. Elles échangèrent deux bises puis partaient toutes les deux vers les toilettes des filles.
- C’est sa copine, je suis prêt à parier. S’écria Karim, en les suivant très intéressé.
- Fiche lui la paix, Karim ! s’écria énervée Amal, puis en me tendant la main, allez, viens, ou tu veux encore te casser la tête avec lui.
Voilà, en bref, c’était un peu ma vie au quotidien, jusqu’à un certain après midi, vers 17h30.c’était un jeudi. Mouna, était en train de plier quelques pulls avec l’aide d’Amal. Majdi et Karim, faisaient un peu l’inventaire journalier de la nouvelle collection d’hiver. Et moi, je m’occupais de l’unique cliente qui était dans la boutique à ce moment, et qui faisait plutôt du butinage.
- Putain, Mehdouch ! tu sais que je ne peux pas venir ce soir !
Une phrase tellement, elle était criée d’une haute voix, que mes yeux se sont levés automatiquement chercher la fille qui l’a dite.
J’aurai aimé ne pas lever les yeux, car depuis le moment où mes yeux ont tombé sur elle, n’ont pas voulu la quitter.
C’était une fille canon, une déesse, au look d’une diva. Très féminine, très, très même, avec sa coupe de cheveux, super fashion, serrée dans un jean noir grisâtre, taille basse, et un pull col bateau, qui donnait une vue superbe sur sa poitrine, en bref le portrait craché d’un mannequin et c’était en fait un mannequin et s’est avérée aussi une cliente régulière de la boutique. Elle raccrochait d’un air nerveux puis venait vers moi, comme j’étais l’unique vendeuse disponible.
- Salut ! t’es nouvelle ici ?
- Oui, c’est mon quatrième jour en fait. Dis-je, très timide.
Oh putain, ce qu’elle était parfaite, aucun défaut apparent comme si elle était une poupée faite sur mesure, des beaux yeux bleus d’une louve, des lèvres très roses et voluptueuses, des mains de princesses, et un corps très sexy bien fait. Une déesse de beauté. D’ailleurs, je n’étais pas la seule tombée sous son charme. Quelques mecs faisaient des va-et-vient devant la boutique, rien que pour la regarder.
Là, Majdi, venait vers nous et en échangeant deux bises avec elle.
- Oh, Nesrine, tu nous as tellement manqué. Je suis très fâché contre toi, ça fait plus qu’un mois que t’es pas venue.
Elle mettait son gsm dans son sac à main, et dit en traçant un beau sourire.
- J’avais un défilé de mode sur Paris ! ouf, je suis très crevée. Puis en me regardant du coin de l’œil, tu t’appelles comment toi ?
- Yasmine.
- Jasmine ça sonne mieux ! dit-elle en éclatant de rire.
Non, non, ne vous détrompez pas. Ce n’était pas ma troisième copine. J’aurai aimé sortir avec elle. Qui ne rêvait pas de sortir avec une telle beauté. Mais cette fille, était la reine des relations courtes et une lesbienne, et oui une belle lesbienne. A ma surprise quelques jours après, je l’ai vu à l’étoile de nord. Elle était avec un groupe de filles, parmi elles une fille bisexuelle que je connaissais. Suivant mon regard ébloui, Cyrine, me disait.
- Tu la connais ?
- Qui ?
- Nesrine.
Etonnée, je criai.
- Tu la connais toi ?
- Tout le monde la connait, et en posant sa main sur moi, c’est une allumeuse et une salope.
- Tu sembles la connaitre par cœur.
D’un air nerveux, elle s’écria.
- Qui ne la connait pas c’est une pétasse, qui ne fait pas de petites amies mais qui adore par contre coucher avec des filles.
- Elle n’a pas l’air….
Elle me coupa la parole, en continuant.
- Elle a couché avec mon ex une fois, c’était à une fête, elles étaient toutes les deux bourrées. Mais mon ex, était amoureuse d’elle, et tu sais ce qu’elle lui a dit ?
- Quoi ?
- Qu’elle peut rêver de sortir avec elle, et qu’elle l’avait fait avec elle sous l’emprise de l’alcool et parce que c’était à l’occasion de son anniversaire.
Et en injectant Nesrine, qui riait avec ses amies à haute voix.
- Elle n’arrête pas de crier tout le temps, qu’elle ne couche pas avec une même fille deux fois, une sale prétentieuse et une nymphomane.
Moi, par contre, je la suivais d’un doux regard, j’étais sous le charme. Et je croyais même qu’elle a remarqué mes regards, puisqu’elle m’a souri une fois.
A la boutique toujours, quand je la voyais pénétrer le portail, je courus vers elle pour la guider vers la nouvelle collection. Et puis avec le temps, même quand je me trouvais occupée avec une autre cliente, elle m’attendait et refusait d’être aidée par une autre vendeuse à ma place.
J’étais devenue sa vendeuse préférée et j’étais aux anges de ce peu d’attention qu’elle me portait spécialement.
Voilà, c’était à peu prés la même chose, jusqu’au jour où elle décida d’essayer des nouveaux soutiens en dentelles. Elle avait pris cinq couleurs différentes et partie les essayer dans un cabinet vacant.
Trois minutes plus tard, elle m’appelait. En tenant légèrement le rideau et en la voyant en sous vêtements, je baissai les yeux et là, elle disait en me tirant par la main à l’intérieur.
- Quoi, je t’ai appelé pour m’aider à choisir la couleur qui me va le plus et toi tu baisses les yeux ?
Je relevai ma tête et je disais, à mi voix.
- Le rose te va très bien.
Sans me quitter d’un regard bizarre, elle l’enleva devant moi, et mes yeux tombèrent sur une belle paire de seins bien ronde. Du coup, je devenais toute rouge et elle le remarqua, et souriait puis tint un nouveau soutien bleu ciel et l’essaya en disant.
- Et celui là ?
- Il est magnifique aussi.
Elle me fixa d’un regard inquisiteur, comme si elle voulait lire dans mes pensées puis me disait.
- Je t’ai vu l’autre jour à l’étoile du nord. Et en enlevant le soutien à nouveau. Tu ne seras pas par hasard une…
En lui coupant la parole, tout en avançant un pas vers le rideau avec l’intention de sortir.
- Non, je ne le suis pas.
Elle m’attrapa par la main, et la mettait audacieusement sur son sein droit puis en me tirant vers elle avidement.
- Et maintenant ?

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